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Simetierre, critique

posté le 10/04/2019

Des morts qui reviennent à la vie, une famille mise à l’épreuve, un voisin pas net, voici la nouvelle adaptation d’un classique de Stephen King au cinéma. Malheureusement ce nouveau Simetierre ne va pas provoquer autant de frissons que d’ennui.

Avec le succès énorme de Ça, c’est tout Stephen King qui est de retour sur grand comme petit écran. On a ainsi eu droit à la décevante série Castle Rock. Mais d’autres producteurs en ont profiter pour relancer un projet qui végétait depuis quelques temps, une nouvelle adaptation (après celle de Mary Lambert) de l’un de ses romans les plus sombres, Simetierre. A la barre, Dennis Widmyer et Kevin Kölsch, duo inconnu qui a Å“uvré sur Starry Eyes encore inédit dans nos contrées.

On commence avec un défilement de clichés. Une famille normale emménage dans une petite ville pour prendre du recul sur la vie citadine. La maison située à proximité d’un bois, et, on le découvre très vite, d’un cimetière d’animaux, grince… alors que le vieux voisin semble cacher quelques lourds secrets.

Voilà pour le début hyper cliché. Mais cela ne va pas s’arrêter là puisque le père est donc médecin et sa femme voit revenir de vieux souvenir de son enfance hantée par sa sÅ“ur malade. L’événement fantastique survient quand le chat de la famille est écrasé sur la route mais reviendra à la vie après avoir été enterré derrière la barrière qui protège le cimetière. Evidemment il ne reviendra pas tout à fait normal et son montrera plutôt agressif.

La suite, on vous la laisse deviner … l’un des enfant va s’approcher un peu trop près de la route qui borde la maison et sur laquelle passent de nombreux camions… bon, ok, il n’y a pas vraiment de surprise et tout ce déroulé occupe plus d’une heure de film sur les 1h40. Il n’y a donc ensuite plus beaucoup de temps pour raconter des choses relativement inédites.

Alors on se dit qu’on pourrait en profiter pour réaliser un portrait de famille intéressant et montrer tous les traumas qu’ils ont pu vivre avant … ou bien montrer toute l’atmosphère angoissante de ce coin paumé et de cette maison qui semble tout de même faire ressortir de mauvais souvenirs. Mais si il y a une belle photo et que la prestation d’Amy Seimetz en mère traumatisée est convaincante, le reste sera plutôt ennuyeux.

Ainsi, le charisme de Jason Clarke est toujours cantonné au zéro absolu, l’accident de camion se fera sans une goutte de sang, le chat sera aussi effrayant que Salem dans Sabrina des 90’s et surtout, le retour des morts en mode express ne laisse pas le temps au malaise de s’installer pour partir en 20 minutes chrono sur le final. C’est dommage parce qu’à partir des clichés, il y avait pourtant des choses à raconter dans ce Simetierre.

 

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