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Sin City 2 : J’ai tué pour elle, critique

posté le 11/09/2014

Robert Rodriguez et Frank Miller reviennent à Sin City pour de nouvelles histoires noires et violentes au superbe graphisme mais sans surprises.

Il y  a presque 10 ans, Robert Rodriguez transposait avec un certain succès les cases de 3 histoires de Sin City sur grand écran en compagnie de son auteur. Avec un casting parfait et un sens graphique inédit sur l’écran (mais évidemment habituel pour quiconque connait un peu la bande-dessinée), nous étions littéralement plongés dans une bande-dessinée live avec quelques longueurs mais une ambiance qui rendait les 3 récits passionnants.
Avec le succès, la suite était inévitable et attendue mais Rodriguez était parti faire Machete tandis que Miller replongeait dans ses travers d’écriture. Ce n’est donc que maintenant que nous découvrons enfin ce suite composée d’un récit central fort transposant le second tome J’ai Tué pour Elle, agrémenté de 2 deux histoires inédites, écrites spécialement pour l’occasion par Frank Miller.

Le film commence donc mêlant les différentes histoires pour nous présenter les personnages que nous allons suivre au fur et à mesure, à savoir Dwight McCarthy campé par Josh Brolin (dans une histoire antérieure au premier film où il était campé par Clive Owen), Johnny (Joseph Gordon-Levitt) et le retour de Nancy (Jessica Alba) en quête de vengeance.

Après la confusion des premières minutes d’exposition, nous avons donc le droit au segment le plus important, à savoir J’ai Tué pour Elle dans lequel Dwight tombe sous le charme de la vénéneuse Ava Lord. Il s’agit donc du récit le plus long et le plus intéressant, bénéficiant d’une histoire déjà écrite et qui a vécue et qui donc possède à l’écran une véritable incarnation.
L’utilisation du noir et blanc hyper stylisé de la bande-dessinée y fait merveille, autant que le corps d’Eva Green peut hypnotiser. L’actrice, qui n’hésite jamais à se dévêtir pour ses rôles, a d’ailleurs rarement été aussi peu vêtue aussi longtemps (on ne retient d’ailleurs presque que cela à la sortie du film). Nous sommes ici dans l’histoire d’amour dramatique d’un pur film noir avec une manipulatrice perverse et à l’écran cela passe très bien malgré de petites longueurs.

Par contre les 2 autres segments, plus courts, seront assez décevants, ne faisant figure que d’anecdotes. En particulier celui sur Johnny, joueur de poker invétéré qui va provoqué le maître de Sin City ne sert pas à grand chose sinon à montrer la belle gueule malicieuse de JGL en noir et blanc et les caméos de Christopher Lloyd et Lady Gaga.
Et enfin, la vengeance de Nancy contre Roarke après la mort d’Hartigan dans le précédent opus va paraître toute aussi superficielle car malgré son bon vouloir, Jessica Alba qui se déhanche sur scène comme jamais, n’est pas très crédible en bad girl. Même la mise en image de ces 2 parties sera moins inspirée, comme si, sans les planches de Miller, Rodriguez perdait d’un seul coup ses repères, ce qui est plutôt dommage et offre un contraste assez saisissant par rapport aux sublimes images que l’on a pu voir juste avant.

Moins équilibré que Sin City, à la fois dans ses récits mais aussi dans sa réalisation, cette nouvelle compilation d’histoires est donc un poil décevante et plus vulgaire. Heureusement, le segment central vaut vraiment le coup d’œil et l’ambiance noire et ses multiples personnages (Rosario Dawson et Mickey Rourke sont de la partie), portraits d’une villes violente et corrompue, sont toujours aussi savoureux à retrouver sur grand écran pour ceux qui avaient déjà aimé la transposition des précédents récits.

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