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Sinister 2, critique

posté le 31/08/2015

Après le succès de Sinister, une suite devait forcĂ©ment voir le jour et c’est maintenant chose faite. Sinister 2 n’est bien entendu pas aussi efficace que son prĂ©dĂ©cesseur mais oublie l’horreur pour se consacrer sans subtilitĂ© Ă  un autre thème intĂ©ressant autour de la famille qui rend le film toujours intĂ©ressant.

Avec le premier Sinister, Scott Derrickson nous offrait un film d’horreur adulte et efficace qui changeait du tout venant du film effrayant pour ados. Devant le succès public et critique, le producteur Jason Blum (Paranormal Activity, Insidious) se devait donc d’en produire une suite. HĂ©las le rĂ©alisateur s’est dĂ©jĂ  tournĂ© vers d’autres projets (Doctor Strange pour Marvel) en laissant un script intĂ©ressant. Les deux font alors appel Ă  un jeune rĂ©alisateur prometteur qui a marquĂ© le public dans les festivals de films fantastiques avec Citadel, CiarĂ n Foy.

Sans les acteurs principaux d’origine, cette suite prend place après les Ă©vĂ©nements du premier film et suite l’assistant du shĂ©rif maintenant devenu dĂ©tective privĂ© mal dans sa peau et cherchant Ă  arrĂŞter cette malĂ©diction. Il tombe alors sur une mère de famille cĂ©libataire qui a fuit son mari avec ses 2 enfants, installĂ©s dans une maison isolĂ©e en pleine campagne Ă  proximitĂ© d’une Ă©glise en rĂ©novation oĂą on eu lieu, Ă©videmment, des Ă©vĂ©nements assez macabres.

L’histoire du film n’est en soit pas bien originale ni bien effrayante, d’autant plus que le personnage du dĂ©tective n’a pas vraiment le charisme qu’il faut pour nous emballer et que tout semble assez convenu. MĂŞme les petits films qui faisaient bien l’attrait du premier volet ne sont pas Ă  la hauteur, souvent peu plausibles, avec moins de malaise et si les sĂ©quences de jump scare sont moins nombreuses, le film peine Ă  installer de rĂ©els moments d’angoisse. Les fans d’horreur seront donc bien déçus par cette suite qui n’Ă©gale en aucun point son modèle.

Et pourtant, si on oublie l’aspect horrifique et effrayant, le film est plus intĂ©ressant qu’il n’y parait. En effet, la dimension fantastique et effrayante n’est que le prĂ©texte pour nous proposer un discours intĂ©ressant sur la violence familiale. Certes, ce n’est pas fait avec une grande finesse par le rĂ©alisateur qui continue dans les projets plutĂ´t cathartiques pour lui, mais ça a au moins le mĂ©rite d’ĂŞtre intĂ©ressant. Car cette dimension permet au film de trouver sa propre identitĂ© avec un message fort et des personnages plus complexes qu’il n’y  parait, que ce soient la mère ou les enfants. Lorsqu’on touche Ă  cet aspect lĂ , le film prend alors une dimension psychologique bien plus intĂ©ressante et qui sort du sentier de la banale malĂ©diction et des enfants maudits dans les champs de blĂ©s.

Si cette suite n’atteint donc pas le niveau effrayant de son modèle, elle dĂ©gage tout de mĂŞme une dimension intĂ©ressante qui sort du lot de la banalitĂ© et vaut le coup d’œil.

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