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Mary et la Fleur de la Sorcière, critique

posté le 03/07/2018

On l’avait loupé au cinéma en février dernier, heureusement Mary et la Fleur de la Sorcière sort ce 3 juillet en vidéo. L’occasion de voir le potentiel de la relève de Miyazaki.

Après avoir été l’un des apprentis de Miyazaki les plus prometteurs en réalisant au sein des studios Ghibli le très agréable Arriety et le petit monde des chapardeurs, Hiromasa Yonebayashi prend maintenant son indépendance en participant à la création du studio d’animation Ponoc. Et pour le lancer, son premier film sera Mary et la Fleur de la Sorcière qui emprunte évidemment beaucoup à son ancien maître.

L’histoire est donc celle de Mary qui passe l’été à la campagne chez sans grand-tante. Quand elle s’aventure dans la forêt à côté de la maison, elle découvre une fleur mystérieuse. Cette découverte lui donnera des pouvoirs magiques et surtout l’emmènera à découvrir tout un monde de sorcelerie par delà les cieux.

Tout de suite, de part l’imagerie qu’il met à l’écran, sa petite héroine rousse sur un balais, l’importance des animaux et d’autres personnages, on pense d’emblée aux grandes oeuvres de Miyazaki. De Kiki la petite sorcière au Chateau dans le Ciel, on voit bien qu’il est difficile pour le disciple de s’affranchir totalement de son ancien maître, comme si, dans l’animation japonaise, l’ombre du créateur de Totoro ne pouvait pas être percée.

Sorcière sous influence Ghibli

Si l’influence est notable, cela nous permet toutefois d’avoir un récit et une animation qui est donc au niveau. Autant le dire le film est visuellement superbe, rempli de couleurs avec une animation travaillée et naturelle qui nous attrape tout de suite dans l’univers du film.

Du côté de l’histoire, même si celle-ci reste conventionnelle et ne va pas forcément très en profondeur par rapport aux production Ghibli, elle se suivra néanmoins très agréablement. Cela grâce à son héroïne au caractère bien trempé qui va faire son apprentissage, à son école de magie empruntée à Harry Potter version japanim et à son duo de méchants crédibles dans cet univers. Encore une fois l’innocence triomphe des dérives de la science et si c’est parfois cliché, ça fonctionne tout de même bien.

Bref, pour un lancement de studio, Mary et la Fleur de la Sorcière est une belle promesse qui remplit clairement son contrat du côté graphique et qui a juste besoin de murir un peu du côté de l’histoire. Il faudra donc surveiller de près leurs prochaines productions pour voir si ils seront bien dignes de succéder à Ghibli et pourront perpétuer honorablement la tradition.

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