Max et les Maximonstres, la critique
Rappelez-vous, toutes ces Ă©motions que vous Ă©prouviez quand vous Ă©tiez enfant. Max et les Maximonstres c’est ça, tout simplement.
Après 2 films remarquĂ©s en commun (Dans la peau de John Malkovitch et Adaptation), le gĂ©nial Spike Jonze se sĂ©pare du brillant scĂ©nariste Charlie Kaufman pour s’attaquer Ă l’adaptation de la nouvelle pour enfants de Maurice Sendak : Max et les Maximonstres. Et que ce soit clair, ce n’est pas un film pour les enfants, c’est un film sur l’enfance (comme le dit si bien le rĂ©alisateur d’ailleurs).
Nous allons donc suivre les aventures de Max, un enfant incompris, sensible et turbulent s’enfuit de chez lui pour arriver sur une Ă®le oĂą il rencontrera les Maximonstres. Une aventure hors du commun pour une rĂ©flexion difficile sur l’enfance intelligente et pleine d’Ă©motions. Bon, je n’ai pas lu le livre, mais en mĂŞme temps, quand on voit un film comme celui-ci, on n’en a plus besoin ensuite. En fait, on ne peut pas vraiment parler du film et de l’histoire qui se dĂ©roule. Tout ce qu’on peut faire, c’est parler des Ă©motions que l’on ressent Ă la vision de ces Maximonstres, reflets du caractère du jeune Max. Toutes ce qu’on a pu ressentir enfant est ici dĂ©cuplĂ©. Parce que lorsque l’on est enfant, on ressent les choses beaucoup plus intensĂ©ment, sans faire attention au monde exterieur. La colère, la joie, la tristesse, … tous ces sentiments sont plus que prĂ©sents, ressentis et partagĂ©s avec les spectateurs.
Et si l’on est chamboulĂ© par toutes ses Ă©motions, c’est simple. C’est grâce Ă la maitrise de la mise en scène poĂ©tique et Ă hauteur d’enfant de Spike Jonze. C’est grâce au caractère tellement attachant des Maximonstres (incarnĂ©es vocalement par des pointures comme Paul Danno, James Gandolfini ou Forrest Whitaker). C’est grâce Ă la partition Ă©mouvante de Karen O (la chanteuse des Yeah Yeah Yeah qui fait ici des miracles). Et enfin, c’est grâce Ă l’incroyable composition du jeune Max Records dans le rĂ´le de Max. Ce gamin est vraiment Ă suivre de prĂŞt tant toutes les Ă©motions se lisent sur son visage et entraĂ®nent l’empathie des spectateurs.
Avec tous ces ingrĂ©dients, Spike Jonze rĂ©ussi donc Ă nous faire partager tous ces instant forts que nous avons oubliĂ©s et que nous devons laisser vivre aux enfants pour qu’ils se construisent. Parce qu’ils ont besoin de ressentir tout ça pour affirmer leur personnalitĂ©. Non, ce film n’est pas pour vos enfants mais bien pour vous, parents. N’oubliez pas de prĂ©server la spontanĂ©itĂ© de vos bambins et rappelez vous de ces Ă©motions qui vous submergeaient lorsque vous Ă©tiez gamins. Se laisser emporter par Max et les Maximonstres, c’est ça, tout simplement.
publié dans :Cinéma Coup de Coeur Critiques ciné
Un film sur l’enfance, certes, mais il peut aussi servir de traducteur universel entre un monde imaginaire des enfants et le monde trop ordinaire des adultes.
http://souklaye.wordpress.com/2009/12/17/teaser-en-serie-1-where-the-wild-things-are-v-2/