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Culte du dimanche : Star Wars – Episode IV – Un Nouvel Espoir

posté le 04/10/2015

A l’approche de plus en plus imminente du RĂ©veil de la Force qui devrait sans aucun doute faire exploser les scores du box office mondiale, et après avoir parlĂ© de la controversĂ©e prĂ©logie, il est temps de s’attaquer maintenant au film avec lequel tout le phĂ©nomène Star Wars a dĂ©marrĂ©, je viens sur parler de celui qui est devenu l’Ă©pisode IV Un Nouvel Espoir qui gĂ©nère toujours autant de culte !

Après le succès public et critique de son second film American Graffiti, George Lucas voudrait se lancer dans une nouvelle aventure cinĂ©matographie, celle du space opera. Mais n’ayant pu rachetĂ© les droits de Flash Gordon, il va donc se consacrer Ă  l’Ă©criture de son propre univers se dĂ©roulant il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine. Il va donc plancher pendant plusieurs annĂ©es sur le scĂ©nario de son film qu’il imagine dĂ©jĂ  comme une grande saga spatiale et exotique Ă  l’histoire et aux personnages complexes et mythologiques. Largement influencĂ© par le western, les samourai, la SF, les films de guerre, les comics et l’esprit pulp, mais aussi par les travaux de Joseph Campbell sont histoire Ă©volue de diffĂ©rentes manières au fil des rĂ©Ă©critures avant d’aboutir Ă  celle qui sera sur grand Ă©cran.

En mĂŞme temps, il dĂ©marche plusieurs studios pour produire le film mais après plusieurs refus car le scĂ©nario n’est pas abouti et que le genre du space opera est largement dĂ©suet, seule la Fox se montrera intĂ©ressĂ©e pour deux raisons. La première est que le prĂ©cĂ©dent film de Lucas a très bien fonctionnĂ©, l’autre Ă©tant l’accord sur le merchandising qui est conclu avec le rĂ©alisateur. Une dĂ©cision anodine sur l’instant mais qui se rĂ©vĂ©lera cruciale ensuite dans la rĂ©ussite financière de Lucas. Alors la prĂ©-production commence en mĂŞme temps que les rĂ©-Ă©criture du scĂ©nario avec des dessins de Ralph McQuarrie qui finissent de convaincre les investisseurs et la crĂ©ation d’ILM afin de rĂ©pondre aux grandes innovations demandĂ©es par le film.

En soit, la prĂ©-production de ce premier Star Wars est dĂ©jĂ  un vĂ©ritable roman qui se poursuivra avec un tournage difficile en Tunisie et des acteurs qui se demandent bien ce que peuvent parfois vouloir dire leurs lignes de dialogues. Mais toujours est-il que l’histoire fonctionne très bien. A travers le point de vue très bien trouvĂ© de ces 2 droĂŻdes qui seront toujours les tĂ©moins de l’histoire de Star Wars, nous assistons Ă  la destinĂ©e du jeune Luke Skywalker qui s’accompli, forcĂ© de quitter sa planète pour aller dĂ©livrer une princesse d’une station spatiale et du terrible Dark Vador en compagnie d’un vieux mentor lui enseignant la Force et d’un mercenaire qui ne sera lĂ  que pour l’argent avant de devenir l’un des hĂ©ros de l’alliance rebelle.

L’histoire et son fond peuvent sembler simplistes et manichĂ©ens car issus tout droit des mythes que l’on connait dĂ©jĂ  depuis des annĂ©es et c’est justement ce qui fait la force du rĂ©cit de Lucas. Une histoire simple aux personnages attachants et forts (la princesse Leia manie aussi bien le verbe que les armes, loin de la cruche de service) et un univers riche comme le montre l’ambiance de la cantina dès le premier tiers du film. Il n’en faut pas plus pour mĂ©riter l’adhĂ©sion des spectateurs, d’autant plus que le film est rempli de morceaux de bravoure, et ce, dès les premières images avec ce vaisseau spatial gĂ©ant traversant l’Ă©cran. Avec des images fortes comme ces sabres lasers, la force, le masque noir de Vador ou la bataille spatiale finale, mais aussi les effets visuels inĂ©dits et surtout la musique symphonique impressionnante et entĂŞtante de John Williams, c’est un vĂ©ritable spectacle qui fait honneur Ă  la salle de cinĂ©ma qui nous est offert et qui fera pĂ©tiller les yeux des gamins de tout le monde occidental.

Inutile de s’Ă©tendre bien longtemps sur la rĂ©ussite technique du film et sur son histoire connue de tous. On sait bien que le film a fait Ă©normĂ©ment pour le cinĂ©ma hollywoodien, donnant une nouvelle dimension aux effets visuels avec ILM, faisant de Harrison Ford une star en puissance pour les annĂ©es 80, confortant la notion de blockbuster nĂ©e quelques annĂ©es auparavant avec les Dents de la Mer, innovant dans la notion du merchandising. Avec une communication travaillĂ©e, le film est un vĂ©ritable triomphe inattendu en salles, crĂ©ant des files d’attentes interminables. C’est bien simple, plus qu’un phĂ©nomène, c’est tout un pan de pop culture qui est nĂ© en 1977 Ă  la sortie du film avec son monde et ses personnages inoubliables. Un succès phĂ©nomĂ©nal pour un film ultra rentable qui donnera Ă©videmment lieu Ă  une suite mais qui fera que George Lucas s’enfermera petit Ă  petit dans une prison dorĂ©e, jusqu’Ă  ignorer l’avis des fans en ressortant, 20 ans plus tard, des version retravaillĂ©es de ses films qui vont ainsi conquĂ©rir une nouvelle gĂ©nĂ©ration mais sans le charme originel dĂ©couvert Ă  l’Ă©poque. Quoi qu’il en soit, impossible d’ignorer ce tournant pour le cinĂ©ma Ă  grand spectacle et la culture populaire qui rĂ©sonne encore aujourd’hui.

publié dans :Cinéma Culte du dimanche

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