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Le Monde de Dory, critique

posté le 21/06/2016

PrĂȘts Ă  plonger dans le Pixar de l’Ă©tĂ© ? Le Monde de Dory se regardera avec plaisir mais s’oubliera malheureusement aussi aussi vite que les souvenirs de son hĂ©roĂŻne.

Il y a 13 ans, le Monde de NĂ©mo faisait un triomphe au box office, cette histoire maritime d’un pĂšre cherchant son fils et faisant des rencontres plutĂŽt rigolotes avait de quoi rassembler toute la famille mĂȘme si l’ensemble Ă©tait peut-ĂȘtre un peu facile et mignon. Aujourd’hui, Andrew Stanton qui doit refaire ses preuves aprĂšs s’ĂȘtre relativement (le film a tout de mĂȘme ses fans et n’est pas mauvais) plantĂ© sur John Carter et replonge donc dans le grand bain de l’animation chez Pixar en proposant cette fois une histoire autour de la sidekick amusante du premier volet.

Les pertes de mĂ©moires Ă  court terme, idĂ©e hilarante du film original, de Dory deviennent donc le point central de ce nouveau film. La poisson chirurgien bleue retrouve d’un seul coup certaines bribes de souvenirs et se met en tĂȘte d’aller retrouver ses parents et c’est parti pour une nouvelle aventure entraĂźnant dans son sillage Marin et NĂ©mo. Et l’idĂ©e de dĂ©part est intĂ©ressante, transformant un simple gag en une intrigue dramatique vraiment touchante, rĂ©ussissant lĂ  oĂč Cars 2 avait Ă©chouĂ© lorsque Pixar avait offert au crĂ©tin de service le rĂŽle principal. Ici ça fonctionne bien pour avoir une histoire qui tient la route.

Mais contrairement Ă  Dory, nous, spectateurs, n’avons pas oubliĂ© le premier volet et ce Monde de Dory fait un peu redite avec des rencontres d’animaux marins sympathiques, plus ou moins drĂŽle (et sans danger puisqu’il n’y a presque plus de dangers dans l’ocĂ©an), et le film se rĂ©pĂšte lui-mĂȘme tout seul en tournant en boucle sur les mĂȘmes questions (le poulpe qui veut partir, le requin baleine qui se plante, …). Le film n’est en fait truffĂ© presque que de running gags qui finissent par lasser et perde leur importance lorsque c’est leur point culminant alors que d’autres personnages sont complĂštement sous-exploitĂ©s (oui, on aurait prĂ©fĂ©rĂ© voir les loutre plus de 5 secondes).

Qu’on ne se mĂ©prenne pas, le Monde de Dory se regarde avec plaisir, fait sourire rĂ©guliĂšrement et se rĂ©vĂšle mĂȘme vraiment touchant tout en recelant quelques idĂ©es de mise en scĂšne ou de gags vraiment plaisants. Le savoir-faire de Stanton est bien lĂ . Mais dans l’ensemble, le film manque complĂštement d’originalitĂ© et de profondeur ou mĂȘme d’ambition, se contentant presqu’un d’un seul grand dĂ©cor et de scĂšne qui semblent rĂ©guliĂšrement raccourcies pour tenir le timing et ne pas lasser les bambins.

Le Monde de Dory n’est donc pas le film inutile que l’on pouvait redoutait et fera son office de divertissement familial estival mais il ne faut donc pas en attendre beaucoup plus. Il s’agit lĂ  bien d’un Pixar mineur mais dont le carton semble assurĂ©.

PS : en VF Frank Dubosc donne l’impression d’ĂȘtre Ă  la ramasse, Kev Adams est lourdingue mĂȘme sans le voir et on se demande ce qui a pu se passer de remplacer la voix de Sigourney Weaver par Claire Chazal s’autocitant pendant 2 tiers du film.

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