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Y’avait quoi sur Netflix en octobre ?

posté le 01/11/2018

L’offre de Netflix s’intensifie. Et pour ce mois d’octobre, ce sont pas moins de XX contenus qui ont titillĂ© notre curiositĂ©. De bons films et sĂ©ries avec des noms de plus en plus prestigieux (Fukunaga, Greengrass, …). On se penche donc rapidement sur the Haunting of Hill House, Un 22 Juillet, Le Bon ApĂ´tre, Maniac, Aucun Homme ni Dieu, Daredevil saison 3, …

The Haunting of Hill House

Avec the Mirror ou encore le prĂ©quel de Ouija, Mike Flanagan a commencĂ© Ă  se faire un petit nom dans le milieu du cinĂ©ma d’horreur, sans toutefois remuer grand chose. Mais après avoir rĂ©alisĂ© Jessie, l’adaptation de Stephen King, Netflix a dĂ©cuplĂ© sa confiance et lui a fourni toute latitude pour rĂ©adapter le roman horrifique de Shirley Jackson. Nous voilĂ  donc avec la famille Crain dans une maison hantĂ©e.

SituĂ©e sur 2 timelines, the Haunting of Hill House pose d’emblĂ©e son ambiance mĂ©lancolique et angoissante avec un vrai savoir faire et un production design remarquable. Mais elle va surtout nous attacher avec les personnages. En 1992 nous suivons donc les première nuits d’emmĂ©nagement des parents et leurs 5 enfants. Et de nos jours nous voyons les rĂ©percussions que cette expĂ©rience traumatisante a eu sur eux et comment cela va les reconduire Ă  la maison.

Que cela soit clair, les fans d’horreur risque d’ĂŞtre déçus car il n’y a pas tant de frissons que cela sur les 10 Ă©pisodes. Par contre c’est largement compensĂ© par une Ă©criture de qualitĂ©, et un rĂ©alisation travaillĂ©e (de formidables plans sĂ©quences dans l’Ă©pisode 6) qui va fouiller dans ses personnages (tous jouĂ©s de manière touchante par un cast adulte et enfant impeccable) pour que l’on ne veuille pas se sĂ©parer d’eux.
C’est un vĂ©ritable drame familial qui se dĂ©roule sous nos yeux avec toutes les consĂ©quences que le manque d’une mère peut avoir eu sur cette famille. Plus que les frissons, c’est vĂ©ritablement l’Ă©motion qui nous emporte dans l’une des plus belles rĂ©alisations proposĂ©es par Netflix. On va donc suivre de près ce que le rĂ©alisateur fera en adaptant le Dr Sleep du King.

Un 22 Juillet

On n’avait pas vu Paul Greengrass depuis son retour Ă  la saga Jason Bourne. Cette fois il profite de Netlix pour livrer un film choc. En effet, il se penche sur les Ă©vĂ©nement norvĂ©giens du 22 juillet 2011. Un attentat Ă  Oslo, suivi d’un massacre d’ados dans un camp de vacances. Dans la première partie, c’est avec une prĂ©cision et une froideur digne de son cinĂ©ma-documentaire qu’il met en scène ce massacre. Un choc qui nous happe d’emblĂ©e.
Puis dans une seconde partie, il mène un double rĂ©cit, celui d’un ado rescapĂ© qui va devoir rĂ©-apprendre Ă  vivre, physiquement et psychologiquement, et celui du meurtrier mĂ©galo. Tout cela menant au final Ă  leur face Ă  face au procès. Le rĂ©alisateur capte alors l’intimitĂ© de ces 2 personnages et le choc du massacre laisse ensuite la place Ă  la comprĂ©hension de ces 2 esprits et surtout Ă  une forte Ă©motion, assez brute. Avec une maĂ®trise totale de son sujet, Greengrass nous offre donc le film fort que l’on attendait sur la plateforme.

Le Bon ApĂ´tre

Depuis the Raid 2, on attendait fortement le retour de Gareth Evans. Pour mieux nous surprendre, il revient dans sa contrĂ©e d’origine, le Pays de Galles, pour nous embarquer dans une histoire Ă  la Wicker Man. Dan Stevens (qui poursuit dans les rĂ´les intenses après Legion) y incarne un ancien prĂŞtre qui doit aller secourir sa soeur, retenue dans une secte reculĂ©e. Rites Ă©tranges, gourou charismatique, fantastique qui s’immisce dans le rĂ©cit et tortures bien trash, voilĂ  ce qui nous attend. Le souci c’est qu’après une mise en place passionnante, le rĂ©alisateur s’Ă©parpille un peu dans tout les sens et perd le spectateur. Il ne reste alors plus que les effets choc et la maitrise tout de mĂŞme impressionnante de la mise en scène et du plan catchy pour nous garder dans le film.

Daredevil saison 3

Après la dĂ©bâcle artistique des Defenders et les annulations successives de Iron Fist et Luke Cage, Daredevil est de retour d’entre les morts et a la lourde tâche (avec Jessica Jones) de redonner de la crĂ©dibilitĂ© Ă  l’univers Marvel de Netflix. HĂ©bergĂ© par une bonne soeur cachant un lourd secret, Matt Murdock va panser ses blessures et reprendre son entraĂ®nement pour dĂ©fendre Hell’s Kitchen, prĂ©fĂ©rant mettre de cĂ´tĂ© son passĂ© d’avocat et ses amis. En parallèle, Wilson Fisk manigance un plan diabolique pour sortir de prison et remettre la pègre de New-York et le FBI Ă  ses pieds. Le duel entre Daredevil et le CaĂŻd est donc prĂŞt Ă  reprendre.
S’inspirant de la saga Born Again, Murdock s’en prend donc plein la tronche pendant cette saison. Tout sera sombre et personne ne sera Ă©pargnĂ©, d’autant plus que Bullseye est introduit dans l’histoire avec un background intĂ©ressant. Comme d’habitude traversĂ© de quelques fulgurances mais aussi de beaucoup de longueurs, Daredevil reste tout de mĂŞme la sĂ©rie Marvel la plus intĂ©ressante proposĂ©e par Netflix, ne serait-ce que pour ses personnages torturĂ©s.

Aucun Homme ni Dieu

Autre rĂ©alisateur Ă  l’univers nihiliste et violent Ă  dĂ©barquer sur Netflix, Jeremy Saulnier. Celui qui a Ă©tĂ© repĂ©rĂ© sur Blue Ruin et a confirmĂ© sur Green Room en a fini avec les couleurs mais pas avec la violence. Cette fois il part dans le grand nord avec un spĂ©cialiste des loups qui va enquĂŞter sur la disparition d’un enfant et va rechercher son meurtrier. Si il maitrise toujours sa mise en scène qui ne lĂ©sine pas sur la violence, lĂ  aussi il y a parfois des instant qui partent en roue libre (comme une fusillade qui n’en finit pas). Du coup on lâche rapidement le film, malgrĂ© les acteurs impliquĂ©s.

Maniac

Après une incursion dans la série réussie avec True Detective, et une incursion sur Netflix bien reconnue avec Beasts of No Nations, Cary Fukunaga revient sur la plateforme avec cette mini-série en 10 épisodes. Au programme, la rencontre de deux sujets volontaires pour une expérience anti-dépression révolutionnaire en entrant dans leur esprit malade. Sur le papier, tout était là. Un réalisateur exigeant, deux acteurs de talent (Emma Stone et Jonah Hill mais aussi Justin Theroux), un univers rétro-futuriste intéressant, des univers variés dans les esprits.

Mais comme souvent, trop de libertĂ© et de crĂ©ativitĂ© non canalisĂ©e peut nuire au propos et Ă  la plongĂ©e dans une oeuvre et c’est ici le cas. Car si toute l’histoire de Maniac pouvait ĂŞtre intĂ©ressante, tout comme les univers visitĂ©s, le rĂ©cit a pourtant tendance Ă  prendre des chemins de traverse peut clairs et Ă  s’embourber dans certaines longueurs. Et comme le personnage de Jonah Hill devient rapidement assez irritant, il ne nous reste donc plus que la performance d’Emma Stone pour tenir jusqu’Ă  la fin.

 

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