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Fatale – tome 2 – la Main du Diable

posté le 27/06/2013

Ed Brubaker et Sean Phillips rĂ©cidivent avec les aventures de la Fatale Jo dans le 2e tome La Main du Diable, c’est noir et c’est très bon !

Dans le premier tome, nous faisions connaissance de JosĂ©phine, femme fatale typique issue des grands polars, Ă  la fois mystĂ©rieuse et dangereuse. Fidèles Ă  leur rĂ©putation de fans du genre, Ed Brubaker et Sean Phillips continuent donc d’explorer les arcanes de leur univers policier noir mâtinĂ© de fantastique. Quelques annĂ©es après sa première lutte contre le dĂ©mon qui a fait d’elle une crĂ©ature immortelle, la voici donc recluse dans une villa Ă  Hollywood. Mais une nuit dĂ©barquent chez elle un acteur de troisième zone et une demoiselle en dĂ©tresse qui viennent de dĂ©couvrir une mystĂ©rieuse secte dans le coin.

A nouveau pris entre le policier assez noir et le fantastique sombre, Ed brubaker et Sean Phillips (qui s’illustrent parfaitement dans le genre depuis qu’ils ont commencĂ© Criminal)  plongent dans le Los Angeles des annĂ©es 70’s qui n’a finalement pas l’air si diffĂ©rent de celui-des 50’s que l’on a l’habitude de voir dans des films comme L.A. Confidential. SoirĂ©es pour rĂ©vĂ©ler son talent de comĂ©diens et meurtres rituels Ă©tranges en sous-sol, voilĂ  la recette que les auteurs orchestrent avec un certain brio.

Évidemment, le dessin de Sean Phillips n’est pas Ă©tranger Ă  cette rĂ©ussite avec des cases qui nous enferment dans l’action et dont on ne peut sortir avant le final. Son style colle tellement au genre qu’il en est aujourd’hui indissociable. Toujours lisible tout en Ă©tant assez brut, il dĂ©gage toujours assez de personnalitĂ© pour se plonger dans l’histoire. Et de ce cĂ´tĂ©, Brubaker prend plus de plaisir avec un rĂ©cit plus limpide maintenant que nous connaissons les personnages et le principe narratif adoptĂ©. Le don de l’immortelle Jo pour manipuler les hommes fait encore ici des ravages et Fatale se rĂ©vèle alors Ă  chaque page plus passionnant.

Bon, on ne va pas tergiverser pendant 50 lignes. Il suffit juste de prendre l’ouvrage en main pour se laisser absorber par l’histoire plus que plaisante et toujours intrigante. Ne reste alors plus qu’Ă  attendre le 3e tome qui devrait conclure l’histoire de manière certainement assez inattendue.

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