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Batman White Knight, critique

posté le 13/11/2018

Quand DC propose à Sean Murphy d’écrire un comics de Batman hors continuité, il revisite complètement le mythe et le personnage du Joker pour pourposer une mini-série aussi surprenante qu’intellignte. Ce White Knight est l’un des perles du genre qui a tout pour devenir intemporel.

Cela faisait un petit moment que Sean Murphy n’avait pas officié seul sur un titre, peut-être son Punk Rock Jesus. Mais voilà que DC lui offre une totale liberté avec un récit qu’il écrit et dessine lui-même, avec la complicité de Matt Hollingsworth aux couleurs. Du coup il se lâche totalement dans ces 8 parties qui explorent une facette inattendue du Joker, de sa relation avec Harley, le tout avec une portée politique intéressante.

Car ici, tout débute quand Batman arrête violemment le Joker et lui fait ingurgiter un remède. Arrêté et surtout guéri (donc mentalement stable), le Joker va travailler sa défense et devenir un personnage politique de Gotham de premier ordre qui pourrait remettre la ville dans le droit chemin… si il n’y avait pas une néo-Joker pour semer la pagaille.

Alors bien sûr, on pourra voir dans la première partie du récit quelques facilités comme ce remède miracle qui rend toute sa personnalité au Joker ou cette ville qui accepte assez facilement ce revirement du pire ennemi de Batman. Mais ce sont des raccourcis nécéssaires pour nous emporter dans cette histoire particulièrement prenante. Car il offre enfin l’occasion d’aborder sérieusement une possible rédemption du Joker, de lui offrir une love story intéressante avec Harly Quinn et de reconnaitre la violence et les responsabilités de Batman.

Un récit dense et complet qui permet d’avoir un nouveau point de vue sur le chevalier noir mais qui surtout éclaire à sa façon grandement le personnage du Joker et fait réfléchir sur l’impact d’un individu sur une société et inversement. Cela tout en redonnant du lustre aux femmes (Batgirl et Harley sont peut-être les plus censées de l’histoire).

En plus de cette histoire, Sean Murphy assure aussi le fan service de manière intelligente. Non seulement il sollicite habilement les autres super-vilains de l’univers, mais il fait ouvertement référence aux films et séries avec notamment l’utilisation de Jack Napier ou encore l’utilisation de plusieurs modèles de Batmobiles qui raviront les fans. Et comme l’auteur s’éclate autant dans le dessin sombre et dynamique, que dans son écriture, on admire régulièrement les planches en se laissant emporter par l’histoire.

Bref, White Knight est un récit complet qui est loin d’être anecdotique car il propose une vision originale, passionnante, moderne du mythe avec un savoir-faire unique. Nul doute qu’il pourrait être indispensable dans toute Bat-bibliothèque aux côté d’Un Long Halloween ou Hush.

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