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Comics en vrac : Green Valley, God Country, Batman

posté le 05/10/2018

La rentrĂ©e Ă©tait riche en sortie comics. Très riche mĂŞme ! Du coup, en dehors des suites de sĂ©ries (comme Super Sons), je vous ai compilĂ© une petite sĂ©lection de mini-sĂ©ries et d’un Ă©pisode spĂ©cial Ă  savourer ! Place Ă  Green Valley, God Country et Batman A la Vie Ă  la Mort.

Green Valley

On connait Max Landis pour le film Chronicle (mais aussi Bright), mais le fils de John Landis est aussi scĂ©nariste de comics et on l’avait notamment croisĂ© sur la variation de Superman, American Alien. Cette fois, en toute indĂ©pendance, il nous propose un comics original, naviguant entre le mĂ©diĂ©val, la fantasy et la SF. Dans Green Valley, il nous prĂ©sente un groupe de 4 guerriers, les Chevaliers de KĂ©lodie. Leur lĂ©gende les prĂ©cède, mais trop confiant en eux, ils vont laisser leur royaume dĂ©truit par une horde de barbares. Pour se racheter ils vont aider un petit village aux prises avec un dangereux sorcier … ou bien serait-ce une menace plus Ă©trange encore ?

Si le titre est plutĂ´t plaisant Ă  lire, il faut bien reconnaitre qu’il a un concept un peu survendu. Avec un bad guy dont on devine le but assez vite et qui dĂ©truit presque tout suspense, le scĂ©nariste va pas vraiment nous surprendre. Par contre, il arrive heureusement Ă  nous attacher aux personnages en dĂ©passant un peu leur stĂ©rĂ©optype et Ă  nous emporter par le rythme de son histoire et quelques petites trouvailles. Et il faut aussi saluer le boulot de Giuseppe Camuncoli, parfaitement Ă  l’aise sur les planches dynamiques et au souffle lĂ©ger. Avec tout cela, Green Valley se lit tout seul.

God Country

On parlait de la montĂ©e de Donny Cates dans le milieu des comics avec Redneck. Mais ce God Country devrait lui faire monter une grande marche supplĂ©mentaire ! En effet, avec cette histoire mĂŞlant intime et Ă©pique, famille et dieux, larmes et bataille, le scĂ©nariste nous apporte ce qu’il faut d’Ă©motion et de spectacle.

Il y est donc question d’un vieillard, Emmett Quinlan, atteint de la maladie d’Alzheimer et qui fait donc involontairement souffrir sa famille. Alors qu’une tornade s’abat sur la maison, Emmett en ressort avec une Ă©pĂ©e gĂ©ante, l’Ă©pĂ©e des Ă©pĂ©es, qui lui redonne ses esprits. Mais son ancien propriĂ©taire souhaiterait la rĂ©cupĂ©rer. Il s’engage alors dans une bataille qui le dĂ©passe.

Joe l’Aventure IntĂ©rieure, Tellos, I Kill Giants, … on commence Ă  avoir l’habitude de la fantasy permettant de parler de maladie et de deuil. Mais cette fois le hĂ©ros n’est pas un gamin mais une personne âgĂ©e, avec tout le vĂ©cu qui l’accompagne. Donny Cates nous offre donc un rĂ©cit Ă©mouvant sur ce dĂ©litement de la structure familiale et l’acceptation de la mort. Mais c’est aussi une histoire Ă©pique superbement mise en image par Geoff Shaw au style brut qui donne toute sa puissance au rĂ©cit. A savourer !

Batman, A la Vie Ă  la Mort

Tom King est un auteur talentueux et avec une vision singulière. Il l’avait prouvĂ© sur l’excellente sĂ©rie Vision. Cependant, depuis son arrivĂ©e sur le titre phare de Batman, il se montre assez inĂ©gal. Mais une chose est sĂ»re, il aime le couple qu’il forme avec Catwoman. Pas Ă©tonnant qu’il y consacre un annual spĂ©cial qu’Urban Comics a chosisi d’Ă©diter en librairie en solo. Il faut dire que cette histoire qui voit les chassĂ©s-croisĂ©s Ă  travers le temps entre le hĂ©ros noctambule et la voleuse de diamants est vraiment touchante.

On y voit leur jeu de sĂ©duction, leur amour avouĂ©, jusqu’Ă  leur vieillesse commune, et c’est beau, rempli de tendresse tout en respectant parfaitement les caractères des personnages. Bref, un petit condensĂ© de ce qui reprĂ©sente le mieux le couple, en plus très bien dessinĂ© par Lee Weeks et Michael Lark.

Et en plus on a droit à une petite histoire crossover entre Batman et Elmer Fudd, le chasseur des Looney Tunes qui nous permet de voir un autre aspect de Bugs Bunny et sa bande dans Gotham, intéressant et très malin.

Et juste pour terminer, prĂ©cisons aussi la sortie de DĂ©volution de Rick Remender, mais cette mini-sĂ©rie de SF post-apocalyptique est très dĂ©cevante, Ă  la fois pour son univers pas vraiment exploitĂ©, son cĂ´tĂ© grossier dans les dialogues, les personnages et les dessins. Bref, ça ne m’a pas emportĂ©.

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