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Les Gardiens de la Galaxie, critique

posté le 29/07/2014

Marvel s’envole pour un espace lointain et un pari osĂ© avec les Gardiens de la Galaxie. Le rĂ©sultat est celui attendu, un space opĂ©ra qui va Ă  100 Ă  l’heure et reste imperturbablement cool.

Apparus en mĂŞme temps que les comics les plus connus comme les 4 Fantastiques ou Spider-Man dans les annĂ©es 60, les Gardiens de la Galaxie n’ont jamais vraiment connu le succès, mĂŞme quand le grand Jim Starlin redonnait toutes ses lettres de noblesse Ă  l’univers cosmique de Marvel avec le personnage de Thanos. Il faudra alors vĂ©ritablement attendre la fin des annĂ©es 2000 et la reprise en main de toute la gamme cosmique par le duo Dan Abnett – Andy Lanning pour qu’une nouvelle version de l’Ă©quipe puisse enfin ĂŞtre reconnue par les lecteurs. Aussi, lorsque Marvel Studios cherche de nouveaux concepts Ă  transposer Ă  l’Ă©cran après le cĂ´tĂ© mythologique et fantasy de Thor ou le film historique et d’espionnage de Captain America, l’idĂ©e d’adapter les Gardiens de la Galaxie vient naturellement.

Le pari est osĂ© car ces gardiens sont loin des personnages iconiques qui ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s jusqu’ici et qui Ă©taient au moins lĂ©gèrement prĂ©sents dans les esprits. Ici il s’agit plus de contrebandiers, de voleurs et meurtrier dont certains ont des allures de raton-laveur ou d’arbre gĂ©ant monophrase. En plus de cela, il s’agit d’un tout autre genre auquel s’attaque le studio (le space opĂ©ra) et il le confie un sale gosse nommĂ© James Gunn, qui a officiĂ© dans l’Ă©curie de la sĂ©rie B voir Z de Trauma et s’est fait connaitre avec le petit film horrifique Horribilis et avec la comĂ©die satirique Super. Un chien fou qui va imprimer toute sa personnalitĂ© au film tout en tenant compte de l’esprit Marvel qui lui a Ă©tĂ© imposĂ©. Il en rĂ©sulte donc une aventure spatiale dĂ©jantĂ©e, menĂ©e tambour battant.

Les Gardiens de la Galaxie nous emmène donc dans un espace lointain, aux cĂ´tĂ©s de l’humain Peter Quil qui a Ă©tĂ© Ă©levĂ© par une bande de voleurs et qui, après avoir dĂ©robĂ© une orbe magique, se retrouve traquĂ© et emprisonnĂ© avec plusieurs mercenaires et autres tueurs parmi lesquels la verte Gamora, le raton-laveur Rocket et son complice Groot ou encore l’imprĂ©visible Drax. Mais cette aventure va leur donner un but commun qui leur permettra d’apprendre Ă  se connaitre et Ă  former un groupe uni.

Car c’est lĂ  que rĂ©side la plus belle rĂ©ussite des Gardiens de la Galaxie, dans son groupe de personnage que l’on ne perd jamais de vue et auquel on s’attache facilement malgrĂ© tout le dĂ©luge d’action, d’humour, d’Ă©motion et de personnages secondaires qu’il y a autour d’eux. Avec sa composition de personnage plus que cool, Chris Pratt domine bien le casting et, Ă  la manière de ce que pourrait ĂŞtre l’aventure d’un jeune Han Solo, il imprime ici sa personnalitĂ© pendant tout le film alors que Rocket et Groot ne sont pas que des faire-valoir  mais de vrais personnages dĂ©gageant une histoire particulière, agressive pour le premier, plus Ă©colo-poĂ©tique pour le second. Ils forment ensemble un groupe vraiment uni qui rĂ©vèle bien tout son potentiel dans le dernier acte.

A cĂ´tĂ© de ces personnages, on pourra peut-ĂŞtre avoir un peu de mal Ă  accrocher au dĂ©but avec la plĂ©thore d’enjeux et de personnages qui sont mis en place alors que l’histoire est on ne peut plus simple (tous les personnages sont Ă  la poursuite de cet artefact recherchĂ© par les plus grand vilains de la galaxie). L’action dĂ©marre dès le dĂ©but, pour ne plus jamais s’arrĂŞter, ne prenant finalement que très peu de temps pour dĂ©velopper ses personnages pleinement et surtout pour exposer l’univers. James Gunn va vite, très vite (trop vite ?) dans cette grand course poursuite aussi rythmĂ©e qu’un grand huit. Et pourtant le rĂ©alisateur arrive Ă  trouver un Ă©quilibre assez efficace entre scènes d’action qui explosent la rĂ©tine, scènes comiques vraiment drĂ´les et Ă©motions bien amenĂ©es, le tout enrobĂ© d’une BO qui va ravir les oreilles avec du Bowie, du Jackson 5 ou encore les Runaways.

Les fans pourront peut-ĂŞtre ĂŞtre déçus par le traitement archĂ©typal du vilain qu’est Ronan (Lee Pace en fait beaucoup trop pour tenter d’exister), par la reprĂ©sentation très lisse et sans personnalitĂ© du Nova Corps, par l’allure assez peu sexy et mortelle de Gamora ou par le manque de sauvagerie d’un Drax qui passe plus de temps Ă  regretter sa famille disparue qu’Ă  se battre. Mais ils devraient par contre ĂŞtre ravi de voir tout de mĂŞme tout ce qui est mis en place dans ce spectacle. Il nous reste maintenant Ă  espĂ©rer que la suite dĂ©jĂ  annoncĂ©e aille plus en profondeur dans la mythologie de cet univers et dans l’histoire de ces personnages.

publié dans :Cinéma Critiques ciné

  1. kiki
    17/08/2014 Ă  23:36 | #1

    Je sors de la salle de visionnage Ă  l’instant mĂŞme !
    Une impression de floue artistique plane dans l’air, mais j’ai assurĂ©ment passĂ© un très bon moment, il y a de très très bonnes choses dans ce film, une rĂ©ussite !! J’ai apprĂ©ciĂ©

  2. Sandrine
    24/08/2014 Ă  23:19 | #2

    Oui pas mal, moi c surtout les musiques qui m’ont marquĂ© totalement fabuleuse