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Perdus dans l’Espace, saison 1

posté le 17/04/2018

Avide de science-ficition, Netflix continue son exploration du genre en partant cette fois sur des territoires plus familiaux. La recette : une mise Ă  jour de la veille sĂ©rie Perdus dans l’Espace des annĂ©es 60. Et contre toute attente, ça marche bien !

Lorsque l’on Ă©voque Perdus dans l’Espace, certains se souviendront du film de 98 qui s’est rĂ©tamĂ© au box-office malgrĂ© une qualitĂ© qui vaut mieux que sa rĂ©putation de navet (une bonne BO electro, un robot très classe, une intrigue qui mĂŞle voyage temporel et relation père-fils touchante et pas mal d’autres petites trouvailles plus ou moins rĂ©ussies). Mais il y avait d’abord une sĂ©rie de SF des annĂ©es 60 presque inĂ©dite en France qui envoyant la famille Robinson dans l’espace. Après un essai de reboot infructueux par John Woo en 2003 c’est donc Netflix qui relance la machine avec une première saison relativement rĂ©ussie.

Il faut dire que d’Altered Carbon Ă  Annihilation, le rĂ©seau semble s’intĂ©resser de près Ă  la SF de plus plus ignorĂ©e des salles, pour le plus grand bonheur des fans du genre. Et avec Perdus dans l’Espace, voilĂ  l’opportunitĂ© de mĂŞler science-fiction et rĂ©cit familial. Pour ceux qui l’ignorent, la sĂ©rie parle donc d’une famille de colons surdouĂ©s envoyĂ©s habiter une nouvelle planète. HĂ©las, tout ne se passe pas comme prĂ©vu et les voici complètement, comme le titre de la sĂ©rie l’indique, perdus dans l’espace.

Une série perdue ?

Cependant, cette nouvelle sĂ©rie ne va pas hĂ©siter Ă  bousculer un peu ce que l’on attendait. Car non seulement la famille Robinson est surtout perdue sur une nouvelle planète avec une bande de colons (loin d’ĂŞtre seuls du coup), et le robot n’est pas un produit humain. Il possède donc une part de mystère bien plus poussĂ©e que prĂ©cĂ©demment. Autres changements par rapport Ă  la sĂ©rie initiale et au film, la famille, toujours avec ses problèmes relationnels est cette fois recomposĂ©e, et le Dr Smith est cette fois incarnĂ© par une femme, ce qui n’enlève rien Ă  son machiavĂ©lisme.

Toutefois, autant le dire tout de suite, les 2 premiers Ă©pisodes, pourtant rĂ©alisĂ©s par Neil Marshall, ne donnent pas trop envie. Les personnages sont Ă©clatĂ©s, assez clichĂ©s, le scĂ©nario inintĂ©ressant avec des flashback mal amenĂ©s pour expliquer la situation et la mise en scène très plate. Mais heureusement, dès l’Ă©pisode 3 oĂą le Dr Smith intègre la famille, l’ensemble commence Ă  dĂ©coller. Alors on sent plus de naturel entre les personnage et une ligne directrice qui prend forme.

Ca décolle  !

On pourra certes reprocher Ă  la sĂ©rie de ne pas s’engager sur un terrain plus politique et Ă©cologique, de nepas se reposer que sur ses Robinson et de ne pas assumer le concept initial, mais elle dĂ©veloppe dĂ©jĂ  bon nombre de thèmes intĂ©ressant autour de la famille. Evidemment on sait que les parents finirons par se rabibocher, que le père va enfin se rapprocher de son fils, mais cela se fait naturellement au long des 10 Ă©pisodes. Surtout, la relation la plus intĂ©ressante est sans conteste celle, protectrice, entre le cadet Will et le robot qu’il trouve. Il y a lĂ  quelque chose de vraiment touchant.

En plus des personnages, les intrigues aussi dĂ©collent. Non seulement la planète sur laquelle ils ont Ă©chouĂ© regorge de dangers (les autres colons, des crĂ©atures voraces, des catastrophes naturelles, …), mais en plus le mystère entourant le robot est passionnant et les machinations du Dr Smith (parfois Ă  la limite de l’insupportable mais avec aussi un cĂ´tĂ© pathĂ©tique apportĂ© par Parker Posey) relancent rĂ©gulièrement la machine.

Il en rĂ©sulte alors un spectacle familial vraiment plaisant, et souvent joli, qui gagne en intĂ©rĂŞt Ă  chaque Ă©pisode jusqu’Ă  la la dernière ligne droite qui nous amène Ă  ĂŞtre vraiment perdus dans l’espace. Alors on se dit qu’on accompagnerait bien la famille Robinson dans une seconde saison.

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