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La Rage au Ventre, critique

posté le 04/08/2015

Jake Gyllenhaal continue ses performance en cochant cette fois la case « boxeur » dans sa liste avec La Rage au Ventre d’Antoine Fuqua. Rien de neuf dans le genre mais l’acteur s’y montre encore une fois formidable !

Le rĂ©alisateur Antoine Fuqua n’est pas vraiment un rĂ©alisateur très subtile. De Training Day Ă  Equalizer en passant par Shooter ou la Chute de la Maison Blanche, il fait rĂ©gulièrement dans l’actioner musclĂ© et viril qui peut Ă©ventuellement dĂ©noncer des choses avec des gros sabots. Il Ă©tait donc normal qu’il s’attaque tĂ´t ou tard Ă  cette institution hollywoodienne qu’est le film de boxe depuis Raging Bull et Rocky. Un genre qui permet de donner des coups tout en gagnant en respectabilitĂ© si on l’aborde sous le bon angle.

Et le rĂ©alisateur semble avoir trouvĂ© l’histoire qu’il lui fallait avec le scĂ©nario de Kurt Sutter inspirĂ© par Eminem qui devait au dĂ©part interprĂ©ter le rĂ´le principal. Le film raconte ainsi une nouvelle histoire de boxeur prometteur qui tombe plus bas dque terre quand sa femme est tuĂ©e et que la garde de sa fille lui est retirĂ©e. Il devra alors tout faire pour la rĂ©cupĂ©rer et faire son deuil tout en remontant sur la plus haute marche du poduim. Bref, une grande histoire de chute et de rĂ©demption comme les aime Hollywood.

Mais changement de plan, dans le bon sens pour une fois, puisque c’est Jake Gyllenhaal qui reprendra finalement le rĂ´le du boxeur Bobby Hope en s’investissant encore une fois beaucoup pour ĂŞtre crĂ©dible sur le ring alors qu’Eminem ne sera que sur la BO du film. L’acteur se montre donc impressionnant en mettant les gants, crĂ©dible Ă  chaque coup de poing et Ă  chaque blessure physique et au moral. Gyllenhaal continue ici ses performances et si son rĂ´le n’est pas aussi cinglĂ© que le prĂ©cĂ©dent Nightcall ou le plus paumĂ© Enemy, il excelle et montre encore de nouvelles facettes de son jeu.

Et si Jake Gyllenhaal est bien entourĂ© dans le film (magnifique Rachel McAdams, touchant Forest Whitaker), il doit bien se charger de porter le film sur ses Ă©paules car le reste est malheureusement assez convenu. Avec son histoire assez classique et prĂ©visible, La Rage au Ventre ne brille pas par son originalitĂ© et on peut dire qu’Antoine Fuqua ne va pas spĂ©cialement lui offrir beaucoup de subtilitĂ© pour changer cela. Entre provocations entre boxeurs, colère difficilement contenue, corruption et addiction, pas grand chose ne nous est Ă©pargnĂ© dans les clichĂ©s du genres. Et la mise en scène des instants intimistes n’apporte pas beaucoup plus d’humanitĂ© que ce qu’il se passe sur le ring (des combats efficaces mais dĂ©jĂ  vus), si bien qu’au final, peu d’Ă©motion se dĂ©gage du film (Ă  l’inverse du rĂ©cent Warrior par exemple ou l’intimisme de la relation fraternelle Ă©tait particulièrement Ă©mouvante).

La Rage au Ventre demeure ainsi efficace mais sans grande surprise, valant surtout le coup d’œil pour la nouvelle performance d’un Jake Gyllenhaal qui confirme qu’il est bien au top de sa forme ces derniers temps.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. 17/08/2015 Ă  18:30 | #1

    Idem, un très bon film, efficace mais rien d’extraordinaire