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Warcraft le commencement, critique

posté le 04/06/2016

Avec ses millions de joueurs, Warcraft débarque maintenant au cinéma ! Est-ce pour autant que le film est réussi ?

Depuis Mario jusqu’aux Resident Evil, on peut dire que le jeu vidĂ©o n’a pas Ă©tĂ© gâtĂ© au cinĂ©ma avec nombre d’adaptations ratĂ©es. Cette annĂ©e, les studios ont dĂ©cidĂ© de changer la donne avec Assassin’s Creed Ă  la fin de l’annĂ©e et Warcraft directement produit par Blizzard avec l’aide de Legendary Pictures, le studio du mogul geek Thomas Tull. Après 10 ans de dĂ©veloppement et le dĂ©part de Sam Raimi voici donc qu’arrive enfin sur les Ă©crans l’adaptation des origines du monde de Warcraft, par le plutĂ´t douĂ© Duncan Jones (Moon et Source Code).

Comme son titre l’indique, le film revient donc au commencement de l’histoire de la saga vidĂ©oludique pour exposer ses personnages depuis devenus lĂ©gendaires pour tous les joueurs et permettre Ă©galement aux nĂ©ophytes d’entrer plus facilement dans le bain, ce qui sera plus simple pour les amateurs de fantasy forcĂ©ment. L’histoire est donc simple, grâce Ă  leur chef sorcier, le clan des Orcs dĂ©barque dans le monde des humains. Ceux-ci doivent donc prĂ©parer leurs dĂ©fenses pour la bataille inĂ©vitable Ă  venir malgrĂ© des doutes et des volontĂ©s diplomatiques de chaque cĂ´tĂ©.

Dès le dĂ©part, on sent bien que Duncan Jones est particulièrement attachĂ© Ă  l’esprit du jeu, choisissant bien de ne me pas montrer des personnages centraux trop manichĂ©ens, tous ou presque cherchant Ă  trouver une solution ou devant vaincre une certaine part d’ombre en eux-mĂŞme (le magicien Medhiv par exemple), trouvant leur propres raisons d’ĂŞtre dans ce combat. Cependant, mĂŞme si il y a cette volontĂ©, il y a Ă  l’Ă©cran un casting beaucoup trop light pour  donner vraiment de la personnalitĂ© au film avec des humains complètement transparents et des orcs tout de mĂŞme bien propres sur eux dont seul Durotan (interprĂ©tĂ© par le pourtant pas très douĂ© Toby Kebbel dont le seul autre rĂ´le oĂą il Ă©tait Ă©tait celui tout aussi virtuel de Koba dans la Planète des Singes, l’affrontement) arrive Ă  rester en mĂ©moire.

Les amateurs de fantasy un minimum authentique seront aussi déçus par la propretĂ© de l’univers prĂ©sentĂ© ici avec des armures brillantes et un camp d’orcs bien propres, donnant parfois vraiment l’impression de se retrouver dans un univers virtuel qui n’essaie mĂŞme pas de nous faire ressentir un peu de rĂ©alisme. Ici tout est encore plus clean et moins palpable que dans le Monde de Narnia et parfois mĂŞme aussi cheap que l’adaptation de Donjons & Dragons que l’on a prĂ©fĂ©rĂ© oublier. Et ce manque de rĂ©alitĂ© comme de consistance de l’univers et des personnages nous dĂ©tourne alors rapidement du spectacle qui est pourtant de bonne volontĂ© et dont on peut percevoir tout de mĂŞme un peu le potentiel passionnant si il y avait un renforcement de son rĂ©alisme. Et on ne parle mĂŞme pas de certains effets visuels parfois ratĂ©s qui se voient tout de suite au milieu d’autres beaucoup plus rĂ©ussi ou un manque global de souffle Ă©pique qui abouti Ă  une bataille finale dont on se contrefiche.

De leur cĂ´tĂ©, les fans du jeu devraient tout de mĂŞme y trouver leur compte avec de nombreux clins d’œil qui leurs sont destinĂ©s et ils pourront enfin voir Ă  l’oeuvre les personnages qui ont dĂ©butĂ© la lĂ©gende de Warcraft et voir le monde qu’ils ont connu prendre vie.

Mais malheureusement, cela ne fait pas un film entier et si le divertissement est lĂ  et plutĂ´t honorable, ce n’est pas non plus le choc attendu et nous serons juste curieux de voir la suite, sans non plus l’attendre avec une grande impatience.

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