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Si l’année 2017 commence déjà, jetons tout de même un dernier coup d’oeil dans le retroviseur avec les derniers films sortis en décembre 2016. Au programme : Manchester by the Sea, Assassin’s Creed et Passengers.

Un homme de retour dans sa ville pour enterrer son frère mort d’une crise cardiaque et laissant derrière lui son fils. Voilà les premiers ingrédients d’un drame formidablement écrit, sans fioritures, porté par Casey Affleck dans un rôle que lui seul peut encore et toujours endosser. Avec Manchester by the Sea, le scénariste et réalisateur Kenneth Lonergan nous immerge peu à peu dans la vie de ce jeune homme qui a fait des erreurs et revient sur une terre où il ne pense plus avoir sa place, et devant assumer une mission dont il ne se sent pas capable.

L’exploit de ce drame est justement d’utiliser des intrigues complètement mélo mais de tirer juste ce qu’il faut sur la corde pour que tout cela soit réaliste et touchant dans en faire des tonnes. Pendant plus de 2 heures les hésitations de Casey Affleck qui porte cette fois au sommet son type de personnage de timide taciturne cachant une certaine rage et désespoir vont nous faire vivre de difficiles étapes de la vie mais aussi le mince espoir qui peut en naître. C’est beau et puissant et l’un des drames les plus à fleur de peau de l’année 2016.

La malédiction de l’adaptation de jeu vidéo a encore frappé ! Pourtant Ubisoft c’était donné les moyens pour réussir le passage au grand écran de sa franchise Assassin’s Creed. Le matériau de départ était déjà fortement cinématographique, Michael Fassbender, acteur chouchou des critiques est fortement impliqué dès le début, et le réalisateur de Macbeth à la barre augure quelque chose de visuellement léché et violent, sans oublier l’oscarisée Marion Cotillard en plus. Hélas, dès le début quelque chose cloche.

La réalisation semble aux abonnés absent cachant dans l’ombre ce qui fait défaut de budget et surdécoupant les scènes d’action au point de ne rien voir des acrobaties des assassins. Puis il y a cette intrigue se déroulant dans un bocal avec des personnages qui ne sont que des pantins sans but dont on se contrefiche. Bref, rien n’a d’intérêt et l’ennui pointe le bout de son nez ne permanence jusqu’à ce que la fin arrive en annonçant une suite que l’on n’a pas vraiment hâte de voir. Tout ça pour ça …

Prenez les 2 acteurs bankables du moment, Jennifer Lawrence et Chris Pratt. Enfermez-les dans un vaisseau spatial un peu endommagé. Laissez mijoter. Et vous obtenez une bluette SF ultra prévisible et cliché qui n’aborde que rapidement les questions de la solitude et le débat interne de ses personnages. Pour ce pur film de commande, Morten Tyldum (l’académique Imitation Game) filme les choses proprement. Son vaisseau est même aussi clean que les acteurs sont trop parfaits pour que l’on s’inquiète vraiment pour leur devenir, ne déroulant son intrigue qui aurait pu durer sur toute la vie des personnages qu’en 2 petites années pour ne pas faire vieillir ses stars et laissant donc bien vite de côté la notion de temporalité. Soyons honnêtes, Passengers se regarde facilement … mais il sera aussi très vite oublié tant il n’y a vraiment rien d’autre à offrir qu’une love story avec un chouilla d’action à la fin pour « réveiller le mâle ayant emmené sa meuf au ciné voir un film avec J-Law, son héroine absolue de Hunger Games et le bogosse des Gardiens de la Galaxie », ce qui est bien dommage pour un genre qui a tant d’autres choses à offrir.