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Critiques en séries : de Runaways à Sex Education

posté le 16/02/2019

Depuis la fin 2018 jusqu’à aujourd’hui, il y a encore eu pas mal de série à voir, sur Netflix ou les autres réseaux. On a donc jeté un coup d’oeil aux nouvelles saisons de Runaways et the Good Place, et on a découvert Titans, Sex Education ou encore Les Misérables version BBC.

Runaways – saison 2

L’année dernière, on avait découvert la première saison de Runaways et elle s’est avérée être une bonne surprise dans les adaptations tv de Marvel. Personnages attachants, ambiance particulière. Et cette seconde saison en est la suite logique. Notre groupe d’ados est maintenant vraiment en fuite et leurs méchants parents sont à leur recherche.

La série assume maintenant le concept de son titre et se rapproche donc davantage du comics de Brian K. Vaughan, ce qui rend la série toujours intéressante, en particulier pour les rapport entre les personnages du groupe d’ados. Il y a forcément quelques conflits mais l’essentiel est là, on sent un esprit de groupe, un collectif au sein duquel les sentiments fonctionnent très bien. Ce qui est moins le cas du côté des parents aux histoires moins intéressantes et au jeu régulièrement toujours outrancier. L’histoire quand à elle se compose clairement en deux parties avec de nouvelles rencontres mais dont les parents restent une constante et c’est dommage car plutôt que de fuir en avant, on a alors l’impression que la série fait du surplace. On espère donc que pour la suite, les ados pourront enfin s’affranchir des parents.

Titans – saison 1

On a l’impression que tous les héros de DC s’apprêtent à passer du côté du Arrowverse avec Flash et Supergirl. Mais quand Warner lance son nouveau service de SVOD avec une série DC, elle développe un autre universe qui affirme tout de suite son identité. Titans est l’adaptation du comics des Teen Titans. Et si le « teen » a été supprimé du titre, c’est pour une juste raison, la série ne l’est pas vraiment. Ici les personnages et l’ambiance sont particulièrement sombre et violent, et réaliste, oubliant le côté cheap et soap des séries Arrow & Cie, les aventures de Robin sont d’un tout autre acabit.

L’ancien protégé de Batman a donc quitté Gotham pour voler de ses propres ailes et rencontre en chemin Starfire, Raven et Beast Boy dans un road trip bien glauque. L’ambiance est lourde et les personnages paumés vont apprendre en cours de route qui ils sont, mettant à mal l’unité d’un groupe qui a du mal à prendre. En cours de route les auteurs ne se privent pas pour faire intervenir aussi quelques guests et renforcer encore la dramaturgie, au risque de perdre parfois en crédibilité. S’en suivent des coups de théâtre complètement assumés qui donnent à la série son identité. Bref, même si on ne s’attache pas trop aux personnages, on reste curieux de voir ce que les créateurs vont nous proposer pour la suite.

The Good Place – saison 3

Après les mensonges de la première saison, la découverte du bad place dans la seconde, voilà que notre petite troupe de paumés de l’après-vie reviennent dans leur existence terrestre pour essayer de prouver qu’ils ont leur place au bon endroit. Malheureusement, cette 3e saison se révèle vite assez fade. A croire que la série n’est vraiment pas faite pour exister dans le monde réel est n’est elle-même que quand elle assume pleinement son statut fantaisiste.

C’est ce que montre la suite du show car après la pause hivernale et grâce à une épisode complètement psychédélique avec de multiples Janet, la série repart sur de bonnes bases. A deux doigts d’entrer dans le véritable Good Place, la série dévie et retrouve à nouveau plein de bonnes idées pour faire passer son message sur la tolérance et sa philosophie ludique de belle manière. Et avec une fin inattendue, on sera forcément devant la suite de la série la plus maline du moment.

Sex Education – saison 1

On pourrait croire que derrière la promo très maline de Netflix se cachait finalement une petite série ado comme il en existe tant. Et pourtant, Sex Education, au delà de ses personnage clichés de teen show se révèle bien plus intéressante et surtout indispensable. Ici, toutes les questions de la sexualité, assez taboues dans la société et surtout à cet âge trouve leur réponse. Panne sexuelle, masturbation, orientation sexuelle, harcèlement, sentiments qui s’en mêlent, tout est ici abordé sans complexe grâce à cet ado qui devient le psy de ses camarades.

Avec des personnages qui s’avèrent de plus en plus attachants à mesure que le show avance, une écriture fluide et maline, des questions de société importante, la série ressort largement au dessus du lot, comme si c’était un 13 Reasons Why british et avec une ambiance moins plombante, qui va au contraire pouvoir libérer les ados des tabous. Bref, une série d’utilité publique, d’autant plus qu’on y retrouve Gillian Anderson en mère psy géniale !

Le Misérables

Après l’insupportable adaptation du musical des Misérables au cinéma en 2012, il était temps de redonner quelques lettres de noblesse à l’oeuvre majeure de Victor Hugo. Et c’est la BBC qui s’en charge avec une mini-série en 6 épisodes. Evidemment un casting grand luxe est de rigueur avec Dominic West reprenant le rôle de Jean Valjean, Lily Collins, Olivia Colman ou encore David Oyelowo en Javert (ce qui ne manquera pas de déclencher une polémique mais l’acteur est très bon dans le rôle).

Parfaitement décomposé et retraçant avec fidélité l’histoire bien connue, la série se suit agréablement avec ses moments sombres bien retranscrits (oui, Fantine fini très mal) et quelques instants épiques qui auraient pu l’être encore plus avec quelques moyens supplémentaires. Mais globalement, la BBC sans réinventer  ou apporter une vision singulière à son adaptation, réussi tout de même à en retranscrire l’esprit même si les derniers épisodes sont plus propres que les premiers.

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