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Critiques express : the House that Jack Built, Upgrade, Venom

posté le 21/10/2018

Dès fois, il y a des films sur lesquels on n’a pas forcĂ©ment envie de s’Ă©tendre. Ces dernières semaines ce sont donc Venom et le Lars Von Trier qui n’ont pas attirĂ© nos faveurs. Et pourtant il y a un petit film inattendu qui a agrĂ©ablement surpris, Upgrade.

the House that Jack Built

Depuis son diptyque Nymphomaniac, Lars Von Trier s’Ă©tait fait assez discret. Mais avoir Ă©tĂ© persona non grata , il Ă©tait tout de mĂŞme de retour Ă  Cannes mais hors compĂ©tition avec cette histoire de serial killer interprĂ©tĂ© avec conviction par un Matt Dillon froid comme jamais. Maniant d’abord l’humour très noir et absurde avant de finir en rĂ©flexion testamentaire, the House that Jack Built se montre particulièrement inĂ©gal.

En effet, autant on rigolera assez sadiquement devant certains meurtres et certaines maladresses dues aux TOC du personnage dans la première heure, autant on trouvera la suite de plus en plus longue et rĂ©pĂ©titive avant une conclusion qui alterne images magnifiques Ă©voquant Delacroix et autres visions finalement pauvres de l’enfer personnel du rĂ©alisateur. L’impression finale reste donc une Ă©tude fascinante de serial killer handicapĂ©e par les longueurs interminables des rĂ©flexions de son auteur. Pour les fans du danois fou donc.

Venom

On sentait la catastrophe arriver. Pourtant le casting Ă©tait assez prestigieux avec Tom Hardy, Michelle Williams et Riz Ahmed. Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Il faut dire qu’on ne peut pas vraiment rĂ©ussir un film sur l’un des pires ennemis de Spider-Man sans Ă©voquer Spidey … et surtout en rendant le personnage doux comme un agneau. Une tĂŞte mangĂ©e dans le noir ? C’est tout ce que l’on aura de trash devant le film qui prĂ©fère un humour lĂ©gèrement dĂ©rangĂ© et qu’il ne semble pas assumer. Loin du pipi caca de Deadpool mais aussi loin de ce qu’il Ă©tait possible de faire.

Mais en plus de ce cĂ´tĂ© très gentil, on a surtout l’impression de se retrouver 15 ans en arrière, Ă  l’Ă©poque oĂą Daredevil et autres Ghost Rider dĂ©barquaient Ă  l’Ă©cran avant l’arrivĂ©e de Marvel Studios, avec un mĂ©chant dĂ©calque du hĂ©ros, un mĂ©chant milliardaire scientifique, des personnages fades, … comme si rien n’avait Ă©tĂ© après en 20 ans d’industrie cinĂ© du super-hĂ©ros. MĂŞme Tom Hardy , tout juste attachant journaliste tĂŞte Ă  claque, n’arrive pas Ă  rendre le personnage vraiment intĂ©ressant. Non, vraiment, le meilleur moment du film, sera la scène coupĂ©e finale preview du film d’animation sur Spider-man qui arrivera en fin d’annĂ©e.

Upgrade

En mĂŞme temps que Tom Hardy se faisait greffer le parasite Venom, son sosie amĂ©ricain fade Logan Marshall-Green s’aventurait dans Upgrade, le 2e film en tant que rĂ©alisateur de l’autre crĂ©ateur de Saw et Insidious, produit Ă  moindre frais par Jason Blum. Un principe simple mais percutant pour une sĂ©rie B de SF. Un mec perd sa femme et devient handicapĂ©, se fait greffer une nouvelle technologie avec intelligence artificielle et va alors se venger. Et plus que le charisme de mollusque de LMG, c’est le cĂ´tĂ© sombre et violent de l’univers et de la rĂ©alisation qui va nous embarquer. Sans prĂ©tention, Upgrade fonctionne vraiment bien, avec cohĂ©rence. Encore une fois, la recette Blum prouve son efficacitĂ©.

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