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Captain Marvel, critique

posté le 09/03/2019

Avant l’arrivée imminente de Avengers Endgame, il est temps de nous présenter l’un des atouts de cette bataille finale ! Voici donc la première aventure de Captain Marvel, qui est aussi la première aventure d’une femme en tête d’affiche chez Marvel.

En 2017, DC dégainait avec succès Wonder Woman. Film de super-héros faussement féministe mais qui avait le mérite de montrer qu’un blockbuster porté par une femme, et réalisé par une femme, pouvait faire de bons scores. Pour une fois Marvel était donc à la traine en avancée sociale. Mais après Black Panther porté par un héros africain, il était temps de montrer que la société pouvait s’inscrire dans l’ère MeeToo.  Vu comme un prologue indispensable au dernier chapitre de la 4e phase du MCU, c’est un succès quasi garanti pour présenté ce nouveau personnage féminin amené à devenir central.

Dans les comics, Captain Marvel a changé plusieurs fois d’identité avant que Carol Danvers (elle aussi ayant changé de costume à maintes reprises) d’endosse l’uniforme bleu, rouge et or. Mais dans les films, c’est elle directement qui va porter ces couleurs super-héroïques et super puissantes.

Le film débute directement sur la planète kree Hala. Vers est membre d’une troupe d’élite kree en guerre contre les métamorphes skrulls. Mais une mission tourne mal et elle va arriver sur Terre où elle va retrouver des morceaux de son passé oublié tout en rencontrant un jeune Nick Fury ayant encore ses deux yeux.

Captain ennui ?

Si les premières scènes sur Hala nous permettent de découvrir un nouveau monde, le film va toutefois rapidement nous montrer ses limites. Enchainant quelques scènes d’action avant que notre héroïne n’arrive sur Terre, la réalisation se montre déjà plate et sans rythme, ce qui ne s’arrangera pas quand on arrivera dans l’environnement familier de la Terre des années 90. Oui, autant le dire tout de suite, nous avons peut-être le droit au film qui a le moins de personnalité de toute l’histoire de Marvel. Et du coup on ne se prend au jeu que grâce au reste du cahier des charges qui est rempli.

Car heureusement, si les réalisateurs Anna Boden et Ryan Fleck (venant du ciné indépendant avec notamment Half Nelson), peinent à donner de l’ampleur au film et à nous étonner, à rendre cette histoire épique et merveilleuse, ils captent tout de même notre attention à quelques instants.

Captain engagée ?

Tout d’abord, ils arrivent bien à jouer sur les montages de souvenirs pour provoquer un peu d’émotion, et surtout, ils arrivent à retranscrire une sincérité bienvenue dans les scènes plus intimistes. Ainsi, quand Carol retrouve Maria Rambeau, on sent qu’il y a du vécu chez les personnages. Et comme c’est à ce moment là que notre héroïne retrouve ses souvenir et son but, on commence à s’y attacher. Si pendant la moitié du film elle se montre distante, dans la seconde, on voit alors briller Brie Larson dans le rôle.

Cela d’autant plus que l’actrice à un double discours à défendre. Le premier est le plus évident, la portée féministe du film. Pour cela, Captain Marvel montre bien une femme forte, qui se relève malgré les embûches et si elle peut s’appuyer sur certains hommes (elle forme un bon duo avec Samuel L Jackson superbement rajeuni), elle n’a toutefois pas besoin de se référer à eux (contrairement à une Wonder Woman qui existait par Steve Trevor et Ares). Le second était plus inattendu et concerne les réfugiés et les guerres injustes. C’est certes discrets et ça ne va pas plus loin, mais ça donne déjà un peu de corps à un film plutôt anecdotique.

Ainsi, si le film en soi ne casse pas des briques et hésite entre ennui poli et intérêt intermittent, il nous permet d’identifier une héroïne au fort potentiel, que l’on a hâte de voir prendre de l’envergure dans le MCU avec des réalisateurs et réalisatrices qui sauront vers quelle galaxie la mener.

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