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Ces flops qui méritaient tellement plus #1

posté le 03/05/2016

Il y a des fois où certains films font un flop au box office malgré d’indéniables qualités, d’autres fois où malgré leur sincérité, leurs défauts ne rassemblent pas tout le monde, ou alors le marketing foire complètement et le film passe à côté de son public en s’apercevant plus tard que ce sont de véritables perles ! Retour sur quelques uns de ces films au destin maudit.

Le Géant de Fer

Il s’agit certainement de l’un des plus beaux films d’animation de ce dernier quart de siècle, avec des personnages attachants, une animation traditionnelle impeccable, une histoire rétro avec tout ce qu’il faut d’hommage et de modernité. Un récit imparable aujourd’hui vénéré par tout les fans de cinéma d’animation. Mais à sa sortie, le film passe plutôt inaperçu, n’étant pas du tout une priorité du studio Warner qui a toujours eu du mal à vendre ses films d’animation. Au moins, la profession a reconnu le talent de son réalisateur Brad Bird très vite débauché par Pixar et devenu l’un des réalisateurs actuels les plus intéressants à suivre !

John Carter

Une véritable catastrophe industrielle pour Disney qui a fait les choux gras de la presse et des détracteurs de Mickey. Le film est pourtant loin d’être inintéressant car si les acteurs manquent en effet de charisme et que l’histoire peut sembler simpliste et empruntée à Star Wars (alors que ce dernier lui doit justement beaucoup), l’univers repris des romans de Edgar Rice Burroughs est tout de même très intéressant et incite à le découvrir plus en profondeur dans des suites qui ne verront jamais le jour. Le réalisateur Andrew Stanton qui doit maintenant retourner chez Pixar faire ses preuves était pourtant d’une belle sincérité sans son adaptation mais avec un studio qui ne savait pas quoi faire de ce film à la fois daté et innovant, il ne pouvait finalement pas faire grand chose.

Hellboy 2

Le premier volet avait bien fonctionné mais sans grand excès et c’est grâce à la pression des fans et aux ventes vidéo qu’Universal a accepté que Guillermo Del Toro réalise cette suite de Hellboy qui devient encore plus passionnante avec un héros fouillé, un univers fascinant, une histoire tragique et écologique magnifique, des images qui impriment la rétine, bref, un grand moment de divertissement intelligent et rempli d’émotions qui ne sera alors pas forcément bien vendu avec un héros qui n’arrive toujours pas à attirer le grand public. Le résultat est un film qui rentrera dans ses frais mais pas assez pour enclencher une suite tant attendue par les fans et bien présente dans l’esprit de son réalisateur. On garde espoir.

Sucker Punch

D’adaptation en adaptation, on se demandait si Zack Synder pouvait réaliser un film original sans l’appui d’un matériel de base. Résultat, il offre aux geeks un condensé des univers qu’ils adorent (tech, médiéval, zombies, apocalypse nazie, …) avec des héroïnes vêtues comme des écolières qui se battent à coup d’épées de gros flingues au ralenti, bref, dans le plus pur style jusqu’au boutiste de Snyder. Mais derrière cette imagerie clipesque renforcée par une BO aux reprises originales, le réalisateur offre tout de même un récit particulièrement glauque sur les coulisses d’un hôpital psychiatrique mal tenu, le dédoublement de personnalité et la libération de la femme aux multiples interprétationq. Une dimension finalement peu perçue à sa sortie pour un film qui pourtant, s’améliore et s’approfondit à chaque visionnage.

le 13e Guerrier

L’association de John McTiernan et Michael Crichton a tourné au désastre au box office. Ce qui devait être un grand film d’aventure en terre viking s’est soldée par un échec. Et pourtant le film reste d’une efficacité incroyable, n’hésitant pas à faire de ses cannibales des monstres mystiques, à imposer des scènes d’action efficaces et surtout à parler d’échange culturel. En cela le film est même encore plus intéressant aujourd’hui, mixant les culture avec respect. Un échec qui a miné son réalisateur mais qui est vu d’un tout autre Å“il par les cinéphiles d’aujourd’hui qui y voient bien un grand film.

Superman Returns

Si Bryan Singer a quitté (temporairement) la saga X-Men, c’est parce que Warner lui offrait la possibilité de mettre en scène Superman après plusieurs projets avortés (dont celui de Tim Burton avec Nicolas Cage). Forcément, ce super-héros qui vient d’ailleurs et se sent isolé du reste du monde et doit trouver sa voie, ça parle au réalisateur qui souhaite en plus rendre un hommage vibrant au film original de Donner. Hélas, le film hésite entre reboot (il devait faire le même effet que Batman Begins et de ce côté le studio est déçu) et la suite des 2 premiers volets avec Christopher Reeves avec un acteur moins charismatique face à un Kevin Spacey délicieux en roue libre. Pourtant le film recèle de nombreux moments magnifiques grâce à la mise en scène de Singer particulièrement sincère dans sa démarche et qui montre qu’il sait aussi gérer les scènes d’action comme ce sauvetage d’avion. Pas un grand film mais qui méritait tout de même un peu plus de reconnaissance.

Scott Pilgrim vs the World

Dans le genre « le studio foire complètement la sortie du film », Scott Pilgrim vs the World est un bon exemple ! Avec sa petite bande d’irréductibles fans, le comics de Bryan Lee O’Malley a le droit à une adaptation par le british déjanté Edgar Wright qui fait ce qu’il veut dans un film très fidèle au matériel original et aux personnages parfaitement dans l’esprit. Mise en scène déjantés, casting au top, tous les ingrédients sont là pour quasiment faire un film générationnel et aussi marqué que marquant pour la pop culture. Bien accueilli par une presse qui aime son côté rafraîchissant, le studio ne mise pourtant pas un kopeck sur le film avec une promo quasi inexistante et des sorties décalées dans le monde entier qui profite un maximum au piratage (4 mois de décalage entre les US et la France).

Final Fantasy – les créatures de l’esprit

Ce devait être un grand pas pour le cinéma d’animation et pour Square le studio de jeux vidéo à l’origine de la saga qui souhaitait se lancer dans le cinéma. Final Fantasy, les créatures de l’esprit est le premier film d’animation avec des personnages humains photoréalistes. Mais le souci est qu’il n’a été vendu que comme cela, une prouesse technologique qui peut justement nous mettre mal à l’aise en jouant avec l’effet de la vallée dérangeante. Ajoutez à cela que le film ne réutilise pas le concept ni l’univers des jeux Final Fantasy et vous avez déjà les fans à dos. Et pourtant, le film, en plus d’être tout de même magnifique, est particulièrement intéressant dans sa vision de la survie humaine, apportant à la fois de bonnes scènes d’action mais aussi une réflexion écologique et spirituelle passionnante qui rendent ses créatures de l’esprit incomprises et c’est bien dommage.

publié dans :Actu ciné Cinéma

  1. 12/07/2016 à 04:08 | #1

    Je suis totalement d’accord pour Final Fantasy, Sucker Punch et John Carter. Ce dernier a été injustement sous estimé. Quant au Geant de Fer, je le mets sur ma liste!