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Mowgli, la légende de la jungle, critique

posté le 10/12/2018

Après plusieurs mois d’attente et de reports, la version du Livre de la Jungle par Andy Serkis est enfin disponible, directement sur Netflix. Et ce Mowgli est une belle et sombre réussite.

Quand on pense au Livre de la Jungle, depuis le dessin animé et Disney et sa superbe relecture live il y a deux ans, on ne peut s’empêcher de penser à Baloo chanter Il en faut peu pour être heureux. Et pourtant le livre original de Rudyard Kipling est bien plus sombre que cela et c’est le pari que s’est donné Andy Serkis en l’adaptant à nouveau. Au départ il devait justement sortir il y a deux ans mais face au carton planétaire du Disney, Warner a préféré en décaler la sortie pour au final le refiler à Netflix. Un choix qui aura permis de parfaire les effets visuels, même si nous ne pouvons pas voir le film au cinéma en 3D.

Evidemment, le film raconte toujours l’histoire de Mowgli, orphelin receuilli par les loups dans la jungle indienne et élevé entre autres par la panthère Bagheera et l’ours Baloo. Mais le tigre Shere Khan ne veut pas de ce petit d’homme dans parmi eux. Et plus Mowgli grandit, plus il se retrouve tiraillé entre son envie de faire partie de la meute, et ses origines humaines.

La dure loi de la jungle

Que ce soit dit, la volonté d’Andy Serkis est de se rapprocher du livre original de Kipling et arrive bien à retranscrire son atmosphère. Le film sera à la fois merveilleux mais aussi dur, montrant que vivre dans la jungle et faire partie de la meute n’est pas une tâche facile et d’un autre. Le design des animaux va bien dans ce sens, Shere Khan est bien amoché et même Baloo en a pris plein la tête alors qu’un éléphant voit la nature prendre le pas sur lui. D’ailleurs, au sujet des animaux, le parti pris d’humaniser leurs visages (puisque que Christian Bale, Benedict Cumberbatch ou encore Cate Blanchett se cachent derrière), en particulier à travers leurs yeux a de quoi déconcerter, donnant un effet « vallée de l’étrange » pas toujours bienvenu. Il n’empêche toutefois pas au film de montrer clairement ce qu’il a dans le ventre en perfomance capture.

D’un autre côté, le film va aussi explorer le versant humain de l’histoire. Car cette fois Mowgli est bien ramené au village et il va apprendre la beauté de la culture indienne mais aussi la violence de l’homme, en paticulier du chasseur.

Trouver sa place

C’est ainsi que le film évolue en faisant de Mowgli un personnage vraiment tiraillé entre sa famille d’adoption animale et ses origines humaines retrouvée. Avec une certaine noirceur mais aussi une réèle beauté, il deviendra finalement le meilleur des deux, accomplissant sa destinée de gardien de la jungle.

En cela le parcours intiatique est formidablement raconté par Andy Serkis qui ne cherche jamais la facilité et si l’on sent qu’il n’avait pas forcément le budget de Disney, il s’en sort très bien, autant dans la narration que dans la mise en scène percutante qui nous entraîne dans la jungle et nous régale tout de même de quantité de belles images qu’il est dommage de ne pas avoir pu apprécier au cinéma, mais maintenant accessible à tous sur Netflix.

Cette nouvelle variation du Livre de la Jungle est donc très loin de démériter et offre un grand divertissement familial qui va réchauffer notre hiver sur Netflix.

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