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Culte du dimanche : Ghost in the Shell

posté le 12/12/2010

ghost in the shell culte

Si il y a bien un film d’animation japonais qui a marquĂ© les esprits et influencĂ© ensuite pas mal de blockbusters, c’est bien Ghost in the Shell, rĂ©flexion intense sur l’Ăąme et la conscience d’une machine.

Ghost in the shell afficheEn 1995, Ghost in the Shell japonais dĂ©barque sur les Ă©crans occidentaux et signe, quelques annĂ©es aprĂšs Akira, l’arrivĂ©e de la « culture alternative » asiatique sur nos Ă©talages. Non pas que celle-ci n’Ă©tait pas prĂ©sente dans nos contrĂ©es, mais Ă©tait tout de mĂȘme sacrĂ©ment discrĂšte. C’est Ă  partir du moment oĂč le film de Mamoru Oshii est arrivĂ© que notre culture Ă©volue et que les mangas se dĂ©mocratisent et devient l’une des formes de BD les plus lues.

Mais, avant le phĂ©nomĂšne, parlons du film. Au dĂ©part issu d’un manga en plusieurs volumes de Masamune Shirow, Mamoru Oshii se le rĂ©approprie pour porter une rĂ©flexion trĂšs aboutie sur les machines. En effet, dans un monde futuriste, les systĂšmes informatiques se sont dĂ©veloppĂ©s et les robots font partie intĂ©grante de la vie. mĂȘme les humains sont peu Ă  peut devenus des cyborgs en remplaçant leur dĂ©faillances par l’artificiel. Dans ce contexte cyberpunk, deux agents du gouvernement traquent un pirate nommĂ© le « puppet master ». Mais plutĂŽt que d’ĂȘtre portĂ© sur l’action, le film s’attarde plutĂŽt sur les Ă©tats d’Ăąme de son hĂ©roĂŻne, cherchant Ă  savoir ce qui la rend humaine. Et en cela, la quĂȘte du marionnettiste lui est indispensable.

Évidemment, Ă  la vision de Ghost in the Shell, on ne peut s’empĂȘcher de penser Ă  Blade Runner. Le film de Ridley Scott et le roman de Philip K. Dick ont forcĂ©ment influencĂ© le manga et on y retrouve cette mĂ©gapole futuriste et sombre, enfumĂ©e et lumineuse. Mais on retrouve aussi cette rĂ©flexion sur ce qui fait de nous des humains et sur ce qu’est l’Ăąme. Car aprĂšs tout, Kusanagi se pose ici les mĂȘmes rĂ©flexions que les Replicants. Mais Mamoru Oshii va plus loin et dĂ©livre un message rempli d’espoir et de tristesse sur l’homme et la machine et surtout la place de l’Ăąme entre ces deux conceptions diffĂ©rentes mais ayant conscience de leur existence.

On pourra certes reprocher au scĂ©nario d’ĂȘtre parfois confus et difficilement accessible aux nĂ©ophytes mais la rĂ©flexion est tout de mĂȘme comprĂ©hensible par tous, d’autant que le film est emprunt d’une grande poĂ©sie (magnifiĂ©e par la musique) Ghost in the Shellet d’une animation impeccable dont certaines images restent ensuite Ă  l’esprit (la dĂ©composition de Kusanagi la rendant plus humaine que n’importe qui).

ForcĂ©ment, lorsque le film dĂ©barque en occident, oĂč nous sommes plus habituĂ©s aux productions Disney ou Don Bluth, le choc est immense pour les ados bercĂ©s Ă  Metal Hurlant qui voient le film en salle et le film obtient rapidement un statut culte, mĂȘme si le succĂšs reste assez confidentiel. Mais l’impact est tout de mĂȘme Ă©norme et marquera hollywood puisque les frĂšres Washowski s’en inspireront fortement pour Matrix. Oshii quand Ă  lui, continuera d’explorer ces thĂ©matiques au travers des mystĂ©rieux Avalon et Innocence.

publié dans :Cinéma Culte du dimanche

  1. 21/12/2010 Ă  20:37 | #1

    Heureusement que ce genre de film a touchĂ© l’Occident, son influence est non contestable, et est clairement positive.

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