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The Conjuring 2 – le cas Enfield, critique

posté le 23/06/2016

Il y a 3 ans, les Warren nous avaient fait flipper avec le très efficace Conjuring. Les voici de retour sur un nouveau cas de possession encore diablement réalisé par un James Wan qui connait son sujet et attaché à ses personnage pour une suite à la hauteur !

Très rares sont les suites de film d’horreur à la hauteur de leur modèle car si l’on peu avoir un effet de surprise, celui-ci ne peut pas avoir lieu 2 fois. Et James Wan, spécialiste du genre horrifique depuis sa révélation avec Saw, l’a bien compris. Après Conjuring et la suite d’Insidious, il est allé s’aérer la tête en filmant des bolides à toute allure dans Fast 7. Une bonne récréation avant de replonger dans les aventures du couple de medium-demonologue Warren toujours interprétés avec sincérité par Vera Farmiga et Patrick Wilson.

Après l’affaire Amityville qui a particulièrement affecté Lorraine, les Warren vont enquêter sur un cas surnaturel rencontré par une famille anglaise. En effet, chez les Hodgson, depuis que le père est parti vivre une autre aventure sentimentale, la mère Peggy vit seule avec ses 4 enfants et il commence à se passer des choses étranges dans la maison, en particulier avec la jeune Janet qui semble être la cible d’un esprit particulièrement malfaisant. Et d’une certaine manière, les Warren semblent être intimement liés à ce qu’il se passe dans cette maison.

Comme pour le premier volet, nous nous retrouvons ici dans les années 70’s, à ceci près qu’il ne s’agit plus de la campagne américaine mais de la banlieue anglaise de la période Thatcher. L’ambiance est donc différente, pluvieuse, avec un contexte difficile pour cette mère célibataire qui a du mal à joindre les deux bouts mais peut heureusement compter sur l’appui de ses voisins et d’autres personnes du quartier avant l’arrivée des Warren. La reconstitution est impeccable et nous replonge bien dans l’époque en rendant son intrigue classique dans le bon sens du terme.

Autant le dire tout de suite, comme pour le premier volet, Wan n’invente pas grand chose en terme d’intrigue. Celle-ci est une classique histoire de possession et de maison hantée et les visions la rendent même particulièrement prévisible. Cependant James Wan est particulièrement attaché à ses personnages et ça se sent, les Warren comme la famille Hodgson sont authentiques et cela fait du bien d’avoir enfin des personnages auxquels s’attacher un minimum dans un film d’horreur. C’est bien notre attachement qui nous permet de ressentir de la peur pour eux et le réalisateur, les scénaristes et les acteurs l’ont bien compris en nous proposant quelque chose de vraiment sincère.

Mais en plus de cet authenticité retrouvée, Wan n’hésite pas non plus à redoubler d’efficacité dans sa mise en scène. Bien sur il y a ces quelques classiques jump scares que l’on déteste, mais ceux-ci sont bien orchestrés. A cela s’ajoute également cette parfaite maîtrise des lieux (exposés avec des mouvement de caméra particulièrement fluides) et du noir pour faire apparaître la peur. Il en résulte des séquences parfois même un peu grandiloquantes qui font bien leur effet. Et si l’on peut reprocher au film d’être parfois un peu long (plus de 2h pour un film d’horreur), celui-ci ose tout de même pas mal de choses, que ce soit dans sa manière de filmer ou son parti pris d’être bien plus orienté surnaturel avec la véritable matérialisation du démon et des visions cauchemardesques. Le film n’hésite pas à aller dans la démonstration d’effet, mais cela se fait plus naturellement et progressivement que dans le premier volet.

Ce nouveau volet de Conjuring ou des aventures des Warren est donc complètement à la hauteur du premier film avec un réalisateur et des acteurs toujours aussi inspirés pour nous coller d’authentiques frissons. Si vous avez le coeur bien accroché, ça vaut donc bien le coup d’y jeter un Å“il.

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