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Tully, critique

posté le 28/06/2018

Le réalisateur Jason Reitman refait équipe avec Charlize Theron et la scénariste Diablo Cody pour une nouvelle histoire sur le fait de devenir adulte. Avec justesse et poésie, Tully est peut-être justement sa plus belle réussite.

Pour ĂŞtre honnètes, on Ă©tait tellement déçus par Young Adult qu’on n’a pas vraiment vu les 2 films suivants de Jason Reitman (mĂŞme malgrĂ© la prĂ©sence de Kate Winslet dans Last Days of Summer). Toutefois, il ne faut jamais abandonner et nous voici donc devant son nouveau film Ă  nouveau scĂ©narisĂ© par Diablo Cody (avec qui il avait dĂ©marrĂ© sur Juno) et avec Ă  nouveau Charlize Theron.

Cette fois l’actrice incarne une mère au bout du rouleau. Enceinte de son 3e gamin, avec notamment un fils Ă  problèmes et un mari pas toujours prĂ©sent pour un couple qui entretien la routine, ce n’est pas la joie pour pour Marlo. Elle engage alors Tully, une nounou de nuit pour l’aider… un rĂ©confort bienvenu qui lui permet enfin de retrouver l’Ă©tincelle.

Parentalité difficile

Mais derrière cette rencontre entre Marlo et Tully se cache en fait un film bien plus profond qu’une simple amitiĂ© entre deux femme et la joie retrouvĂ©e d’une mère. Avec un scĂ©nario travaillĂ© et une mise en scène Ă  la fois simple, rĂ©aliste et poĂ©tique, le duo Reitman/Cody arrive Ă  nous offrir une histoire sincère et remplie de nombreux degrĂ©s de lecture.

Evidemment, il y a le sujet de la dĂ©pression post-natale qui est ici abordĂ©e frontalement et de manière juste pour montrer tout ce que doit faire une nouvelle mère et la charge que cela apporte sur la vie et le moral, mĂŞme si le marinest conciliant. Charlize Theron est alors impeccable dans ce rĂ´le de mère qui n’en peut plus.

Love, Mackenzie

Mais avec l’arrivĂ©e du personnage de Tully est elle aussi mise face Ă  son passĂ©. La jeune nounou lui rappèle forcĂ©ment ces jeunes annĂ©es d’insoucience. C’est alors aussi pour elle une histoire oĂą elle doit accepter le fait d’ĂŞtre aujourd’hui mère avec les responsabilitĂ© et la vie plus ennuyeuse que cela implique. En ce sens, Mackenzie Davis montre encore toute l’Ă©tendue de son jeu, de l’espièglerie Ă  la sagesse.

Il en ressort un film sur une tranche de vie qui raconte beaucoup de choses avec une vĂ©ritable maitrise et des personnages aux failles rĂ©alistes et que l’on a envie de voir Ă©voluer et s’accepter. Et le rĂ©alisme de la situation de mère ne l’empĂŞche pas d’avoir une certaine luminositĂ© qui s’installe et rend finalement le film assez beau. Bref, on est rĂ©concilitĂ© avec le trio.

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