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Oblivion Song, Kirkman en mode post-apo

posté le 10/03/2018

EvĂ©nement, la nouvelle sĂ©rie de Robert Krikman dĂ©barque en France avant mĂŞme les US. Et en plus, Oblivion Song est une rĂ©ussite qui donne envie d’en voir plus ! Alors autant plonger dedans tout de suite.

Alors qu’il vient de mettre un point final Ă  Invincible (aux US, bientĂ´t en France), il ne faudrait pas que Robert Kirkman s’ennuie. Le voici donc aux commande d’une nouvelle sĂ©rie fortement prometteuse. Après les super-hĂ©ros, les zombies de Walking Dead ou les exorcistes d’Outcast, il se penche avec Oblivion Song sur un rĂ©cit de SF post-apocalyptique original et qui, comme d’habitude, s’intĂ©resse avant tout aux personnages.

Cela fait 10 ans qu’une partie des habitants de Philadelphie ont disapru dans une autre dimension peuplĂ©e de crĂ©atures hostiles. Et si le gouvernement a laissĂ© tomber les recherches, Nathan Cole continue d’aller dans cette dimension pour secourir les survivants. Mais tous ne sont pas forcĂ©ment prĂŞts Ă  revenir alors que ceux qui sont de retour ont tout de mĂŞme du mal Ă  reprendre une vie normale.

Dès l’introduction, Nathan n’est pas forcĂ©ment prĂ©sentĂ© comme un super-hĂ©ros. Tirant sur les survivant pour les expĂ©dier vers leur dimension d’origine sans leur demander leur avis, il peut faire office d’anti-hĂ©ros. Et c’est ce que nous allons dĂ©couvrir au fil des 6 premiers numĂ©ros qui composent ce premier tome. Que cherche-t-il vraiment de l’autre cĂ´tĂ© ? voilĂ  une question plus qu’il n’y parait et qui nous permet de faire la connaissance d’un personnage ambigu et torturĂ©.

Univers torturé, héros complexe

Pour autant, son entourage n’est pas absent. Ses collègues permettent de comprendre comment cet Ă©vĂ©nement a marquĂ© la population et quelles sont les difficultĂ© du retour de cette dimension infernale. D’un autre cĂ´tĂ© les reprĂ©sentants du gouvernement se prĂ©sentent pour l’instant comme une source de conflit qu’il sera intĂ©ressant d’explorer plus avant.

Et puis il y a cet univers post apocalyptique dans lequel notre hĂ©ros fait des allers-retours. ImaginĂ© par Lorenzo de Felici (dont le trait n’est pas toujours très fin), il se rĂ©vèle rempli de crĂ©ature pourrissantes, d’immeubles en ruines et de quelques surprises qui nous permettent de s’immerger dedans petit Ă  petit. Le dĂ©coupage de l’action (au rythme efficace) entre notre monde et celui d’Oblivion se fait finalement très naturellement et il sera intĂ©ressant de voir si cela Ă©volue.

Bref, Oblivion Song plante dans ce premier tome toutes les graines d’un rĂ©cit prenant et Ă©pique avec un univers intĂ©ressant et des personnages que l’on a envie de suivre. Une nouvelle rĂ©ussite en vue pour Robert Kirkman qui ne s’impose pas de limite dans ses crĂ©ations.

Et saluons au passage l’audace de Delcourt qui a pu nĂ©gocier avec Image la publication de ce premier tome avec les 6 premier numĂ©ros de la sĂ©rie alors qu’aux US ne sort en mĂŞme temps que le premier numĂ©ro. Pour une fois, nous avons donc mĂŞme un temps d’avance sur les amĂ©ricains.

publié dans :Critique Comics

  1. 12/03/2018 Ă  22:50 | #1

    Evidemment, la coop’ fut plus efficace pour réparer la barque (les autres n’ont rien réparé du tout, pas de survivant in fine) mais le climax moins puissant lorsqu’ils se mirent à deux pour bazarder le troisième à la flotte.