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Les Petits Mouchoirs, critique

posté le 18/10/2010

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Guillaume Canet a filmé ses vacances au Cap Ferret avec sa bande de potes et en a fait un film. Mais au final, Les Petits Mouchoirs, c’est tout de même une grande leçon sur l’amitié.

Avec Mon Idole et Ne le dis à personne, Guillaume Canet a montré qu’il était l’un des réalisateurs français à suivre de très près. Avec les Petits Mouchoirs, il nous présente cette fois un film très personnel puisque traitant de sujets qui l’ont touché, de ses amis et des valeurs qui y sont liées.

Ainsi, alors que l’un des leurs est à l’hôpital, une bande d’amis part en vacances pour se changer les idées et se retrouver. Mais la solitude de chacun fait voler cette amitié en éclat à chaque révélation. Le plus âgé, patron hyper stressé qui ne montre que son argent, le mari à l’homosexualité refoulée, la trentenaire qui n’arrive pas à se caser dans sa vie de bohème, le coureur de jupons finalement amoureux et le délaissé qui ne rêve que de son ex vont donc se déchirer autant qu’ils vont se ressouder.

Avec un casting d’acteurs trentenaires comme Gilles Lellouche, Jean Dujardin, Marion Cotillard et Benoit Magimel auxquels vient s’ajouter un François Cluzet en très grande forme, c’est un peu comme si Guillaume Canet filmait ses vacances avec ses potes, mais pas seulement. Et c’est là la grande force du film, avec sa troupe de comédiens qui occupent les écrans depuis un moment et qui font un peu partie de la famille, le récit touche. Le réalisateur y met tant d’éléments personnels et qui sonnent juste qu’on ne peut qu’être touché par tant de sincérité. Avec la longueur du film (2h30 tout de même, qui se ressentent mais ne lassent pas), on s’attache forcément aux personnages qui nous rappellent un peu notre entourage ou des situations vécues par tous et l’émotion est là. Au fond, c’est bien notre bande de potes qui est représentée avec celui qui invite, le clown de la troupe, la solitaire, … et du coup, avec tous ces petits secrets qui remontent à la surface et font voler en éclat l’amitié de certains, on réfléchi sur ce sens profond de l’amitié et ce qui nous lie à d’autre personnes. Est-ce que c’est juste le fait de vivre ensemble et de tisser un lien social ou est-ce que c’est bien plus fort et permet donc de surmonter même les pires situations. A cela, Canet exprime tous ses doutes et nous permet de réfléchir sur ce que nous avons à donner aux autres.

Bien sûr, le film n’est pas exempt de défauts (longueurs, certains sujets traités avec lourdeur), mais entre fous rires (la folie de Cluzet) et instants faisant place à l’émotion, c’est surtout l’honnêteté de toute la troupe qui permet d’accrocher. Guillaume Canet n’en fait pas des tonnes dans la mise en scène, se dote encore une fois d’une BO sans fausse note pour nous inviter en vacances avec lui et c’est vraiment sympa. Bien entendu, je ne vous spolierais pas la fin qui risque évidemment d’arracher certaines larmes aux plus sensibles mais au final, avec juste un film de vacances entre potes, Canet nous offre une formidable leçon sur la vie et l’amitié.

Au passage, merci au Club300Allociné de m’avoir invité à cette avant-première qui s’est clôturée par un débat fort intéressant avec Guillaume Canet et Gilles Lellouche.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. margeperso
    17/11/2010 à 21:52 | #1

    Voici la critique qui va dans mon sens…. il fallait que les préoccupations de cÅ“ur de la bande de potes soient ridicules par rapport au début et à la fin du film. Sa trame est cinglante de vérité, l’Homme est attiré par le bien-être (celui des vacances au Cap Ferret) sous prétexte d’être inutile de rester au chevet de leur ami….. cela fait réfléchir sur le sens de l’amitié, les futilités peuvent cacher l’importance de la vie!

  2. margeperso
    17/11/2010 à 22:00 | #2

    Personnellement, je n’ai pas attendu de voir ce film pour comprendre son message! C’est tout réfléchi, j’ai adoré pour donner une leçon à ceux qui regarde leur nombril!