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Life, critique

posté le 22/04/2017

On vient de dĂ©couvrir la vie ailleurs que sur notre planète et elle n’est pas très sympa. Un concept Ă©culĂ© pour une sĂ©rie B sans originalitĂ© mais relativement efficace. Life ne marquera pas la SF.

Dès le dĂ©part, on aurait du se mĂ©fier avec le sous-titre trompeur du film. En effet, en vf, Life est sous-titrĂ© « origine inconnue » alors qu’il est bien stipulĂ© que l’organisme accueilli par des astronautes scientifiques Ă  bord de l’ISS vient directement de Mars. DestinĂ© Ă  ĂŞtre Ă©tudiĂ©, l’organisme grandit et, suite Ă  une mauvaise manipulation, va commencer Ă  se rebeller et dĂ©cimer les membres de l’Ă©quipage dont le seul enjeu doit ĂŞtre de l’empĂŞcher d’atteindre la Terre. Donc on sait tout de suite après ce sous-titre que le film ne sera pas Ă  une contradiction près

Avec son plan sĂ©quence d’ouverture qui nous fait rentrer dans tous les recoins de l’ISS, Daniel Espinosa nous annonce d’emblĂ©e la rĂ©fĂ©rence Ă  Gravity et la volontĂ© de nous proposer un film rĂ©aliste (malgrĂ© quelques sĂ©quence montrant du bruit dans l’espace). HĂ©las ce plan sĂ©quence nous prĂ©sente aussi des personnages qui ne semblent pas très attachants et nous montre bien des acteurs que l’on sent suspendus maladroitement Ă  des câbles. Puis l’histoire s’enchaĂ®ne, de l’heureuse dĂ©couverte scientifique Ă  l’horreur qui va pointer le bout de son nez, on plonge alors petit Ă  petit dans un ersatz d’Alien dont la crĂ©ature ressemble juste Ă  un horrible papillon et ne cesse d’Ă©voluer.

La clĂ© d’un bon film d’horreur c’est de crĂ©er une ambiance oppressante et de s’attacher aux personnages. Malheureusement, ici il n’y a ni l’un ni l’autre. CĂ´tĂ© rĂ©alisation, pas de grande inventivitĂ©, l’ensemble est assez plat et il n’y a jamais de grand moment de tension. Il faut dire que toute l’histoire est assez prĂ©visible, du coup on s’attache plus Ă  regarder les dĂ©fauts qu’Ă  attendre le prochain retournement de situation ou le prochain mort. Espinosa n’arrive pas Ă  la cheville d’un Ridley Scott et fait juste son job pour filmer une sĂ©rie B qui se regarde sans prĂ©tention jusqu’au final osĂ© mais que l’on voyait venir bien en avance.

Et du cĂ´tĂ© des personnages, c’est le nĂ©ant. Alors que l’on sent quelques scènes forcĂ©es pour nous y attacher avec quelques clichĂ© et caractĂ©risĂ©s par de grosses ficelles (l’astronaute nouveau papa, l’autre handicapĂ©, la scène de dĂ®ner sensĂ©e nous montrer leur humanitĂ© et nous attacher Ă  eux), tout semble forcĂ© et loin d’ĂŞtre naturel. D’ailleurs si l’on sait que Ryan Reynolds est uniquement prĂ©sent parce que le rĂ©alisateur est son pote, on sent bien que Jake Gyllenhaal n’en a pas grand chose Ă  faire. Reste Rebecca Ferguson qui assume son rĂ´le de scientifique froide sans en faire trop.

Lorgnant sans vergogne sur ses modèles sans jamais atteindre une once de tension ou d’humanitĂ©, on attend donc patiemment que la crĂ©ature dĂ©cime l’Ă©quipage pour sortir de la salle et tout de suite penser Ă  autre chose. Life ne marquera dĂ©finitivement pas les esprits.

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