Accueil > Cinéma, Critiques ciné > La Planète des Singes – l’Affrontement, critique

La Planète des Singes – l’Affrontement, critique

posté le 17/07/2014

Ave Cesar ! Après un commencement qui était une bonne surprise, place maintenant à un affrontement qui tient toutes ses promesses sur la Planète des Singes.

Alors que l’on en attendait rien sinon un reboot sans saveur, la Planète des Singes : les Origines, s’était avéré être un blockbuster très sincère et intelligent, profitant du savoir-faire de producteurs/scénaristes bien intentionnés (Amanda Silver et Rick Jaffa), des effets visuels bluffants et du charisme d’Andy Serkis. L’équation a payé et le film s’est révélé être un beau succès surprise, à la fois critique et public, relançant de manière adroite la franchise de la Fox. Inévitablement, la suite a été rapidement mise en chantier avec un délais de production trop court pour son réalisateur Rupert Wyatt qui a préféré partir. Mais ce départ n’était pas une grande perte et laisse même la place à un artisan qui a déjà prouvé son efficacité pour instaurer un ton plus sombre : Matt Reeves, réalisateur de Cloverfield et du remake américain de Morse, Let me in.

L’intrigue débute donc une décennie après la libération des singes par César. Après un générique qui nous montre de quelle manière un virus a décimé l’humanité qui n’a fait que s’entre tuer, nous passons donc la première partie du film aux côtés des singes, lors d’une partie de chasse prenante et découvrons sa membre et la manière dont a commencé à se bâtir cette nouvelle civilisation qui en est encore à un stade primaire. Cette immersion dans la vie des singes est idéale pour nous faire comprendre leur façon d’interagir et nous attacher tout de suite à eux, et en particulier César toujours campé par un Andy Serkis impressionnant, appuyé par une technologie a encore diablement progressé !


Evidemment, le fragile équilibre de la civilisation que César a réussi à mettre en place va être mis en danger dès que quelques survivants humains vont faire irruption sur le territoire, en quête d’un barrage pour redonner une source d’énergie à la ville en contre-bas. C’est le choc de deux culture, de deux peuples, l’un en pleine ascension et qui a réussi à trouver un équilibre et des principes, l’autre sur le déclin, à deux doigts de se retrouver à l’âge de pierre si il n’a pas cette ressource d’énergie. Et ce choc ne se fera pas sans étincelles, même si nous le voyons au travers du destin de deux familles qui peuvent rapprocher les peuples.

Alors évidemment, l’histoire est au fond plutôt simple avec des enjeux et rebondissements que l’ont sent venir bien avant, mais là n’est pas l’essentiel. Car derrière cette histoire plutôt prévisible et qui ne serait pas sans rappeler Danse avec les Loups ou le Roi Lion, on voit les prémisses de l’établissement d’une civilisation qui n’échappe pas à la violence. Il y a dans ce récit à la portée universelle un côté shakespearien avec le destin de Cesar et en même temps une véritable métaphore sur la société humaine, assez passionnante à suivre.

Plus sombre, plus violent également, n’hésitant pas à dénoncer l’usage des armes, Matt Reeves est complètement au service de son histoire qu’il illustre de manière efficace pour que le divertissement soit là sans jamais oublier son propos, servi par une bande-originale imparable du toujours très doué Michael Giacchino. Il nous immerge complètement sur cette planète des singes en devenir, qui pose ses bases, avec des effets visuels saisissants de vérité, si bien que la seule chose à déplorer sera une utilisation inutile de la 3D, sas profondeur de champs et avec même quelques calques trop visibles lors de certaines scènes d’action. Un défaut que l’on évacue rapidement tant on s’est attaché aux personnages qui sont pourtant des archétypes de ce type de récit, transcendés par un Andy Serkis qui ne cesse de nous surprendre par la finesse de son jeu.

Avec plus de personnalité que le premier volet, La Planète des Singes : l’Affrontement va plus loin en posant les bases de la civilisation simiesque dans la violence et à l’ombre du charisme d’Andy Serkis impressionnant dans le rôle de César avec une technologie qui a encore progressé. Il s’agit sans doute là du blockbuster le plus intéressant et intelligent de cet été, et donc à ne pas louper !

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. Kurogano
    05/08/2014 à 06:45 | #1

    Desolé mais le film est une grosse deception….il n y a pas d histoire et aucune idee de mise en scene encore un film ou le real se focalise sur les effets et non sur sa narration…comment peut on faire un film avec si peu d enjeux dramatiques ? Aucune question n est posee….les humains n ont aucun role à jouer ! Le singe est un loup pour le singe ? WOW !!!!

  2. FredP
    05/08/2014 à 10:26 | #2

    Pas d’histoire et aucune mise en scène ? Dommage de ne pas voir la mise en scène centrée sur les singes pendant les 20 premières minutes de façon presque documentaire, de ne pas y voir une certaine audace dans l’utilisation de certains plans dramatiques (la caméra sur le tank). Si peu d’enjeux dramatiques ? Ils sont prévisibles certes mais bien présents avec cette volonté de créer une civilisation loin des humains mais qui retrouve tout de même leurs défauts.
    Quand au rôle des humains, effectivement il est minime, juste un rôle d’opposant, de menace, de vague reflet… car les stars sont bien les singes (c’est même dans le titre du film après tout), des singes qui représentent l’esprit de l’humanité auquel on peut plus facilement s’identifier. Dommage de ne pas voir tout cela.