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Penny Dreadful, saison 1

posté le 08/07/2014

Plongée dans l’horreur victorienne avec la première saison de Penny Dreadful menée par un joli casting et de belles promesses. Encore bancal mais prometteur.

A l’origine, il y avait les romans à sensations vendu à 1 penny dans le Londres de la fin du 19e. Plus de cent ans plus tard, le scénariste John Logan (auteur de Gladiator, le Dernier Samouraï, Aviator, Sweeney Todd, Rango, Hugo Cabret, Lincoln, Skyfall ou encore Noé, son CV parle suffisamment du talent du gars) se met à écrire replongeant dans les mythe du Londres de l’époque, à l’ère victorienne et à l’ambiance horrifique typique d’un Jack l’Eventreur. A l’instar d’une certaine Ligue des Gentlemen Extraordinaires ou du regrettable film Van Helsing, il va même y convoquer certaines figures célèbres issues de la littérature.

Appuyé par Sam Mendes (Skyfall) à la production et par Juan Antonio Bayona (l’Orphelinat, the Impossible) pour réaliser les deux premiers épisodes menés par un casting de premier choix (Timothy Dalton, Eva Green et Josh Hartnett), il va s’intéresser à des personnages inédits plutôt qu’à une surenchère de références. Ainsi l’américain Ethan Chandler débarque à Londres et, non seulement il se retrouve en pays étranger, mais en plus il met un premier pas dans un monde étrange en entrant en contact avec  les mystérieux Sir Malcolm et Vanessa Ives, deux personnes qi cherchent à résoudrent certains secrets paranormaux et surtout chachent également un autre but, plus personnel.

Parfois décousus, les premiers épisodes imposent surtout une ambiance et permettent d’établir le contexte et la vision des personnages. John Logan nous offre ainsi une toute autre version de Frankenstein et de sa créature, parfois violente, d’autres fois émouvante. Il n’hésite pas non plus a inclure le mystérieux Dorian Gray ou le mythe de Dracula et Van Helsing mais se sont bien ses autres personnages plus ordinaires qui nous intéressent avec leurs failles et leur volonté d’explorer ce monde surnaturel pour résoudre une situation qui leur est proche.

Les histoires se multiplient dans Penny Dreadfull, donnant un bon aperçu du contexte étrange de l’époque (n’oubliant pas non plus la maladie) et surtout explorant, tout au long des 8 épisodes, ses personnages. Ainsi, 2 épisodes sont entièrement dédiés à des flashbacks (l’un sur Frankenstein, l’autre sur Vanessa Ives) qui se révèlent les plus intéressants. Alors bien sûr, quelques digressions sont parfois de trop, Eva Green roule souvent un peu trop les yeux dans un rôle qu’elle commence à trop répéter à chaque fois qu’elle joue dans une oeuvre fantastique, mais malgré ses défauts, la série est tout de même intéressante à suivre, ne serait-ce que pour sa manière d’aborder ces différentes mythes du fantastique victorien.


Il faut aussi dire que les personnages s’approfondissent petit à petit et leur relation se renforce en même temps, donnant alors à ces esseulés une espèce de famille d’adoption dans laquelle le toujours charismatique Timothy Dalton serait le patriarche et les autres des frères et sÅ“urs qui cherchent chacun leur chemin. Cela donne alors à Penny Dreadful une identité qui finira par lui être propre, même si le final de la saison tombe un peu à plat en bouclant l’histoire sans semer de grands pistes pour inciter à regarder la seconde saison à venir.

Si la série n’est donc pas exempte de défauts, elle recèle tout de même une belle ambiance, des mystères intéressants et des personnages particulièrement fouillés pour nous donner envie de plonger dedans. Reste à savoir maintenant si elle arrivera à tenir la longueur sans faire dans la surenchère de personnages connus pour combler certains manques.

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