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Vinyl saison 1, critique

posté le 25/04/2016

A son lancement en février, le pilote de Vinyl par Scorsese nous a foutu une bonne claque, mais la suite de la série est-elle a la hauteur ?

Martin Scorsese, Terrence Winter, HBO, Mick Jagger, l’histoire d’une maison de disques rock n’roll des 70’s qui cherche Ă  changer l’histoire de la musique. Autant d’Ă©lĂ©ments qui nous ont donner envie de regarder Vinyl et le pilote rĂ©alisĂ© par Marty n’a fait que booster nos attentes de manière phĂ©nomĂ©nale. Un vĂ©ritable film d’introduction complètement sexe, drogue et rock’n’roll qui laissait entrevoir des personnages intĂ©ressants et nĂ©vrosĂ©s et la volontĂ© de retracer l’histoire du rock des 70’s et son dĂ©clin dans les excès.

Mais voilĂ , après un pilote aussi mouvementĂ©, comment la sĂ©rie allait-elle tenir le rythme ? Un enjeu terriblement Ă©levĂ© pour le scĂ©nariste star de HBO et pour les rĂ©alisateurs qui allaient passer après le maĂ®tre. Et Ă©videmment, le rythme retombe assez rapidement et la sĂ©rie embraye dĂ©jĂ  sur quelques dĂ©fauts dans ses premiers Ă©pisodes. En effet, ignorant assez rĂ©gulièrement le potentiel de ses personnages, la sĂ©rie se concentre presque exclusivement sur le patron droguĂ© Ritchie Finestra, ses problèmes existentiels par rapport Ă  la musique, ses addictions et ses problèmes de couple. Et bien que Bobby Canavale soit bon dans le rĂ´le, il tourne rapidement en rond en se posant sans cesse les mĂŞmes questions et n’arrive pas Ă  porter le show Ă  lui tout seul et a besoin d’ĂŞtre entourĂ© de personnages plus Ă©toffĂ©s.

Son entourage va donc prendre peu Ă  peu de l’importance Ă  partir du milieu de la saison et c’est lĂ  que la sĂ©rie redevient intĂ©ressant, lorsqu’il y a conflit avec son meilleur partenaire, lorsque sa femme (l’excellente Olivia Wilde) dĂ©cide de le quitter pour revivre autre chose, et que ses collègues comment Ă  voler de leurs propres ailes en lançant les Nasty Bits pour faire bouger la musique, sans compter l’intervention d’une nouvelle personne pour gĂ©rer l’image de la maison de disque et tout chambouler. A partir du milieu de saison la sĂ©rie reprend donc du poil de la bĂŞte jusqu’Ă  une conclusion de saison qui lance des perspectives intĂ©ressantes pour la suite (mais cela reste un gros point d’interrogation puisque Terrence Winter a Ă©tĂ© assez salement dĂ©gagĂ© de l’Ă©criture pour la seconde saison).

Si le dĂ©veloppement des personnage est assez laborieux, on peut aussi reprocher Ă  la sĂ©rie de ne retrouver que par intermittence l’humour et l’Ă©nergie du pilote. Car les Ă©pisodes suivants se relâchent assez rapidement et les rĂ©pliques ne sont jamais aussi piquantes, donnant plus l’impression de tunnels de dialogues sans but. D’autant plus que la suite passe assez rapidement Ă  la trappe le meurtre sanglant qui clĂ´turait le pilote, comme si, dans le rock, ce genre d’acte Ă©tait finalement rapidement oubliĂ©, Ă  moins que cela reviennent plus tard comme un boomerang mais cela ne semble pas ĂŞtre une option.

Mais malgrĂ© ces dĂ©fauts, on peut tout de mĂŞme continuer Ă  suivre la sĂ©rie, rien que pour l’ambiance rock qu’elle dĂ©veloppe avec ses mythes qui viennent rĂ©gulièrement faire irruption (les personnages d’Andy Warhol, David Bowie et bien d’autres sont prĂ©sents dans le show) pour nous plonger encore plus dans cette atmosphère, sans oublier la bande-originale gĂ©niale entre rock, punk et soul qui fait figure de compilation parfaite restituer tout l’esprit musical des 70’s. Et rien que ces Ă©lĂ©ments et la reconstitution qui est faite dans le moindre dĂ©tail nous laissent regarder Vinyl le temps que l’histoire et les personnages se dĂ©veloppent.

Passé le pilote monumental, la série peine donc à trouver son fil conducteur et à rendre ses personnages attachants. Plus portée sur la reconstitution impeccable , il faudra donc attendre la seconde moitié de saison pour que cela se ressaisisse et promette des développements intéressants pour la suite. On y croit encore.

publié dans :Critiques Séries Séries

  1. Ristobop
    06/10/2016 Ă  20:10 | #1

    Certes quelques dĂ©fauts notamment niveau scĂ©nario mais cette sĂ©rie reste n sacrĂ© bon moment de R’nRoll, de rĂ©pliques saillantes Ă  l’humour acĂ©rĂ©. Chapeau quand mĂŞme pour l’histoire de la musique du dĂ©but des 70’s avec une grande place Ă  ce qui deviendra le Punk Rock. On y voit en effet les New York Dolls, les Ramones, Mc5, les Stooges, j’en passe et des aussi bons! Le Funk n’est pas en reste et le Reggae vient faire un clin d’oeil. On ne tombe donc pas dans ce que l’Ă©poque a fait de plus commercial, c’est bon pour les oeilles et historiquement parlant….ça a un peu soutenu ma thèse auprès de mes mĂ´mes!!! Dommage, j’espĂ©rais une saison 2…