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Walking Dead, saison 5 – critique

posté le 09/04/2015

Les morts-vivants de Walking Dead errent toujours dans la forêt … mais parle-t-on toujours de zombies ou du groupe de Rick Grimes ? Ce n’est pas toujours très clair dans cette décevante 5e saison qui avait pourtant démarré sur les chapeaux de roues.

Si Scott Gimple avait pris le relais de Glen Mazzara de manière plutôt efficace lors de la première moitié de la 4e saison pour aboutir à la fin de la période de la prison, il a ensuite peiné à nous emporter avec ses personnages qui ont galéré pour finir au Terminus. Malgré quelques fulgurances comme les actes de Carol, le season finale a fait office de pétard mouillé et cette nouvelle saison se devrait donc de relever le niveau. Et cela commence bien avec le premier épisode qui place le niveau très haut. Prisonniers du Terminus, Rick et sa bande sont maltraités et risquent bien de finir en petits morceau dans le grade manger de leurs geôliers, mais ils ne vont pas se laisser faire. Grâce à l’arrivée à point nommé de Carol, ils vont retrouver la liberté dans de grands éclats de sang de zombies. Un épisode tendu et où les retrouvailles sont très émouvantes. Une telle réussite qu’on se dit qu’il va être difficile de maintenir le niveau.

Et en effet, cela va chuter très rapidement. Alors que le groupe se retrouve dans une église, les cannibales survivants du Terminus vont chercher à se venger mais cette intrigue qui aurait pu nous permettre de jouer au chat et à la souris pendant une demi-douzaine d’épisodes de manière assez malsaine (aspect parfois assez réussi dans les premiers épisodes) sera vite évacuée pour nous concentrer sur l’état d’esprit des personnages, comme si nous ne nous étions déjà pas assez attardés sur eux pendant toute la seconde moitié de la saison précédente. Ajoutez à cela le prêtre nouveau venu et très lourd et on obtient une grosse baisse de rythme avec des personnages nombreux mais sans grand intérêt.

En parallèle, nous apprenons que Beth, la jeune sÅ“ur de Maggie, a été embarquée pour Atlanta où survit une petite communauté militaire. Là c’est un peu la dictature et Beth va tenter de s’enfuir mais apparemment, c’est trop difficile. Pourtant on se demande bien à quoi sert cette communauté qui comporte 2 médecins et 3 militaires qui ne gardent … personne … un arc qui ne sert donc strictement à rien sinon à meubler et donner peut-être un but au groupe de Rick qui aboutira sur un épisode de mi-saison entre réussite et ridicule mais surtout le soulagement de voir cette histoire et cette quête de rassemblement terminée, même de manière dramatique.

Puis débarque la seconde partie de la saison. Et si la mort stupide de Beth ne suffisait pas, les scénaristes ont décidé de faire un gros ménage avec presque 1 mort par épisode pour resserrer les rangs. Cela commence avec Tyreese et va se poursuivre avec d’autres entre deux crises de l’eau (tout un épisode pour dire que les personnages ont soif, c’est un peu beaucoup quand même) . Le seul soucis, c’est que l’on insiste sur ces morts alors que l’on n’avait jamais exploré ces personnages. Cela vient donc un peu n’importe comment et l’on s’en fiche complètement, le seul intérêt étant de pouvoir alors se concentrer sur les personnages principaux lors de leur arrivée à Alexandria.

Ainsi débute cet arc qui devrait nous tenir pendant plus que la saison prochaine. Rick et ses amis survivants, que l’on peut même qualifier comme étant sa famille après toutes les épreuves traversées, vont devoir faire leur place dans cette nouvelle communauté qui semble avoir oublié les horreurs de l’extérieur. Entre méfiance et attirance, à l’image de la bande-dessinée, ce nouveau statut quo nous permet enfin de nous poser mais on retrouve toujours le défaut d’avoir des personnages inintéressants ou mal écrits face à quelques personnages attachants (Glenn, Maggie, Carl ou même le nouveau Aaron) ou d’autres devenus de véritables locomotives badass comme Daryl et surtout Carol. Car c’est bien pour eux que l’on regarde le show plutôt que pour la barbe improbable de Rick ou des états d’âmes d’un prêtre sans intérêt, jusque dans le final de la saison qui permet au groupe de maintenir sa place en sécurité dans ce groupe avec violence mais aussi avec une nouvelle menace à venir mais dont on se fiche complètement pour l’instant tant c’est mal amené.

Après un départ en fanfare, cette saison a donc eu du mal à trouver son chemin, entre des cannibales inexploités et expédiés à la vitesse plus vite que Michonne décapitant un zombie, des inutiles et ridicules détour à Atlanta ou dans une église au milieu de nulle part et une grande errance sur la route. On espère juste que maintenant les personnages vont se poser et commencer à bâtir quelque chose après un an et demie à marcher. Mais ce qui est certain, c’est que l’on n’attendra pas grand chose de la suite.

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