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Daphné, critique

posté le 27/04/2018

Prix du scénario au Festival du film britanique de Dinard, Daphné est un portrait de femme traumatisée portée par la révélation Emily Beecham. A découvrir.

Jeune trentenaire, Daphné vit au jour le jour, entre son boulot dans un restaurant londonien et les soirées arrosées se terminant généralement dans le lit d’inconnus, elle a un fort caractère et profite de ces instants avec cynisme mais n’est pas forcément heureuse. Et pour couronner le tout, après avoir assisté à un braquage dans une épiceririe, elle va tout remettre en cause et voir sa carapace se fissurer … pour donner un but à sa vie ?

Premier long métrage de Peter Mackie Bruns, Daphné est en quelque sorte la suite de son court Happy Bithday to Me (2003) qui mettait déjà le personnage en scène. Film du quotidien, sans prétention, c’est un petit portrait de femme de caractère qui est évoqué ici, mettant alors en relief le manque de but des trentenaires pour qui il faut un choc avant d’évoluer.

Portrait touchant avec la révélation d’une actrice

En ce sens, Daphné mène une vie dissolue mais on s’y attache tout de même car ses problèmes d’évolution dans le boulot ou d’attache côté coeur son vécus par tous les trentenaires occidentaux de capitales européènes. Et comme c’est réalisé avec délicatesse et sans jugement, on s’y intéresse bien facilement. C’est sincère et donc touchant.

Ca l’est d’autant plus que tout cela est porté par une actrice délicate, qui arrive autant à faire passer le traumatisme vécu, le côté désabusé que l’amusement de son personnage. Emily Beecham est ainsi une révalation et il faudra sans doute compter sur elle pour le prochain cinéma britannique. Pour cette découverte, le film vaut le coup d’oeil.

 

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