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Critiques en séries : résumé de l’été séries

posté le 30/08/2018

Cet été, il n’y avait pas que les secondes saisons de Westworld ou Handmaid’s Tale abordées dans un précédent article. Il y avait aussi de belles nouvelles séries à dévouvrir, et quelques petits retours plus anecdotiques. On parle donc de Pose, Succession, Désenchantée, the Affair, Sharp Objects et Orange is the New Black, rien que ça !

Succession

Cet été, HBO a dégainé 2 nouvelles séries. La première d’entre elle, c’est Succession. Alors que le scénariste Jesse Armstrong prévoyait de faire un biopic sur la famille Murdoch, le projet a finalement muté pour devenir un peu plus fictif et offrir un peu plus de liberté à son écriture sans perdre de sa verve.
Ici, Brian Cox incarne Logan Roy, un milliardaire qui a forgé à la dure son empire médiatique. Alors qu’il prépare sa retraite ses enfants bataillent pour lui succéder. Et si finalement il ne la prenait pas tout de suite cette retraite ?

Sur les premiers épisodes, nous faisons donc connaissance avec le vieux Logan qui semble perdre un peu la tête et être un père et patron odieux. Ses quatre enfants tentent de se faire une place dans l’ombre envahissante de ce père. On pourrait alors penser à une sorte de Game of Thrones dans le contexte d’un groupe familial et il y a un peu de ça avec les traitrises qui s’annoncencent dans tout les sens jusqu’au mariage de sa fille.

Mais rapidement le show développe son identité et surtout les failles de ses personnages tous aussi détestables les uns que les autres. A tel point que certains en deviennent vraiment pathétiques. C’est alors un portrait de famille fascinant qui se dessine avec un père qui préfère son empire à ses enfants et qui ne peut se résoudre à léguer ce qu’il a construit de ses mains. Mais aussi avec des enfants pourris-gatés qui n’ont aucun sens des réalités. Tout cela confère même à certains moment à une certaine mythologie qui annonce encore des choses passionnantes pour la suite.

 

Sharp Objects

Après cette série très prometteuse, HBO continue sur sa lancée avec la mini-série Sharp Objects et rassemble un quarté de talents qui a de quoi faire saliver tout sériephile. Jean-Marc Vallée (Big Little Lies) à la réalisation, Marti Noxon (Buffy) à la production, une adaptation du livre Sur Ma Peau de Gillian Flynn (Gone Girl) et la talentueuse Amy Adams devant la caméra et à la production, rien que ça. Nous voilà donc embarqués ce thriller poisseux qui fera ressortir toute la noirceur de l’âme humaine.

Car même si on reprend le principe de l’enquête tortueuse dans une ville de province suite à un meurtre et la découverte d’une communauté renfermée, la série va aller bien plus loin pour dépeindre une structure familiale au dysfonctionnement maladif. Le réalisateur nous embarque dans une intrigue particulièrement noire en adoptant un rythme lent qui sert parfaitement une atmosphère vénéneuse qui nous laisssera sous le choc pendant ses derniers épisodes.

Et surtout, il y a Amy Adams qui se créé ici un rôle majeur pour sa carrière. En incarnant cette journaliste au passé meurtri et qui va (re)découvrir les secrets cachés de sa communauté, elle montre à la fois une fragilité et une force intérieure avec une intensité de chaque instant. Alors la cruauté du final pour le personnage et le spectateur en sera terrassante.

Pose

Ryan Murphy et Brad Falchuk ne se reposent jamais. Encore mieux, ils proposent toujours des projets osés pour des grandes chaînes et gagnent toujours un peu plus en maturité. Avec Pose, ils s’intéressent à la Ball Culture des années 80 à travers les destins de plusieurs personnages transexuels (et incarnés par des trans). Tout de suite, l’énergie qui se dégage de la mise en scènes, de la musique des 80’s, des bals nous happe.

Puis ce sont les personnages et les thèmes qui vous nous faire rester. La solidarité du milieu transexuel, coming out, vie dans la rue, la réalisation par l’art et la danse, émergence du Sida, opération pour fianliser son changement de sexe, … La série se révèle très riche, toujours abordable et formidablement mis en scène.

Et si le sujet peut sembler communautaire, Murphy et Falchuk ont ce truc pour le rendre abordable par tous. Il faut dire que les personnages sont intéressants pour leur parcours, leurs dilemmes. Et ainsi, Blanca, qui quitte sa maison pour fonder la sienne et prendre sous son aile d’autres gays et trans perdus, devient l’un des personnages les plus sensibles et touchants de la télé américaine actuelle.

The Affair, 4e saison

Etant donné la déception globale de la 3e saison, on se demandait vraiment si ça vaudrait la peine de continuer the Affair. Et en fait, on a bien fait de poursuivre. Pour ce retour dans les vies de Noah, Alison, Helen ou Cole, on est gâté. Car les scénaristes on visiblement appris de leurs erreurs et font évoluer leurs personnages de manière bien plus naturelle.

Noah professeur qui cherche à guider à élève, Helen qui doit affronter le cancer de son nouveau mari, Cole qui réalise qu’il doit reconquérir Alison alors que celle-ci s’embourbe dans une histoire de coeur. Voilà ce qui va nous concerner pendant 10 épisodes. Mais ce sont surtout les derniers épisodes qui nous laisserons sous le choc total avec la disparition de l’un des membres du carré amoureux. Avec une écriture sensible et des acteurs qui donnent le meilleur d’eux-mêmes, nous voilà revenus au plus haut niveau de la série.

Désenchantée

Matt Groening, le créateur des Simpson et Futurama, débarque sur Netflix avec une nouvelle série. Toujours fidèle à son trait simple et personnages aux gros yeux, il y a par contre une réèle évolution dans l’écriture. En effet, là où les Simpson et Futurama sont en grande partie des stand alone, Désenchantée choisit d’être plus feuilletonnante.

Nous allons donc suivre les aventures de Bean, princesse du royaume de Dreamland et fille d’un roi incapable de l’élever et remarié à une reine amphibie étrange. Entourée d’un démon au verbe acéré et d’un elfe naïf et attachant, Bean va donc, entre deux pintes, apprendre des leçons sur la vie, sur la manière de gérer le royaume. Mais surtout elle devra souvent sauver ses fesses et celles du royaume. Au fur et à mesure de la série, la mythologie prend donc de plus en plus sa place et devient vraiment intéressante.

Cependant la série peine encore à trouver son ton pendant cette première salve d’épisodes. Jouant à la fois sur un aspect enfantin mais le public adulte visé attendant du trash, on tombe sur un entre-deux qui doit encore s’ajuster mais il y a tout de même pas mal de bonnes surprises pour éclater de rire, à l’image de cette vision d’Hansel et Gretel. Bref, on regarde ça agréablement et on restera curieux pour la suite.

Orange is the New Black, 6e saison

Toujours sur Netflix, avec la 5e saison, les auteurs d’Orange is the New Black avaient tenté autre chose, une saison ramassée sur 3 jours en pleine émeute. Des fois le concept se perdait autant que les personnages mais au moins, la série se renouvellait. Mais cette fois, nous sommes repartis dans la routine.

Car après l’émeute, les prisonnières se retrouvent maintenant en quartier de haute sécurité. On s’attend donc à un paquet de violence et de coups fourrés en tout genre, sans oublier un certain trauma. Hélas, la promesse ne sera pas tenue. En effet, le QHS ne sera finalement pas plus dangereux que la prison précédente (c’est même une sympthique cour de récré) et ses occupantes ne sont pas forcément des nouveaux portraits très intéressants. Quand à nos personnages habituels, ils sont en roue libre et ne mène à rien. Finalement, le seul destin qui nous intéresse et qui nous touche restera l’évolution de Taystee et c’est juste pour elle qu’on jettera un coup d’oeil à la série l’année prochaine.

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