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Critiques express : de Rampage à Anon

posté le 18/05/2018

Même si le festival pouvait monopoliser l’actu, il ne faudrait pas oublier qu’il y avait quelques films à voir en salles comme sur Netflix. On passe donc en revue Rampage, Escobar, Anon ou encore Je ne suis un pas homme facile.

Rampage : les monstres ça divertit

Depuis un moment, on a droit à beaucoup de destructions de ville et de monstres ou robots géants dans les blockbusters. Et bien en voilà un nouveau qui adapte un bon jeu d’arcade sans prise de tête où il suffisait d’incarner un gorille géant (ou un lou ou un croco) et de détruire une ville. Le concept de Rampage est donc simplissime, le film l’est tout autant.
Mais il peut miser sur un bon duo pour nous emporter dans un pur divertissement qui se prend parfois un peut trop au sérieux mais se montre tout de même généreux avec ses monstres. Le réalisateur de San Andreas est donc clairement efficace dans sa gestion du rythme et de l’action alors que Dwayne Johnson est comme d’habitude solide même si un peu en mode pilote automatique. Les ficelles sont énormes, les méchants bien méchants, mais ça fonctionne tout de même bien.

Escobar : nouvelle variation sur le traficant

On avait eu Narcos, et Paradise Lost … voici une nouvelle vision du plus célèbre des traficants colombien, cette fois étudié du point de vue de sa maîtresse. Le réalisateur espagnol Fernando Leon de Aranoa se montre assez créatif dans sa mise en scène et dirige très bien le couple vedette Javier Bardem et Penelope Cruz.
Malheureusement ça pêche du côté du récit qui échoue à la fois à rendre justice au personnage ambitieux et presque schizophrène d’Escobar et oublie régulièrement le point de vue qu’il est censé abordé. Du coup il en ressort quelques chutes de rythme ou un désintérêt régulier pour les personnages. Intéressant mais encore un film n’entrera pas dans la légende du personnage donc.

Anon : Andrew Niccol de retour sur Netflix

Avec un Time Out au concept excellent mais finalement raté, la commande plantée des Ames Vagabondes et le très (trop) discret Good Kill, le réalisateur néo-zélandais Andrew Niccol est de retour. Et si on le surveille toujours c’est parce qu’il nous a tout de même offert Gattaca, Lord of War et le scénario de Truman Show ! Mais son nouveau film n’est donc pas sorti au cinéma mais directement sur Netflix et ce, sans promo. Ce qui est dommage car il s’agit certainement de l’une des meilleures productions du réseaux.
En effet, Niccol nous entraine dans un monde presque totalitaire où les moindres faits et gestes mais aussi regard des personnes sont stockées sur disque dur. L’intiminté et l’anonymat sont abolis. Mais un enquêteur va devoir investiguer sur un tueur qui efface ses données et une jeune femme qui semble pouvoir les hacker. Avec une mise en scène minimaliste et froide, le réalisateur étudie vraiment son concept et nous offre ce qui pourrait être un excellent épisode de Black Mirror, qui fait autant réfléchir qu’il fait froid dans le dos. A découvrir.

Je ne suis pas un homme facile : comédie française engagée sur Netflix

Une comédie française … sur Netflix … sur la place des femmes et des hommes … bon, avouons qu’on craignait le pire … et pourtant … En effet, en prenant le concept d’un monde où le rôle des hommes et des femmes sont inversés, Eléonore Pourriat permet de faire un parallèle didactique et drôle sur les inégalités actuelles et la parole qui se libère sur le harcèlement. Un what if souvent drôle qui est étudié dans les moindres détails et qui fonctionne plutôt bien pour peut-être faire prendre conscience à certains du problème.
Elle n’en oublie pas également d’être  neutre et de montrer qu’une société partriarcale comme une société matriarcale aura ses défauts. Et ce qu’il faut trouver c’est simplement l’équilibre et l’égalité sans domination. Un discours qui tient ici la route malgré quelques maladresse et une love story un peu lourde servant de fil conducteur. Mais du coup ça se regarde drôle bien.

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