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Avatar, la critique

posté le 16/12/2009

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Enfin ! le voilĂ  ! Avatar, le film Ă©vĂ©nement de James Cameron dĂ©barque enfin sur les Ă©cran après des annĂ©es d’attente ! Et le rĂ©sultat ? Tout simplement un voyage extraordinaire sur une planète nommĂ©e Pandora.

Avatar french 3J’ai explorĂ© un nouvel univers. Un monde oĂą la faune et la flore sont profondĂ©ment liĂ©es Ă  la planète, oĂą les crĂ©atures sont sauvages et surprenantes, oĂą des montagnes flottent dans les airs, oĂą la nuit est plus magnifique que le jour, oĂą notre chemin s’Ă©claire sous nos pas. Un peuple vit dans ces contrĂ©es, ils sont bleus, font trois mètres de haut et respectent leur environnement. J’ai pu faire leur connaissance, je connais leur mode de vie. Cet univers, c’est planète Pandora et ce peuple, ce sont les Na’vis.

Oui, la grande Ă©volution technologique annoncĂ©e par James Cameron est lĂ  mais ce n’est pas le point central du film Avatar. Ce qu’il voulait avant tout, c’est nous faire dĂ©couvrir Pandora, ce monde qu’il a imaginĂ©. Et il y rĂ©ussi incroyablement bien. Nous avons Ă  peine le temps de dĂ©barquer sur la planète que nous nous y croyons. MĂŞme en sachant que tout cela est le fruit d’un ordinateur, on ne peut s’empĂŞcher d’y croire, le rĂ©alisme de ces dĂ©cors est Ă  couper le souffle. On a presque l’impression d’en respirer l’air (bien qu’il ne le faudrait pas), d’en sentir la terre sous nos pieds. Jamais un monde imaginaire n’a Ă©tĂ© aussi proche de nous. Et lorsque nous ferons connaissance avec les avatars et le peuple Na’vi, c’est comme si l’on rencontrait de vraies personnes. On pourrait presque leur serrer la main, discuter avec eux et l’on Ă©prouve vraiment des sentiments pour eux tellement ces personnages sont réèls. C’est dans ces conditions que nous explorons Pandora et que nous nous lions au destin des Na’vis.

Avatar affiche final frParce que Avatar, n’est pas qu’une dĂ©monstration technique incroyable, c’est aussi une histoire qui nous fait entrer dans ce monde pour le dĂ©fendre. Une histoire simple certes (après tout, ce n’est qu’une version SF de  Danse avec les Loups), mais Ă´ combien humaine et prenante quand c’est rĂ©alisĂ© par James Cameron. Donc pour faire court, Jake Sully, dĂ©barque sur Pandora dans le cadre d’un programme scientifique et militaire. Il entrera dans la peau d’un avatar ressemblant au peuple indigène afin de se lier Ă  eux, d’en apprendre plus et de les inciter Ă  changer d’habitat pour laisser la compagnie exploiter les rĂ©serves de minerai locales. Évidemment, Jake va se lier avec les Na’vis plus qu’il ne le pensait et dĂ©fendra leur cause. Comme je le disais, ce n’est donc pas une histoire pas des plus originales, mais c’est justement son universalitĂ© qui fera sa force. Associez ce rĂ©cit humain avec une profonde rĂ©flexion sur notre liaison Ă  la nature et la dĂ©fense de l’environnement et vous obtiendrez une aventure captivante et intelligente.

avatar-6Cette histoire est bien entendue servie par des personnages typiques de l’univers de Cameron. Nous aurons donc les mĂ©chants avec le mauvais militaire bourru et le responsable de la compagnie soumis Ă  la loi de l’argent et d’un autre cĂ´tĂ© les scientifiques, biologistes et peuple Na’vi pour lequel on se prend tout de suite d’affection. Sam Worthington est gĂ©nial dans le rĂ´le de Jake Sully et sa prestation derrière l’Avatar est excellente et fait oublier la technique de performance capture. De mĂŞme pour Sigourney Weaver, reconnaissable entre mille. Mais c’est surtout Ney’tiri (ZoĂ« Saldana) qui retiendra notre attention. Elle se rĂ©vèle vraiment digne de ces femmes fortes imaginĂ©es par Cameron, Ă  la fois sexy, sauvage, aventurière et d’une grande tendresse. L’actrice est vraiment Ă  la hauteur de ce rĂ´le crucial dans l’histoire et, grâce Ă  elle, on dĂ©passe tout ce qui a pu se faire en matière de personnages « virtuels« . Oubliez les films de Zemeckis ou Gollum, Ney’tiri est d’un naturel Ă  couper le souffle.

avatar jakesullyDonc la technique de performance capture est poussĂ©e Ă  son paroxysme et c’est lĂ  la vĂ©ritable Ă©volution technologique. Parce que du cĂ´tĂ© de la 3D je m’attendais Ă  mieux. En effet, j’ai eu l’occasion de voir le film en 2D puis en 3D et je dois dire que la 3D pendant 2h40 m’a fait assez mal aux yeux. La profondeur de champs est bien lĂ  et renforce l’immersion, mais par rapport Ă  la 2D (plus confortable pour les yeux quand mĂŞme), ça ne m’a pas plus impressionnĂ© que cela (seule la sĂ©quence dans le vaisseau au dĂ©but du film m’a fait froid dans le dos). D’ailleurs, au second visionnage, mĂŞme si le film est toujours aussi prenant et les personnages attachants, on remarque quand mĂŞme qu’il manque un petit quelque chose dans l’exposition des personnages en dĂ©but de film, dans l’apprentissage de Jake ou dans la bataille finale pour toucher au chef d’Ĺ“uvre. Une bonne demi-heure de plus ne serai pas du luxe et je pense qu’un director’s cut devrait rendre mieux justice au film. Toutefois, ce que j’ai dĂ©jĂ  dĂ©couvert m’a coupĂ© le souffle, Ă  un tel point qu’on se surprend Ă  regarder tous les dĂ©tails de la jungle de Pandora (nos yeux parcourent tout l’Ă©cran Ă  plusieurs instants).

Enfin bref, Avatar est un vĂ©ritable voyage dans un monde imaginaire plus que palpable que James Cameron nous fait visiter d’une manière innovante pour nous faire prendre conscience de la richesse de la nature pourtant si proche de nous. Ce n’est donc pas qu’une dĂ©monstration technique ni qu’un film d’action mais bien plus que cela. Une rencontre et experience unique Ă  vivre en salle. Et une fois sorti du cinĂ©ma, de retour dans notre monde rĂ©el on se dit que le voyage  Ă©tĂ© bien trop court. On a alors qu’une envie : retourner sur Pandora.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. 16/12/2009 Ă  16:04 | #1

    Je viens de le voir, également en 2D. Un très beau conte. Mais la fin si optimiste le rend un tout petit peu trop américain!!!

  2. 17/12/2009 Ă  00:47 | #2

    Vu en 3D mardi soir. Et perso j’ai hâte de le revoir en 2D, copie 35mm avec de vraies couleurs et surtout, surtout, une luminositĂ© correcte ! Quel dommage d’avoir inventĂ© de tels paysages, de telles lueurs pour les voir massacrĂ©s par des lunettes qui bouffent la moitiĂ© de l’intensitĂ© lumineuse…

    La fin est certes prĂ©visible mais pas nĂ©cessairement optimiste – n’y-a-t-il pas lĂ  un constat de l’Ă©chec humain, sans espoir de retour ?

  3. Fred
    17/12/2009 Ă  01:22 | #3

    @la Nymphette : je trouve pas que c’est un peu trop amĂ©ricain, au contraire. Et en plein Copenhague, le discours Ă©colo met les choses au clair, les ricains devraient y rĂ©flĂ©chir.

    @Coeur Noir : pour la luminositĂ©, ça dĂ©pend des salles qui font de la 3D, je sais que j’ai vu scrooge au mk2 bibliothèque et que c’Ă©tait en effet assez sombre. Par contre la luminositĂ© du projecteur 3D du Publicis cinĂ© est impeccable. Mais je vais le tester en 3D quand mĂŞme en plus pour l’immersion.