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Culte du Dimanche : La Planète des Singes

posté le 14/08/2011

A l’occasion de la sortie des origines de la Planète des Singes au cinéma, il était impossible de ne pas revenir sur le film original de 1968 avec Charlton Heston qui a marqué à tout jamais la science-fiction.

C’est en 1963 que parait le livre la Planète des Singes du français Pierre Boulle. Oeuvre dense et complète sur l’évolution écrite alors que l’homme commence tout juste à partir à la conquête de l’espace et et que la crise des missiles cubains aura fait trembler les peuples. Il n’en faudra pas plus pour qu’Hollywood s’intéresse à une possible adaptation du roman. En le mixant avec un scénario à l’origine prévu pour la série tv de Twilight Zone, le récit de perdra toutefois pas de sa force.

Mais avant de voir le film, il fallu convaincre les producteurs de débourser l’argent nécessaire à la création d’un société simiesque sur grand écran. Si il n’y aura jamais le budget pour en faire un société technologiquement grandement évoluée comme il a pu être évoqué, le réalisateur Franklin J. Schaffner va trouver deux arguments de poids pour que le film voit le jour. Le premier est la présence d’une grande star au générique, Charlton Heston. Le second concerne les maquillages qui, après des tests filmés extrêmement convaincants, donnent le feu vert au projet.

En 1968, le public se retrouve donc sur une nouvelle planète. Emmené par le scientifique Taylor capturé par les singes. Le héros, légèrement différent du personnage du livre, mais au parcours similaire, devrait lutter pour faire preuve de son intelligence le différenciant des autres humains présents sur cette planète. Il devra montrer qu’il est leur égal en sachant pertinemment que, quoi qu’il arrive, il est amené à rester sur cette maudite planète.

Mais au fur et à mesure, il en apprendra aussi plus sur la planète et l’origine de cette nouvelle échelle sociale qui voit les humains réduits à l’état de bêtes sauvages, domestiquées par les singes. On y apprend l’organisation des singes, sur un système de castes avec les gorilles qui gèrent l’armée, les orangs-outangs responsables administratifs et scientifiques alors que les chimpanzés représentent le peuple.
Mais on apprend aussi qu’il y a plusieurs milliers d’années, un événement a fait chuter l’homme de son piédestal. Les révélations vont arriver au fur et à mesure que Taylor se lie d’amitié avec Zira et Cornélius (une amitié qui se fondera sur cette soif de connaissance commune sur les origines de leur peuple), jusqu’à la séquence finale qui voit tout ce qu’a cru le héros (et le spectateur) remis en cause.

En effet, cette image de Charlton Heston à genoux, maudissant les hommes devant les vestiges de la Statue de la Liberté est l’une des plus marquantes du cinéma. Représentant à la fois l’un des twists les plus ingénieux du 7e art mais aussi rendant alors le film directement ancré dans son époque,faisant alors état d’une réflexion encore plus profonde sur l’humanité et son évolution.
Alors qu’il n’en était que peu question dans le livre, cette fin du film, vu en pleine guerre froide, ne laisse que peu de doutes sur les circonstance de l’arrivée des singes au pouvoir. L’homme, cette espèce qui ne cherche qu’à se détruire, n’aurait donc que ce qu’il mérite ? Et les singes copiant la société humaine sont-ils alors plus humains après tout ce qu’a vécu Taylor sur cette planète ? Le film engendre ainsi bon nombre de questions qui méritent réflexion.


Mais d’autres séquences de La Planète des Singes marqueront aussi les esprits. De la chasse à l’homme par les singes à cheval ou celle du procès en passant par ce baiser entre Taylor et Zira, nombre de scènes sont immédiatement présentes à l’esprit lorsque l’on évoque le film. D’ailleurs, en soi, cette adaptation ne regorge pas de scènes d’action, car hormis la chasse et la fusillade finale, tout le film est orienté sur les dialogues et la découverte de la société des singes et ses origines.

Le succès de la Planète des Singes est tel qu’il engendra tout de suite une séquelle pour laquelle Heston répondit présent (Le Secret de la Planète des Singes), mais aussi une série télé et 3 autres films. On ne comptera plus non plus le nombre incroyable de références et de parodies des scènes marquantes de cette Planète des Singes qui fut à juste titre récompensée pour ses maquillages innovants.
Si la saga déclina vite pour tomber dans l’oubli, elle engendra tout de même une nouvelle version ratée par Tim Burton et un très bon préquel/reboot (on ne sait pas trop encore) maintenant sur les écrans. Mais la version qui restera bien dans les mémoires le film de Schaffner dont l’image de cette statue de la liberté restera à jamais culte.

publié dans :Cinéma Culte du dimanche

  1. 14/08/2011 à 23:27 | #1

    Un film culte avec une scène finale qui, tant d’années après l’avoir vue, marque encore mon esprit…

  2. 15/08/2011 à 19:14 | #2

    Une oeuvre qui doit bien sûr beaucoup au roman original mais a su trouver une force inégalée.