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Mob City, saison 1

posté le 23/01/2014

Des gangsters à grands chapeaux, la plainte de la trompette qui résonne, Franck Darabont nous invite dans le Los Angeles corrompu des années 40 avec sa nouvelle série Mob City.

Le fait d’avoir été éjecté par AMC de la série Walking Dead après une seconde saison qui se trainait trop en longue n’a pas entamé les ardeurs de Franck Darabont (les Evadés, la Ligne Verte, the Mist) à vouloir se lancer dans de longs récits pour la télévision. Voici qu’il adapte maintenant pour la petite chaîne cablée TNT le livre L.A. Noir: The Struggle for the Soul of America’s Most Seductive City de John Buntin racontant la lutte de la police contre la pègre de Mickey Cohen dans le Los Angeles des années 40. Une intrigue très proche de ce que nous avons donc pu voir dans le récent Gangster Squad.

Dans le Mob City de Darabont, tout se déroule de nuit au son des trompettes pleurant les dernières victimes des gangsters à chaque coin de rue. La reconstitution voulue par le réalisateur hésite entre l’hommage et le cliché total assez lourd et loin d’être innovant. Ainsi, malgré tout le soin apporté aux décors, aux costumes et à l’ambiance, on ne peut s’empêcher de pointer du doigt le manque total d’originalité de la série.

Sur les 6 épisodes, Darabont traine pour faire avancer son histoire avec un rythme adapté. Il faut dire qu’il ne va pas non plus faire d’étincelles du côté de la réalisation, se contentant parfois de filmer de manière inconsistante ses personnages en train de déblatérer. Il se perd rapidement dans des séquences de dialogues et de petites disputes dans les bars ou aux coins de rues qui ne font guerre avancer l’histoire. Rares sont les fusillades qui vont nous réveiller alors forcément, on a du mal à accrocher, d’autant plus qu’il peine aussi à nous faire accrocher aux personnages.

Le réalisateur a fait appel à quelques échappés (comprenez « morts ») de Walking Dead, à savoir Jon Bernthal et Jeffrey DeMunn et les a entouré d’un casting plutôt prestigieux (Milo Ventimiglia, Edward Burns, Neal McDonough, Robert Knepper et même Simon Pegg) pour raconter cette lutte entre flics et gangsters mais malheureusement, ils ne dégagent aucune émotion. Dans son rôle central de flic aux méthodes douteuses et aux limites de la loi, Bernthal a du mal à nous intéresser mais reflète bien l’intention de Darabont à s’intéresser toujours aux personnes qui sont toujours dans un entre-deux, ni bons, ni mauvais. C’est d’ailleurs tout l’enjeu de la série et tous les personnages sont sur cette corde raide et si ils lâchent prise, finissent forcément par le payer de leur vie.

Mais cet aspect psychologique passionnant se perd dans les dialogues et le manque de rythme global de la série qui ne donne que l’impression d’être un cliché ambulant du genre sans rien y apporter. Dommage, vu l’équipe et le travail déployé sur l’ambiance on s’attendait à mieux

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