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Sauvage, critique

posté le 24/08/2018

RemarquĂ© Ă  la Semaine de la Critique Cannoise, Sauvage est un premier film qui met surtout en avant l’intensitĂ© d’un comĂ©dien Ă  suivre, FĂ©lix Maritaud, en plus de la prĂ©sentation d’un milieu difficile.

Sauvage, c’est un premier film intense, et la rĂ©vĂ©lation d’un acteur. En effet, repĂ©rĂ© avec quelques courts-mĂ©trages, Camille Vidal-Naquet choisit, pour s’immerger dans le long-mĂ©trage, de s’attaquer Ă  un sujet compliquĂ© et difficile Ă  travers un portrait de personnage Ă  fleur de peau.

LĂ©o se vend dans la rue, pour un peu d’argent, un peu de drogue. Les hommes dĂ©filent et lui reste sauvage, alors que sa santĂ© et son moral dĂ©clinent. VoilĂ  un rĂ´le qui n’est pas simple Ă  interprĂ©tĂ© et Ă  raconter. Heureusement, le rĂ©alisateur a trouvĂ© l’acteur pour l’interprĂ©ter et il s’appelle FĂ©lix Maritaud.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Félix Maritaud est apparu dans 120 Battements par Minutes et Un Couteau dans le Coeur. De courtes figurations mais où il attrapait déjà la caméra en un instant. Il était donc naturel de lui donner enfin un premier rôle et celui-ci est dangereux.

Parce que LĂ©o est un personnage d’une intensitĂ© folle qui, entre la maladie, l’esprit perdu, les experiences sexuelles hard, la drogue, se dĂ©truit de bout en bout. Cela pourrait faire beaucoup pour un acteur et confiner au portrait qui en fait trop dans la dramaturgie. Mais heureusement, FĂ©lix Maritaud a ce cĂ´tĂ© sale gosse autant qu’un cĂ´tĂ© attachant qui fait que l’on se prĂ©occupe de son sort, malgrĂ© ses dĂ©fauts.

De son cĂ´tĂ©, Camille Vidal-Naquet, fait donc le portrait d’un jeune homme qui s’auto-dĂ©truit. De manière didactique et parfois mĂ©canique, il enchaine donc les dĂ©monstrations de cette mutilation physique et psychologique, ce qui rend souvent le film prĂ©visible et très attendu.

 

Mais il trouve tout de mĂŞme, au milieu de cette destription de la prostitution masculine gay certains instants touchants voir poĂ©tiques qui donnent tout de mĂŞme un supplĂ©ment d’âme Ă  Sauvage. Et avec Maritaud qui se donne devant la camĂ©ra, il arrive au final Ă  offrir un premier film intense, dur et digne d’intĂ©rĂŞt.

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