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Retro : James Cameron

posté le 20/12/2009

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Cette semaine, pas de culte du dimanche. Mais, Avatar oblige, c’est pour mieux le remplacer par une retro spĂ©ciale James Cameron.

Les années 80 : les bases du cinéma de James Cameron

piranha2La carrière de celui qu’on appellera plus tard sur les plateaux de tournage « Iron Jim » comme en 1981 avec Piranha 2. Un petit film de commande, « le meilleur film de piranhas volants » selon son rĂ©alisateur qui oubliera vite cette expĂ©rience pour se consacrer au projet qui lancera vĂ©ritablement sa carrière.

terminator_1Ce film, c’est Terminator. James Cameron y pose les bases de son cinĂ©ma : SF, vision pessimiste de l’avenir de l’homme, femme forte. Pour la première fois Ă  l’Ă©cran, nous dĂ©couvrirons donc un vĂ©ritable cyborg et Arnold Schwarzenegger. Deux composantes qui deviendront aussi cĂ©lèbres l’une que l’autre. La première grâce au maquillage perfectionnĂ© du robot puis grâce Ă  la dĂ©couverte de ce squelette de mĂ©tal qui fait froid dans le dos. Le second par sa prestation qui en impose. Cette histoire de course-poursuite sur fond de voyage dans le temps et de fin du monde technologique lancera aussi la renommĂ©e de la dĂ©sormais cĂ©lèbre Sarah Connor. Au final le film est un bonne surprise pour les aficionados de SF et son statut culte se dĂ©veloppera avec le temps.

alien2Fort de ce premier succès et ayant fait ses preuves en matière de SF, James Cameron se voit alors confier la suite du Alien de Ridley Scott. Très vite, il laisse donc tomber l’aspect horrifique pour se concentrer sur l’action. Il fait Ă©voluer le personnage de Ripley au cĂ´tĂ© de militaires menĂ©s par Michael Biehn. Ce que l’ont retiendra du film, c’est Ă©videmment la reine des Aliens crĂ©Ă©e par Stan Winston et la phrase culte lâchĂ©e Ă  son encontre par une Sigourney Weaver au top : « Get away from her bitch ! » mais aussi cette maitrise de Cameron dans l’action et les gros budgets. Si bien que son prochain film sera très attendu.

AbyssLe dernier film des 80 de Cameron sera directement liĂ© Ă  l’une de ses passions : les fonds marins. En 1989, il nous envoie dans les Abyss. Il rappelle une nouvelle fois son acteur fĂ©tiche Michael Biehn qui tiendra cette fois le mauvais rĂ´le au cĂ´tĂ© d’un couple en crise mais tellement fort dans les profondeurs de la Terre. On peut aussi dĂ©celer un profond message Ă©colo dans ce film, bien avant les documentaires d’Al Gore et compagnie. Mais l’espoir règne malgrĂ© tout.

Encore une fois, ce rĂ©cit prenant est Ă©galement l’occasion d’innover en matière de technique avec le pseudopode fait d’eau et prenant le visage des acteurs. Un instant saisissant dans ce film fort qui restera dans les mĂ©moires.

Les annĂ©es 90 : l’homme de tous les records

terminator 2Après le succès d’Abyss, et Ă  la demande gĂ©nĂ©rale des fans, James Cameron va enfin donner une suite Ă  son premier succès. T2 – le Jugement Dernier est nĂ©. Sarah Connor ne veut plus avoir le rĂ´le de victime et, après Sigourney Weaver dans les annĂ©es 80, Linda Hamilton campera la femme forte des annĂ©es 90. Évidemment Schwarzie est de retour mais sera cette fois le gentil pour lutter contre un nouveau modèle de robot, le T-1000. Ce nouveau cyborg de mĂ©tal liquide sera une rĂ©volution pour les effets numĂ©riques, un vrai personnage en synthèse dont le film dĂ©pend. Si il ne fonctionnait pas, le film ne marcherai pas. Mais avec le budget record de 100 millions de dollars, on est rassurĂ©, c’est une rĂ©ussite. La rĂ©flexion sur l’avenir de l’homme est plus sombre, les poursuites plus impressionnantes. Au final une grande rĂ©ussite plĂ©biscitĂ©e par le public et considĂ©rĂ©e comme l’une des meilleures suites du cinĂ©ma.

true_liesAprès ce phĂ©nomène, Cameron dĂ©cide de se dĂ©tendre un peu et nous offrira la comĂ©die d’action True Lies, remake de La Totale. L’ambition n’est pas aussi grande que ses films prĂ©cĂ©dents, mais son budget et son investissement technique n’en sont pas moins impressionnants pour ses retrouvailles avec l’acteur autrichien et sa rencontre avec Jamie Lee Curtis. Une pause qu’il a bien fait de prendre avant ce qui s’annonce comme l’un des grands dĂ©fis de sa carrière.

titanic.01En effet, James Cameron s’apprĂŞte Ă  rĂ©aliser l’un des chef d’Ĺ“uvre de la fin du XXe siècle : Titanic. Pour la seconde fois de sa carrière, il Ă©tablit un nouveau record de budget pour un film. La bateau coulant coutera 200 millions de dollars. Mais c’est un investissement payant pour la Fox. Le film est dès sa sortie un grand classique du 7e art. Un monument qui engrangera près de 2 milliards de dollars au box-office mondial et 11 oscars bien mĂ©ritĂ©s pour cette fresque remplie d’Ă©motions et d’instants grandioses oĂą les effets sont lĂ  pour toujours servir l’histoire humaine dans un contexte de lutte des classes. C’est aussi l’occasion pour Cameron de tester de nouvelles innovations techniques comme les figurants virtuels et de renouer avec les profondeurs.

Évidemment, les 2 personnages forts que sont Jack et Rose vont booster la carrière de leurs interprètes. Et si Leonardo DiCaprio aura mit quelques années à trouver une respectabilité (grâce à Spielberg et Scorcese), Kate Winslet trouvera elle des projets toujours à hauteur de son talent.

Les années 2000 : un homme discret avant un retour en fanfare

Après le tournage sous pression et le succès sans prĂ©cĂ©dent de son Titanic, le « roi du monde » Cameron dĂ©cide de prendre un peu de repos. Il va donc s’attacher Ă  des projets plus personnels.

Dark-Angel-The-Complete-First-SeasonTout d’abord, il va produire la sĂ©rie tĂ©lĂ© Dark Angel, renouant avec le futur imparfait des hommes et rĂ©vĂ©lant une Jessica Alba dans le rĂ´le habituel de la femme d’action. La sĂ©rie est très intĂ©ressante Ă  suivre mais n’ira malheureusement pas au delĂ  de 2 saisons pour des raisons d’audiences insuffisante et de budget trop Ă©levĂ© pour la Fox.

Ghosts of the Abyss (2003)Cameron dĂ©cide alors de retourner dans les profondeurs des ocĂ©ans. Après certaines scènes de Titanic, le revoilĂ  parti au font des abysses pour y tourner trois documentaires (sur ses fonds propres) : Expedition Bismark, Les FantĂ´mes du Titanic et Aliens of the Deep. Il y trouvera ainsi des sources d’inspiration pour les dĂ©cors de son prochain film. Mais surtout il dĂ©veloppera Ă  cette occasion un camĂ©ra relief spĂ©ciale avec laquelle il pourra filmer les profondeurs comme jamais et ainsi prĂ©parer son Avatar.

Avatar french 3Après ces 3 documentaires et après avoir remarquĂ© les avancĂ©es technologiques qui ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es en matière de personnages de synthèse (notamment le Gollum du Seigneur des Anneaux), « Iron Jim » dĂ©cide de ressortir de ses tiroirs le script d’Avatar qui y trainait depuis plus d’une dizaine d’annĂ©es. Maintenant que la technologie est au point il dĂ©cide de se lancer dans ce projet hors du commun.

Encore une fois, il battra son propre record de budget investi dans le film (on parle de 300 Ă  400 millions de dollars, hors marketing) pour faire d’incroyables avancĂ©es dans la performance capture (jusqu’alors fortement utilisĂ©e par Robert Zemeckis sur PĂ´le Express ou Beowulf), le plateau de tournage virtuel, et la technologie 3D relief. Il repousse donc encore une fois toutes les limites de la technologie pour raconter son histoire de SF et emmener les spectateur sur Pandora. 4 ans de travail intense auront Ă©tĂ© nĂ©cessaires pour donner vie Ă  Pandora et aux Na’Vi. Un projet fou que l’on peut aujourd’hui apprĂ©cier sur nos Ă©crans.

battle-angel-alitaMaintenant, un question se pose. Après un tel projet monumental, James Cameron va-t-il Ă  nouveau prendre une pause ? A priori, pas question. Le rĂ©alisateur ne manque pas de projets avec notamment 2 suites Ă  Avatar pour explorer davantage Pandora. Mais surtout, son projet le plus immĂ©diat et sur lequel la prĂ©-production serait dĂ©jĂ  bien avancĂ©e est l’adaptation du manga Battle Angel. Nouveau chef d’Ĺ“uvre et nouvelle Ă©volution des effets numĂ©riques en perspective ? Wait and see.

publié dans :Cinéma Retro

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