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Culte du dimanche : Iron Man

posté le 06/05/2018

L’univers cinĂ©matographique Marvel fĂŞte ses 10 ans avec un monumental Avengers Infinity War. L’occasion de revenir sur le film par lequel tout a dĂ©butĂ© et qui a instaurĂ© une nouvelle manière de concevoir le divertissement Ă  Hollywood : Iron Man de Jon Favreau !

Revenons au commencement. Au tout dĂ©but des annĂ©es 90, Marvel Comics, alors mal en point, avait cĂ©dĂ© les droits cinĂ©ma de ses nombreux personnages Ă  diffĂ©rents studios. Mais 10 ans plus tard, l’adaptation rĂ©ussie des X-Men par la Fox et le succès Ă©norme de Spider-Man chez Sony commence Ă  faire entrevoir une autre possibilitĂ©. Alors la firme fonde Marvel Studios et commence Ă  rĂ©cupĂ©rer les droits de ses super-hĂ©ros en vue de les exploiter elle-mĂŞme au cinĂ©ma.

Alors que le projet d’adaptation d’Iron Man avait beaucoup circulĂ© sans se concrĂ©tiser, le tout nouveau studio rĂ©cupère les droits en 2006. Il commence directement Ă  travailler sur ce projet qui deviendra son premier film. Kevin Feige, futur homme orchestre du MCU, travaille alors Ă  la production avec le mentor Avi Arad (celui-lĂ  mĂŞme qui avait supervisĂ© les premières productions de super-hĂ©ros Marvel dans les diffĂ©rents studios, et sera ensuite lâchĂ© par Feige) et ensemble, ils confient le film Ă  Jon Favreau, honnĂŞte artisan de Zathura.

A la recherche de Tony Stark

Le rĂ©alisateur, avec les scĂ©naristes, met au point un film sur l’orgine d’Iron Man qui fonctionne plutĂ´t bien, reprenant les faits essentiels du comics en les actualisant. Il mĂŞle ainsi un hĂ©ros charismatique, une intrigue efficace, des punchlines qui caractĂ©risent le personnage, du trafic d’armes et un univers rĂ©aliste, des effets visuels de qualitĂ© avec une armure crĂ©e par le studio de Stan Winston (sur les design d’Adi Granov) et une galerie de personnages secondaires bien pensĂ©s.

Mais l’ingrĂ©dient indispensable pour le film est l’acteur qui doit tenir le rĂ´le du playboy milliardaire de gĂ©nie qu’est Tony Stark. Si Tom Cruise Ă©tait sur les rangs pendant plusieurs annĂ©es, c’est Robert Downey Jr qui est choisit. Un choix particulièrement osĂ© et en mĂŞme temps qui coule de source tant l’acteur a connu des hauts et des bas et possède le bagou indispensable au rĂ´le. AdoubĂ© par les fans, l’acteur fera alors un coming back incroyable dans ce rĂ´le phare qui donne toute sa personnalitĂ© au film !

 

La recette Marvel

Au visionnage, le film est un divertissement Ă  la fraicheur palpable, loin de la noirceur de Batman, de la dramaturgie forte de Spider-Man ou des X-Men. Iron Man est un rĂ©cit sur l’apprentissage et la rĂ©paration des erreurs passĂ©es de Tony Stark mais surtout un super-hĂ©ros qui se revendique enfin comme tel. MĂŞlant adroitement quelques scènes d’action et de l’humour Ă  un rythme bien trouvĂ© et qui met en avant ses comĂ©diens (dont Gwyneth Paltrow et Jeff Bridges), les spectateurs et critique y trouve donc un blockbuster solide et sans autre prĂ©tention.

On y retrouve alors dĂ©jĂ  ce qui fera la recette des autres films Marvel Ă  venir : un artisan Ă  la barre avec une rĂ©alisation qui fait son boulot, un esprit rock’n’roll, un rĂ©cit qui se concentre avant tout sur le hĂ©ros et son dĂ©veloppement, un mĂ©chant peu mĂ©morable, une galerie de personnages secondaires sympathiques, un humour toujours prĂ©sent, des clins d’oeils pour les fans.
Et surtout, une scène post-gĂ©nĂ©rique annonçant dĂ©jĂ  un projet Initiative et Avengers. Cette scène qui Ă©tait Ă  l’origine un clin d’oeil pour les fans les aura tellement enthousiasmĂ© que cela dĂ©clenche pour de bon chez Marvel Studios toute la crĂ©ation de l’univers partagĂ© que l’on connait maintenant !

Le début du succès du MCU

Avec un budget raisonnable de 140 millions de dollars, le film rĂ©colte près de 600 millons de dollars dans le monde, accompagnĂ© de bons retours critiques. Un vĂ©ritable succès donc. L’Incroyable Hulk qui sortira quelques mois après n’en aura pas autant, mais c’est dĂ©jĂ  un bon signe pour Marvel Studios.

ForcĂ©ment, la suite est mise en chantier dans la foulĂ©e, Robert Downey Jr redevient une star planĂ©taire, se confondant rĂ©gulièrement avec son personnage. Et Ă©videmment, devant l’accueil rĂ©servĂ© au film et Ă  sa conclusion, Marvel Ă©tablit donc tout son plan menant aux Avengers. Le studio initie alors un univers partagĂ© que d’autres tenteront de copier sans succès et introduit un nouveau standard dans l’esprit blockbuster de plus en plus sous contrĂ´le (certains dirons aseptisĂ©). La suite durera donc dix ans et surement bien plus.

publié dans :Cinéma Culte du dimanche

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