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Godzilla roi des monstres, critique

posté le 29/05/2019

Godzilla est de retour, et il va ĂŞtre dangereusement accompagnĂ©. Que ce soit dit, c’est un affrontement monstre qui nous attend !

Il y a 5 ans, Gareth Edwards donnait ses lettres de noblesse Ă  Godzilla version US. Le scĂ©nario Ă©tait bancal et les personnages des pantins ballottĂ©s dans l’histoire, mais sa rĂ©alisation Ă  hauteur d’homme et remplie d’idĂ©es Ă©tait vraiment impressionnante lors des trop rares apparitions du monstre.

Un choix de mise en scène dĂ©criĂ© et qui a Ă©tĂ© compris par les producteurs puisque cette suite va prendre le total contre-pied. Car après le premier volet et Kong Skull Island, cet univers partagĂ© Ă  base de monstres gĂ©ants doit s’organiser et montrer sa force de frappe au dieu dollar.

Après l’apparition de Godzilla, l’agence militaro-scientifico-secrète Monarch a mis Ă  jour plusieurs foyers d’hibernation de titans. Que se passerait-il si certains de ces monstres gĂ©ants se rĂ©veillaient ? Et quelle est la raison de leur existence ? Et si certaines personnes dans l’agence n’Ă©taient pas aussi bien intentionnĂ©es ? VoilĂ  des questions qui vont mener Ă  un affrontement entre plusieurs de ces crĂ©atures mythologiques.

Que ce soit dit, le scĂ©nario du film sera assez mince et le travail sur les personnages assez superficiels et clichĂ©s improbables alourdit clairement l’intrigue. Car on nous case lĂ  une famille de scientifiques dĂ©composĂ©e qui ne tient la route plus par le savoir-faire de ses acteurs (Vera Farmiga, Kyle Chandler et Millie Bobby Brown) que pour le quota Ă©motion qui ne nous atteindra que peu devant l’improbabilitĂ© de leur histoire.

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Mais heureusement, on n’est pas venu voir Godzilla pour des bons sentiments mais pour le spectacle. Et de ce cĂ´tĂ©, ceux qui se plaignaient de n’avoir vu le lĂ©zard radioactif que 10 minutes dans le premier volet en auront cette fois pour leur argent. Non seulement nous voyons la star sous toutes les coutures pendant tout le film mais en plus ses adversaires sont particulièrement Ă  la hauteur. Ainsi le roi Ghidorah lĂ  pour en dĂ©coudre et Rodan et Mothra sont de sacrĂ©es guests de luxe pour faire trembler le sol et les airs.

Toutefois, si ces monstres permettent au rĂ©alisateur Michael Dougherty de dĂ©livrer de plans dignes de peintures mythiques (pour la plupart dĂ©jĂ  vus dans la bande-annonce), les combats gĂ©nĂ©reux semblent parfois lĂ©gèrement fouillis ou trop rĂ©pĂ©titifs pour dĂ©passer le stade de l’Ă©pate visuelle, iconique, puissante et apocalyptique. D’autant plus que sa rĂ©alisation est moins fouillĂ©e ou moins remplie d’idĂ©es que celle de son prĂ©dĂ©cesseur.

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D’autres Ă©lĂ©ments sont Ă  l’image de cette ambivalence entre bonnes idĂ©es ou choix maladroits. Ainsi, on va en dĂ©couvrir plus sur la mythologie de ces titans, mais c’est Ă  la fois trop et pas assez. Ou encore ce message Ă©cologique mais qui passe Ă  travers le discours de terroristes. Et enfin ce nuclĂ©aire permettant de sauver le monstre et donc l’humanitĂ©, comme si l’homme, malgrĂ© les dĂ©gâts causĂ©s par la nature pour rĂ©tablir l’Ă©quilibre, finissait par la dompter.

Cela donne donc quelques longueurs et maladresses pour développer un univers tout de même assez riche pour intriguer et surtout avec des monstres à la puissante mythologique parfaitement iconisés pour apprécier le spectacle apocalyptique qui est offert. Mais comment le Godzilla vs Kong annoncé pourra-t-il aller plus loin ?

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