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Samouraïs (2001), nanar du jeudi

posté le 21/07/2011

Films de baston et jeux vidéo ne sont pas vraiment éloignés. Avec Samouraïs, le spectateur se prend une claque en plus d’une bonne crise d’urticaire cérébrale !

Adapter un jeu vidéo sur les écrans n’est pas une chose aisée. Faire un film de baston, ça n’est pas non plus un thème de prédilection « à la française ». On retrouve parfois des bagarres d’arts martiaux minutieusement chorégraphiés dans des productions hybrides pour ne pas trop gaver le spectateur, mais au-delà de ça… Qu’on se rassure, Samouraïs, film sorti en 2001, ne gave pas par ses scènes de fight. Non, le côté sensé être truculent des dialogues entre des personnages creux torpille le film, d’un cancer pire que des effets spéciaux cheap !

La palme revient au personnage de Nadir, sorte de Sam Witwicky des cités, aux yeux exorbités, qui ne s’arrête jamais, mais alors jamais de parler ! Enfin si c’était pour dire des trucs marrants ça irait ! Non là, il geint en permanence pour se plaindre, faire sa chiffe molle, courir se refugier dans les pattes du « lead role » complètement effacé… Bon il y’a quand même une histoire : un démon médiéval revient 500 ans après à la recherche d’un nouvel hôte. Il a la fâcheuse tendance à inséminer de jeunes asiatiques dans leur rêve. Elles accouchent ensuite plus vite qu’il ne faut de temps pour dire « witwicky » ! Un policier japonais super balèze vient tout droit de chez lui pour l’arrêter et manque de bol, c’est sa fille qui attend l’heureux événement !

En France, les jeunes Nadir et Marco (prénoms à la mode il y a 10 ans ?) vont empêcher le mécha-démon Shoshin Kodeni qui porte une cicatrice en forme d’araignée sur une bonne partie du crâne, de faire sauter la terre ou un truc dans le genre. Au niveau de l’histoire, y’aura pas grand chose de plus. Ah si, à la fin, lors du duel entre Marco et le méchant, ce sont 2 gamins qui vont diriger les mouvements du combattant du bien au moyen d’une manette de Playstation 2, leur combat s’illustrant sur la télé comme s’ils jouaient à Tekken ! Le méchant de l’histoire ayant fait fortune en produisant des jeux de fights (très en vogue à l’époque) et donc le jeu Dark Bushido II.

Bon, sur le plan film de baston, les combats sont très bien orchestrés et filmés, mais c’est juste qu’on commence à en avoir marre au bout d’un moment (et pourtant, dieu sait que les scènes sont encore plus longues et répétitives dans les vrais films de baston asiatiques, occupant 80% du film). Mais alors par contre, pour les dialogues et l’ambiance générale : on a juste envie d’exploser de rire ! Entre un reloud total bouffon de service qui parle sans arrêt, des cités vidés de leurs occupants et quelques jeunes morts de rires (sûrement pour signifier le manque de consistance de leurs rôles), des dialogues inutiles ou une romance digne des Premiers Baisers, on a juste envie de se rouler par terre.

Le film porte très mal son titre et on s’attend à beaucoup plus d’un film qui ose incorporer « samouraïs » dans son titre ! En fait, les moyens et le côté « jeunesse française » porte un sale coup au boulot accompli par les combattants se donnant à fond.  Prenez Seconde B, mélangé à Kickboxer sans tout le côté patriotique ricain, et Le Ciel, les oiseaux et ta mère pour le côté comédie de banlieue et on obtient ce mauvais film de baston qu’est Samouraïs.

On est dur, mais c’est simplement pour souligner le fait que des films tentants d’introduire des scènes d’arts martiaux dans l’histoire tournent souvent au ridicule (le Pacte des loups, Taxi) voire font trop américains (Crying Freeman, Banlieue 13). Donc, bon je n’ai pas la solution, mais la prochaine fois que quelqu’un veut faire un film crossover baston/jeu vidéo, qu’il regarde Scott Pilgrim vs The World avant (claque geek et d’action tout azimuté de l’été dernier).

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