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How I met your Mother, la fin

posté le 15/04/2014

VoilĂ , après 9 ans de service, l’Ă©quipe de How I met your Mother a tirĂ© sa rĂ©vĂ©rence. Avec ses bons et ses mauvais moments, retour sur la sitcom qui n’en finissait pas de trouver une mère.

Avec la fin de Friends en 2004, beaucoup de fans se sont retrouvĂ©s d’un seul coup orphelins d’une bande d’amis attachants. Profitant de ce vide, la nouvelle venue How I met your Mother commence son petit bout de chemin avec la mĂŞme recette : des potes trentenaires aux profils bien dĂ©finis qui habitent des appartement trop chers pour leur budget, cherchent un but dans leur vie et dont le QG n’est pas un cafĂ© mais un pub. Cependant, il y a une petite diffĂ©rence de taille, c’est que dès le dĂ©but de la sĂ©rie les scĂ©naristes Carter Bays et Craig Thomas instaurent une mythologie dans laquelle Ted va trouver la mère de ses enfants. Ils commencent alors Ă  semer des indices, des pistes plus ou moins sĂ©rieuses pour mener Ă  bien cette quĂŞte, autant pour le personnage principal que pour les tĂ©lĂ©spectateurs.

Et lors des premières saisons, la recette fonctionne Ă  merveille. Les personnages sont attachants et le concept de la sĂ©rie autorise bien des folies scĂ©naristiques comme des flashback, des flashforward, des running  gags attendus, des faits un peu loufoques qui trouveront leur explication quelques Ă©pisodes (ou saisons) plus tard. Ainsi, mĂŞme si la recette gĂ©nĂ©rale est connue avec des situations loin d’ĂŞtre inĂ©dites pour les fans du genre, le show dĂ©veloppe tout de mĂŞme sa propre personnalitĂ©, invite quelques guests et nous fait passer un très bon moment chaque semaine. Un bon moment amplifiĂ© par la prĂ©sence du gĂ©nial Neil Patrick Harris en dragueur invĂ©tĂ©rĂ© et mystĂ©rieux qui aura droit Ă  sa propre ligne de produits dĂ©rivĂ©s (la publication du cĂ©lèbre Bro Code entre autres).

Mais voilĂ , au bout de 4 ou 5 saisons, la sĂ©rie commence Ă  stagner, Ă  la fois Ă  cause d’une intrigue autour de la mère qui n’en fini pas (nous en sommes alors Ă  1 ou 2 mères potentielles qui sont passĂ©es sous le nez de Ted) mais surtout les personnages commencent Ă  faire du surplace. Ted le romantique devient Ted le boulet, le couple Lily et Marshall reste pour faire du cocooning, Robin a dĂ©jĂ  la tĂŞte ailleurs et tout le show repose sur Barney. LĂ  ou d’autres sitcoms comme the Big Bang Theory apportent de nouveaux personnages pour renouveler un peu les relations entre eux et initier de nouvelles blagues ou aborder de nouvelles facettes de l’amour ou de l’amitiĂ©, How I met you Mother n’invite plus personne et entretien une intrigue artificielle pendant 3 saisons avant de toucher le fond. Comment tomber plus pas ? en se tirant une balle dans le pied. Ici le meilleur atout Ă©tait Barney et d’un seul coup, celui-ci change de caractère, s’adoucit et tombe amoureux de Robin … une love story totalement ridicule Ă  laquelle jamais personne n’a cru et qui aura dĂ©finitivement embourbĂ© le show.

C’est donc seulement une fidĂ©litĂ© aux personnages qu’on avait tout de mĂŞme aimĂ© qui nous fait rester jusqu’au bout … et cette envie de savoir qui serait finalement la mère des enfants de Ted. Mais la dernière saison sera un vrai supplice. CentrĂ©e exclusivement sur le (très) long weekend du mariage de Robin et Barney, cette 9e annĂ©e nous fait dĂ©sespĂ©rer avec des personnages qui ne sont plus que l’ombre d’eux mĂŞmes et qui ne font que regarder leur passĂ© avec nostalgie. Alors bien sĂ»r il y a de très belles scènes avec de belles Ă©motions Ă  de rares instants et puis quelques gags qui nous feront sourire de temps en temps, mais on est loin du bon Ă©quilibre des dĂ©buts.

Quand Ă  la mère, lĂ  oĂą il aurait Ă©tĂ© judicieux d’apprendre Ă  bien la connaitre et de voir son interaction avec le groupe (ce qui aurait permis de renouveler un peu le show, d’autant plus qu’elle est adorable et ne manque pas de caractère) pendant la saison entière, les scĂ©naristes prĂ©fèrent nous la prĂ©senter par bribes avant la rencontre finale. Si bien qu’elle doit avoir un temps de prĂ©sence d’Ă  peu près 10 minutes sur l’ensemble de la saison, ce qui fait bien peu quand on nous apprend rapidement sa disparition dans les flashforward du long Ă©pisode final. Celui-ci a d’ailleurs le mĂ©rite de conclure la sĂ©rie sur ce que l’on savait depuis le dĂ©but (Robin et Ted sont faits l’un pour l’autre), mais la touche Ă©motionnelle ne sera pas lĂ  comme on pouvait l’espĂ©rer … seulement une certaine indiffĂ©rence pour une sĂ©rie qui nous ennuyait et n’a jamais cherchĂ© Ă  se remettre en selle.

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