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Orange is the New Black, saison 4

posté le 28/06/2016

L’une des séries phares de Netflix revient pour une 4e saison plus sombre. Orange is the New Black continue d’être engagée et va bousculer ses personnages malgré quelques longueurs.

Depuis 4 ans, Orange is the New Black est la série qui annonce l’été et qui fait les beaux jours de Netflix, ayant même déjà été renouvelée pour plusieurs autres saisons à venir. Mais petit à petit, elle prend en consistance. Car si les 2 premières saisons étaient surtout tournées autour de Chapman et de son adaptation à la vie carcérale tout en offrant un petit portrait des autres détenues, la 3e saison a commencé à moins la mettre en avant. Il faut dire que maintenant elle est une détenue comme les autres, avec ses fautes, son petit trafic et son caractère bien trempé parfois même énervant loin de l’innocence des début.

Non, maintenant Chapman n’est qu’un personnage secondaire, un maillon du collectif qu’est devenu OITNB, une véritable série collective où tous les personnages sont mis à la même hauteur, où tous ont les mêmes risques d’être sortis parfois temporairement du récit pour en pousser de nouveaux ou mieux les faire revenir. D’une certaine manière on s’est bien attachés à toutes ces détenues et malgré leurs failles et leurs vies passées elles nous semblent bien sympathiques. On a même maintenant l’impression que c’est plutôt le monde qui se ligue contre elles, n’acceptant pas la petite société qu’elles ont formé.

Faisant germer les graines plantées dans la saison précédente, à savoir la privatisation de la prison, Orange is the New Black pousse plus avant son propos politique sur l’économie carcérale, enfermant deux fois plus de détenues pour plus de conflits et engageants des gardes qui ne sont pas les mieux intentionnés et les plus expérimentés, rendant même Luscheck sympathique et nous faisant regretter Pornstache. A cette dimension économique s’ajoutent également les conflits raciaux et l’image des médias, et les thèmes récurrents de la sexualité ou de la drogue. La série reste ainsi particulièrement sympathique à suivre avec ce petit plus qui lui donne, en plus de personnages attachants et qui connaissent de belles évolutions, une profondeur salutaire.

Alors évidemment certaines intrigues sont un peu passées à la trappe comme le meurtre dont Vause est l’auteure et qui ne mène finalement pas à grand chose, le retour de Nicki pour qu’elle tourne en rond ou encore la non présence de Sofia qui nous manque un peu. Au contraire, Taystee est toujours aussi formidable, de même que Poussey ou Pensatucky.  La galerie de personnage est toujours aussi passionnante à suivre mais souffre cependant de quelques longueurs avec des rupture de rythme dues à un étalage des intrigues sur 13 épisodes alors que cela gagnerait à être concentré sur 10 pour plus d’intensité.

Si la série se disperse un peu dans ses premiers épisodes pour faire un portrait de groupe, elle va heureusement rassembler tout ce beau monde dans les derniers épisodes d’une grande intensité et qui va confirmer le ton plus sombre que prend la série. Car si les différents gangs cherchaient à régner sur les trafics de la prisons, une menace commune et un événement qui leur fera perdre à tous leur innocence, entraînera une irrévocable révolte pouvant compromettre tout le monde sous la colère … mais nous devrons patienter 1 an pour en voir les conséquences

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