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Transmorphers – Robot War, nanar transformiste

posté le 30/06/2011

Un zeste de Terminator, un doigt d’Alien 2, un morceau de Starship Troopers, saupoudrĂ© de destinĂ© Ă  la Matrix et on obtient Transmorphers – Robot War.

Pour poursuivre dans la lignĂ©e des nanars Ă  gros budget que sont les Transformers, avec le nouvel/mĂŞme Ă©pisode remixĂ© par le David Guetta de la rĂ©alisation qu’est Michael Bay (grosses ficelles scĂ©naristiques qui ont plus que dĂ©jĂ  fait leurs preuves, grosse production qui absorbe tout, Ă©motions chimiques,…), on aborde aujourd’hui son pendant produit par la petite sociĂ©tĂ© de production, The Asylum. Ceux-lĂ  mĂŞmes qui (pour ceux qui suivent) sont tellement fâchĂ©s avec le cinĂ© des gros studios, tournent toutes leurs propres productions en dĂ©rision en les rendant le plus nanar possible. Ce qui en soit est une manière de dire que le piètre rĂ©sultat Ă©tait voulu et donc le traitement complètement assumĂ©, pour bien stopper net toute critique pourfendeuse.

Transmorphers – Robot War est donc sorti de ses fameux studios du nanar en 2007 avec la ferme intention de faire leur propre film de robots transformistes en prĂ©cĂ©dant les aventures de Shia & Megan. Première consternation, le film n’a rien Ă  voir avec le « fond » des Transformers (Ă  savoir un gang-bang Lego Technik® de jouets modulables de 12 mètres de haut, biberonnĂ©s au Patriot Act, qui se mettent sur la gueule avec leurs frères ennemis complètement « evil »). Si on est bien face Ă  des robots qui peuvent assembler leurs parties pour crĂ©er des canons, la comparaison s’arrĂŞte juste lĂ  !

Dans Transmorphers – Robot War, la terre a Ă©tĂ© envahie depuis un siècle par une nuĂ©e de robots de diffĂ©rentes tailles selon les castes. Ils ont ravagĂ© la terre Ă  90% et forcĂ© les humains Ă  aller vivre sous terre (Matrix ? Terminator ?). Ces derniers ne luttent pas vraiment car leurs armes font autant d’effet que de lancer un bouchon de bouteille sur une vache. Mais, quelques militaires obtus dĂ©cident de ne pas respecter les ordres d’ « attendre que ça se passe » et vont donc tenter de dĂ©foncer les machines. Car qui dit machines, dit boĂ®tes de conserve qui renferment une cellule d’Ă©nergie et un Ă©metteur/transmetteur de communications qui si elles sont piratĂ©es, voire contaminĂ©es par un virus peuvent instantanĂ©ment Ă©radiquer toute l’invasion. Donc, comme d’hab’ j’ai envie de dire : si on retire la pile le truc il « dead »,  et si on lui met un bug genre on modifie ses identifiants windows, forcĂ©ment ils vont tous exploser et retourner chez leur mère sur « machinus 3x »… ou chez Boulanger, on ne sait pas vraiment d’oĂą ils viennent en fait.

Mais, au lieu de suivre les escarmouches urbaines noyĂ©es sous une pluie incessante, l’attention du film se porte sur les militaires et sur leur incapacitĂ© Ă  faire respecter les ordres de leur femme gĂ©nĂ©ral. Eh oui, sĂ»rement une histoire de budget, mais on voit les robots que très rarement au profit des luttes intestines d’humains dĂ©biles. L’armĂ©e pas très rĂ©gulière est autant constituĂ©e de femmes que d’hommes un peu baroudeurs qui fument des clopes, mais ça ne semble pas ĂŞtre de raisons suffisantes pour justifier autant de dĂ©sorganisation. C’est vraiment marrant voire frustrant à la longue, de vivre l’action qu’en voyant les humains dans et hors de leur tanière, et d’apercevoir les robots que subrepticement. Bon, hĂ©roĂŻsme et sens stupide du sacrifice (ça me rappelle Independance Day) sont au programme, ainsi que des prises de becs ridicules entre gens de diffĂ©rents niveaux de hiĂ©rarchie. A retenir, la scène de « fight » entre nanas en dĂ©bardeurs oĂą on se croirait dans une boutique de vĂŞtements un jour de soldes : d’ailleurs les nanas de l’armĂ©e sont toutes over-maquillĂ©es et ont des coupes de cheveux en mode mariage, mais après tout c’est situĂ© dans le futur…

Après, sur les moyens techniques dĂ©ployĂ©s, comment ne pas rire : les fusils sont aussi bien faits que les armes en aluminium qu’on avait  à l’Ă©cole primaire pour le carnaval, les effets spĂ©ciaux sont dignes d’un mauvais Ă©pisode de Beetleborgs, les 3 bruitages de coups de feu sont tous le temps les mĂŞmes, des scènes d’explosions sont rĂ©utilisĂ©es, les looks des militaires se limitent à veste de motards + protections pour partie de Paint-ball + lunettes de surfeurs, bref, ambiance gĂ©nĂ©rale ridicule !

Voulant devancer la sortie de Transformers 1, ce Transmorphers – Robot War est un nanar trop long qui n’aurait pas du se cantonner à ses couloirs (clin d’Ĺ“il Ă  la critique de nanarland.com). Bonne nouvelle pour les plus fondus, y’a un 2ème Ă©pisode qu’est sorti ! Argh !

publié dans :Cinéma Film pas très bon du jeudi

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