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Destination Finale 5, critique

posté le 29/08/2011

destination finale 5 critique

La mort ne se fatigue jamais et revient encore hanter quelques personnes dans Destination Finale 5, un retour aux sources qui fait du bien à la saga pour la conclure en beauté.

Jusqu’à présent, la saga Destination Finale s’était partagée entre 2 réalisateurs : James Wong qui a installer le concept dans le premier volet et David R Ellis qui l’a poussé dans ses retranchements spectaculaires et sadiques dans le second. Malheureusement, leurs retours successifs sur les 3e et 4e volets n’ont pas été à la hauteur des espérances et la saga s’est vite empêtrée dans des schéma narratifs trop simples et connus où les mises à mort étaient la seule attraction … lorsqu’elles étaient réussies. Conscients qu’il fallait un peu de sang frais pour renouveler le concept, les producteurs sont partis chercher un nouveau scénariste et un nouveau réalisateur, Steven Quale.

Comme pour chaque Destination Finale, le récit s’ouvre sur un séquence catastrophe après avoir introduit les personnages, ils seront ensuite fauchés un à un. Ici il s’agira d’une spectaculaire destruction de pont suspendu. Certainement l’introduction la plus spectaculaire depuis l’incroyable accident de la route du deuxième volet, même si il n’en atteint pas la puissance. Pas vraiment de raison de nous étendre sur le principe de Destination Finale, une fois passé l’accident, les morts vont vite suivre.

Là où Steven Quale arrive à tirer son épingle du jeu c’est qu’il réunit tous les ingrédients, bons ou mauvais de la saga pour en faire un film somme de tout ce que représente Destination Finale. Ainsi on pourra déplorer des personnages peu fouillés interprétés par des acteurs interchangeables mais dont les morts retrouvent le piquant des premiers volets. Ainsi, le réalisateur va s’amuser à multiplier les fausses pistes pour une première mise à mort qui défie les lois de la souplesse alors que le stress va sérieusement monter lors d’une visite chez l’ophtalmo tout en laissant notre côté sadique ressortir pendant une séance de massage piquante.

Ce 5e volet donne l’impression de déjà-vu lorsqu’il copie des morts qu’on a vu précédemment (celle de l’ophtalmo faisant allègrement penser à la visite chez le dentiste dans le second volet) mais arrive tout de même à toujours faire montrer la pression… ce qui était peu arrivé dans les récents opus de la saga. En fait Steven Quale renoue avec l’esprit du premier film à plus d’un titre. Dans l’ambiance tout d’abord, un peu plus sombre que pour les 3e et 4e, pour la présence de mystique Tony Todd également mais aussi pour ses références aux débuts de la saga que les plus addicts reconnaitront (illustrés d’ailleurs dès le réussi générique de début).

Mais ce nouveau volet arrive aussi à apporter sa pierre à l’édifice en instaurant une nouvelle règle qui fera enfin entrer le facteur humain de la mort. Si la saga avait jusqu’ici pour originalité de ne pas avoir de boogeyman, elle pose justement ici une intéressante question sur le fait de donner la mort pour y échapper. Une donnée intéressante qui assombrit un peu la saga et la fait changer d’orientation dans son dernier tiers jusque dans un final d’une énorme audace qui donne toute sa légitimité à ce 5e volet qui a le mérite de boucler la boucle.

Évidemment, Destination Finale 5, comme le 4e,  est présenté en 3D, ce qui ajoute toujours un plus à l’effet « train fantôme » (après tout, ce ces films ne sont que des attractions) de ce type de film qui n’hésite pas à nous envoyer des membres coupés ou des couteaux en pleine figure. A ce titre le générique d’ouverture est plutôt réussi et si pendant le film, les incrustations 3D ne sont pas toujours du plus bel effet, au moins nous avons une 3D visible qui qui sert à divertir. On pouvait avoir peur avant d’y mettre les pieds mais ce Destination Finale 5 est donc une très bonne surprise qui arrive à relever le niveau de la saga et à la conclure (?) dans le sang et les flammes de belle manière.

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