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Culte du dimanche : le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles de Don Bluth

posté le 02/12/2018

On entre dans la période de préparation des fêtes. Alors quoi de mieux que de cocooner en famille devant l’un des films d’animation qui ont bercé notre enfance avec de l’émotion et de l’aventure authentique. On parle donc de l’un des chefs d’oeuvre de Don Bluth, le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles.

Dans les années 80, le studio Disney est en mauvaise posture. Echecs successifs et fuite des talents font de Mickey une proie facile pour les concurrents. Et le premier d’entre eux est l’ancien animateur maison Don Bluth qui était parti pour réaliser l’excellent Brisby. Un film qui n’a pas forcément cartonné mais donc le succès public a mis son créateur sur le chemin de Steven Spielberg qui produit son second long-métrage d’animation, Fievel et le Nouveau Monde. Cette fois c’est un véritable succès le réalisateur peut poursuivre sereinement ses projets.

Et le suivant est une aventure préhistorique qui va raconter l’hsitoire d’un petit dinosaure cherchant à rejoindre ce qu’il reste de sa famille dans une vallée légendaire après le début de la dérive des continents. Sur son chemin, il va se faire de nouveaux amis et va devoir défier de nombreux dangers.

 

Si Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles a marqué autant de monde, c’est sans doute parce que l’histoire de ce « long cou » appellé « petit pied » parle avant tout d’amitié, mais aussi parce que certaines images en ont ému plus d’un. Don Bluth, fidèle à lui-même, nous offre ici un film particulièrement sombre mais avec un espoir qui nous fera toujours tenir.

Le film débute en parlant de la sécheresse puis montre un combat titanesque entre un tyranosaure et la mère de petit pied. Un duel impressionnant et surtout émouvant puisque la sauropode n’en réchapera pas. Avant la mort de Mufasa dans le Roi Lion, c’est celle de la mère de Petit Pied qui va traumatiser toute une génération (on ne parlera pas de la mort de la mère de Bambi qui se déroulait hors champs). Et ainsi le film poursuit le travail sur le deuil qu’avait déjà abordé le réalisateur dans Brisby.

Mais pour surmonter cette épreuve et emprunter un chemin initiatique, l’auteur va entourer Petit Pied de nouveaux amis appartenant tous à une espèce différente. L’occasion pour le réalisateur de montrer comment, tous ensemble, il pourront affronter les dangers qui les guettent (en particulier le fameux T-Rex, Dents Tranchantes), mais aussi surtmonter la faim, l’absence de parents, la difficulté du chemin. Un message sur la solidarité accompagné d’un discours qui prone la tolérance et l’entente entre différentes espèce. Un chemin que va faire la jeune tricératops Céra qui va devoir combattre les principes éducatifs de sa famille, ses préjugés et son orgueil pour survivre en intégrant le groupe.

Les personnages sont ainsi tous particulièrement attachants et c’est avec plaisir que l’on va les suivre dans leur courte mais passionnante aventure. Il faut dire que l’animation est vraiment de qualité et l’univers dessiné est picturalement intéressant avec une touche authentique rend le film toujours agréable à regarder aujourd’hui. Sans oublier la musique de James Horner qui nous régale d’une partition qui fera même l’ouverture du Festival de Cannes.

Le film est directement un succès au cinéma (à un cheveu de dépasser le Disney de l’époque au box office, Oliver & Cie) et surtout en vidéo, engendrant alors une véritable franchise en DTV (de 12 suites !). Plus facile d’accès que Brisby, plus classique aussi, il rend l’univers des dinosaures familier à toute une génération (un début de dinomania) qui découvrira avec encore plus d’émerveillement et de frissons le Jurassic Park de Spielberg quelques années plus tard. Il faudra aussi pour Bluth attendre quelques années pour renouer avec le succès avec Anastasia, Charlie ou Rock’o’rico ne rencontrant pas le même enthousiasme.

publié dans :Cinéma Culte du dimanche

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