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Mary, critique

posté le 07/09/2017

Typique des petits films indĂ©s sans prĂ©tentions et aux bons sentiments qui raviront les spectateurs de Deauville, Mary nous fait passer un bon moment et c’est tout ce que l’on demande.

Après la dĂ©ception de son second Amazing Spider-Man, le rĂ©alisateur Marc Webb retourne finalement vers le cinĂ© indĂ©pendant orientation feel good movie. Rien de plus naturel pour celui qui nous avait rĂ©galĂ© avec 500 Jours Ensemble. Le voici donc Ă  la barre de cette petite histoire familiale autour de la petite Mary, surdouĂ©e et mathĂ©matiques protĂ©gĂ©e par son oncle pour qu’elle puisse mener une vie normale alors que sa grand-mère voudrait bien exploiter son don pour finir les travaux qu’avait commencĂ© sa fille.

Si le pitch peut parfois faire penser que cela pourrait s’orienter vers le thriller Ă  base de manipulations pour exploiter l’enfant, rassurez-vous, il n’en sera rien et nous sommes ici devant un film dont l’unique but est de nous faire nous sentir bien, avec des bons sentiments honnĂŞtes mĂŞme si l’ensemble n’est pas forcĂ©ment très original. L’histoire fait ainsi la part belle Ă  la relation entre la petite Mary et son oncle  Frank, avec ses hauts et ses bas.

Et la gamine jouĂ©e par McKenna Grace (aperçue en fille de Kiefer Shutherland dans Designated Survivor) brille vraiment dans la peau de la gamine surdouĂ©e qui pourrait ĂŞtre agaçante mais est en fait très attachante et nous sort rĂ©gulièrement une petite rĂ©plique au second degrĂ© très drĂ´le du fait de sa maturitĂ© par rapport aux autres enfants de sa classe. Face Ă  elle, il y a Chris Evans qui troque le bouclier de Captain America pour le look de bon gars du coin qui a un peu de mal Ă  Ă©lever cette gamine. L’acteur n’a certes pas la profondeur qu’aurait pu avoir un Mark Ruffalo mais il montre ici plus de sentiments et un cĂ´tĂ© vraiment attachant.

A cĂ´tĂ© de ce duo il y a quelques personnages secondaires vite bien croquĂ©s mais ce qui va intĂ©resser Marc Webb, ce sera surtout la relation entre Mary et Frank. Ne faisant aucune esbroufe du cĂ´tĂ© de la mise en scène ou du montage, le rĂ©alisateur est transparent et mĂŞme presque interchangeable car on ne sent pas forcĂ©ment une patte grandement personnelle, si ce n’est que cette relation presque père-fille doit lui parler. Il fait donc la part belle aux personnages, les valorisant et amenant rapidement les bons sentiments plutĂ´t qu’une certaine forme de suspense sur l’avenir de la petite.

Il en rĂ©sulte avec avec Mary un petit film qui sera vite vu et vite oubliĂ©, laissant juste le sentiment d’avoir passĂ© un moment agrĂ©able avec des personnages vraiment attachants. On n’en demande pas plus.

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