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Culte du dimanche : Donnie Darko

posté le 16/08/2009

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En 2001, Donnie Darko Ă©tait passĂ© plutĂ´t inaperçu auprès du grand public (mais pas auprès des critiques). C’est grâce Ă  sa sortie DVD et au director’s cut que le film s’est depuis fait une petite place dans les films cultes d’une gĂ©nĂ©ration.

darkoAvec son premier film, Richard Kelly se faisait remarquer par tous les critiques et devenait dĂ©jĂ  porteurs d’espoirs pour une brillante carrière (ce qu’il va devoir reprouver avec le prochain The Box, après l’Ă©chec de son mĂ©sestimĂ© Southland Tales … mais on y reviendra dans un prochain culte du dimanche).

Donnie Darko est en effet un film vraiment pas comme les autres. Pour resituer l’histoire, en pleine pĂ©riode Ă©lĂ©ctorale dans la annĂ©es 80, Donnie Darko est un adolescent perturbĂ©. Son ami imaginaire Frank (un lapin gĂ©ant et plutĂ´t effrayant) va le sauver d’une catastrophe et lui annoncer la fin du monde qu’il devra empĂŞcher. Donnie va alors commettre plusieurs actes qui vont changer sa vie et celle de sa famille, tout en cherchant Ă  connaitre le système du voyage temporel.

darko3Entre schizophrĂ©nie, voyages temporels, problèmes existentiels et d’adolescence, système Ă©ducatif dĂ©cadent, le scĂ©nario est vraiment riche, dense et intelligent. Tellement qu’il faudra plusieurs visionnages du film pour le comprendre, se faire une vĂ©ritable opinion et dĂ©velopper sa propre interprĂ©tation. Parce que c’est lĂ  que Richard Kelly est fort. A chaque visionnage on dĂ©couvre de nouveau dĂ©tails qui permettent d’avoir une autre interprĂ©tation de l’intrigue et de son final. Donnie a-t-il vu le futur ? y a-t-il voyagĂ© ? l’a-t-il imaginĂ© ? Nous ne le saurons jamais.

Si le film est culte, ce n’est pas seulement pour son scĂ©nario, c’est aussi pour ses comĂ©diens. Tous très bons, c’est tout d’abord la rĂ©vĂ©lation de Jake Gyllenhaal qui avait lĂ  son premier rĂ´le. Et quel rĂ´le ! Le personnage de Donnie est Ă  mille lieues des personnages d’ados auxquels nous Ă©tions habituĂ©s dans d’autres films. Et la suite de sa carrière ne fait que confirmer le potentiel qu’il dĂ©gageait dĂ©jĂ . Ensuite, les autres comĂ©diens marquent par leur contre-emploi comme Patrick Swayze.  Drew Barrymore (qui produit Ă©galement le film) et Noah Wyle y font Ă©galement une prestation remarquĂ©e en profs contre le système scolaire. Sans oublier Holmes Osborn, Mary McDonnel, Jenna Malone et Maggie Gyllenhaal.

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Un autre facteur du statut culte, c’est la bande-originale du film. A base de tubes des annĂ©es 80, c’est la magnifique reprise de Mad World (Ă  la base de Tears for Fears) par Gary Jules qui marque les esprit pour un final Ă©mouvant. Mais il ne faut pas oublier le Killing Moon de Echo and the Bunnymen, Joy Division, Duran Duran ou le Head over Heels de Tears for Fears marquant l’arrivĂ©e Ă  l’Ă©cole en prĂ©sentant les personnages.

Bref, Donnie Darko a vraiment tous les ingrĂ©dients pour ĂŞtre le film culte d’une gĂ©nĂ©ration (rĂ©vĂ©lation d’un acteur, BO d’enfer, scĂ©nario Ă  tiroir et Ă  multi-interprĂ©tations) et en a suivit le chemin : petite audience en salles Ă©tendue par le DVD puis le director’s cut.

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