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Coup de coeur pour Baby Driver

posté le 13/07/2017

Edgar Wright est de retour avec Baby Driver et nous offre le film le plus cool de l’Ă©tĂ©. Au programme : braquage, BO d’enfer et hĂ©ros attachant. Une petite pĂ©pite qui pourrait ĂŞtre directement l’un des coups de coeur de l’annĂ©e.

Après avoir jetĂ© l’Ă©ponge d’Ant-Man suite Ă  des diffĂ©rents artistique après avoir pourtant menĂ© une longue prĂ©-production, on se demandait ce que le rĂ©alisateur de la trilogie Cornetto et de Scott Pilgrim allait bien pouvoir offrir au spectateur. Et sans amertume, il est restĂ© aux US pour prĂ©parer Baby Driver, film de braquage et courses-poursuites bercĂ© par de la musique rock, funky et soul de qualitĂ© remplit d’une grande sincĂ©ritĂ©. qui fait bouger autant qu’il fait se sentir bien.

Baby est un excellent chauffeur pour les braquages. Écouteurs vissĂ©s aux oreilles, il peut tirer les criminels d’un mauvais pas grâce Ă  son expertise du volant et de la boite de vitesse. Depuis des annĂ©es il vit avec un père adoptif muet suite Ă  la mort de ses parents et doit payer ses dettes auprès d’un pontes de la mafia locale. Mais cette fois ça y est, un dernier coup et sa dette sera enfin effacĂ©e, il va alors pouvoir dĂ©buter une relation avec une jeune serveuse dont il s’est Ă©pris.

RacontĂ© comme cela, on a l’impression que Baby Driver recycle bien le genre et navigue vraiment dans les clichĂ©s tout ce qu’il y a de pas original avec fuite du passĂ© criminel et love story rĂ©demptrice. Sauf qu’Edgar Wright contourne aisĂ©ment tout cela avec ses personnages hauts en couleurs et son sens du rythme drivĂ© par la musique. Il n’y a qu’Ă  voir la scène d’ouverture dans laquelle le hĂ©ros dĂ©clenche le Bellbottoms de Jon Spencer en attendant le retour des braqueurs. Tout le montage du film et l’attitude du hĂ©ros sont liĂ© au rythme de la chanson.

Et il en sera ainsi pendant tout le film, chaque chanson s’accordant Ă  l’instant prĂ©sent et chaque instant se rythmant sur la chanson si bien qu’il est impossible de dissocier les deux. Scène dans un cafĂ© sur du Barry White dĂ©clenchant instantanĂ©ment le sourire ou fusillade sur Tequila, baston sur du Queen, tous les styles se mĂ©langent pour avoir finalement un objet assez unique, parfois un peu rĂ©tro et d’une cohĂ©rence folle. Et cette maĂ®trise du rythme est intrinsèquement liĂ©e Ă  la maĂ®trise du montage qui suit pour avoir des scènes d’actions toujours fluides et claires. Car Wright a mis un peu en sourdine ses tics de montage pour mieux les exploiter, signe d’une certaine maturitĂ© et d’une con,naissance de ce qui sera bon pour son histoire.

Evidemment, derrière tous ces critères techniques il faut tout de mĂŞme une bonne histoire et des personnages forts. Et si du cĂ´tĂ© du rĂ©cit c’est plutĂ´t balisĂ© mais très bien racontĂ© avec ce qu’il faut de rebondissements, de surprises et d’attachement, la force narrative de Baby Driver passe surtout par les personnages et en premier lieu celui de Baby campĂ© par Ansel Elgort. L’acteur qui avait Ă©tĂ© vu dans Nos Etoiles Contraires et Divergente se rĂ©vèle ici d’emblĂ©e particulièrement attachant, hĂ©ros typiquement au mauvais endroit au mauvais moment et qui essaie de se tirer sans arrĂŞt de la mauvaise situation dans laquelle il s’est fourrĂ© maintenant accompagnĂ© d’un love interest qui n’est pas Ă©nervant. Et si du cĂ´tĂ© des bad guys Kevin Spacey fait son job et Jamie Foxx entretient son image de chien fou, c’est Jon Hamm qui se rĂ©vèle de manière assez cartoon complètement diabolique.

Avec sa vision cinĂ©matographique idĂ©alisĂ©e de l’AmĂ©rique en cavale avec des hĂ©ros attachants et une BO d’enfer, Edgar Wright nous offre donc une petite pĂ©pite d’action musicale et une vĂ©ritable leçon de rythme cinĂ©matographique qui se regarde avec un plaisir certain et pourrait mĂŞme sincèrement ĂŞtre l’un des films les plus cools de ces derniers temps !

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